lundi 8 avril 2013

Le fond ou la forme ?

Le fond et la forme sont indissociables.

Le fond, c’est quoi ? Le contenu, ce que vous avez à dire, les arguments, les données à transmettre.
La forme ? C’est vous, la façon de le dire, le ton de votre voix, votre langage corporel et les outils que vous utilisez pour vous faire comprendre...
Pour beaucoup, le fond c’est ce qui compte et la forme, c’est la manière. La forme est donc moins importante, mais elle peut venir tout gâcher. Il est donc important de s’en occuper, mais cela reste secondaire, voire accessoire. L’important, c’est de savoir de quoi on parle, ce qu’on dit...

Dans une société qui met en avant le rationnel et la pensée, cette façon de voir les choses est logique. Le fond, c’est de la pensée pure, donc ce qui a de la valeur. La forme, c’est du corporel, de l’outil, du manuel, donc secondaire.

Attention ! Si vous privilégiez la fond à la forme, même de façon inconsciente, préparez-vous à un monde de douleur et d’incompréhension !

Une fois de plus, c’est la loi de Mehrabian qui nous donne la solution : 93% de ce que vous dites est compris, enregistré et mémorisé à partir d'inputs vocaux et corporels. En d’autres termes, le fond, les mots, ce que vous avez à dire et qui vous paraît si précieux ne comptent que pour 7% dans ce que vos auditoires vont emporter avec eux à la fin de votre prise de parole !
Ce qui compte, ce n’est donc ni une question de forme ou de fond, mais c’est la manière de dire les choses ! C’est vous, fond et forme confondus : c’est votre énergie, votre enthousiasme à dire ces mots, votre désir de convaincre...

Je le dis souvent à mes stagiaires lorsque le sujet est mis sur le tapis, et il l’est à chaque fois : je peux vous captiver pendant trente minutes sur un sujet dont le fond est douteux : "les phases de séchage de la peinture à l’huile en fonction des saisons" et vous ennuyer à en mourir pendant ces mêmes trente minutes sur un sujet aussi captivant (sur le fond) que : "la beauté de l’univers".

Le fond sans la forme n’est rien et la forme sans le fond ne vaut guère mieux !
Ce distingo platonicien tentait de vous faire croire que la pensée a plus de valeur que le reste. Que l’éther cérébelleux méritait plus de louanges que le corps mis en mouvement. Les lois de la communication en face à face et entre êtres humains nous enseignent que les deux sont indissociables.

Concrètement, cela veut dire que lors de la préparation de vos futures présentations, ce que vous voulez dire, ce que vous avez prévu de dire, et bien cela n'intéresse personne ! Ce qui compte, c'est ce qu'ils ont besoin d'entendre, le lien que vous allez créer avec eux, la relation que vous allez créer, la confiance que vous allez installer. Le lien émotionnel que vous allez tisser qui leur donnera peut-être envie de s'engager à vos côtés, d'acheter votre produit ou de voter pour vous !

Pour convaincre et captiver vos auditoires, il va falloir vous donner tout entier : corps et âme.. et avec tout votre cœur.

L'orateur d'aujourd'hui se sert d'un arc à mille cordes, l'arc des émotions humaines !

vendredi 5 avril 2013

Que racontent vos tableaux de chiffres ?


Pourquoi les histoires ont elles autant de pouvoir sur nous et pourquoi êtes vous si peu nombreux à les utiliser dans votre communication ?

Si je demande aux personnes que je rencontre quotidiennement dans l’entreprise, quel est leur connaissance du storytelling et quel usage elles en font, la réponse que j’obtiens à chacune de ces deux questions est "nulle" et "aucune" !

Pourtant, les histoires recèlent un pouvoir auquel aucune autre forme de communication ne peut se comparer.

Raison principale de ce pouvoir : une histoire s’adresse d’abord et avant tout à notre imaginaire. Une bonne histoire pourra captiver et mobiliser une foule entière. Pourvu que l’histoire soit bonne et racontée correctement.

La question que j’entends souvent est : j’ai deux tableaux de chiffres et les prévisions de résultats pour l’année prochaine à présenter, je ne vois pas comment je vais pouvoir leur raconter une histoire !
Voire, « je ne vais pas leur raconter « des » histoires » ! Cela ne fait pas sérieux ! Cela n’est pas sérieux. D’ailleurs, beaucoup lient l’ennui de l’auditoire au sérieux et à l’importance du sujet. Il serait impossible d’être captivant sur des sujets cruciaux. Un auditoire captivé, cela ne peut exister que sur des sujets captivants par essence !

Un auditoire qui s’ennui est un auditoire qui n’écoute pas ou qui n’écoute qu’à moitié et ce, quel que soit l’importance intrinsèque du sujet. Je suis bien certain qu’il vous est déjà arrivé de vous surprendre en train de rêvasser pendant la présentation d’un collègue, en dépit de l’importance que vous donniez au sujet et de votre intérêt a priori pour ce qui allait être dit. Il est difficile de rester concentré sur quelque chose qui est ennuyeux. Pour étonnant que cela puisse paraître, captiver vos auditoires n'est pas fonction du sujet que vous traitez.

Si vous ne transformez pas vos tableaux de chiffres et vos résultats prévisionnels en informations comestibles pour les cerveaux de vos auditoires, vous ne serez pas entendus. Dès lors, il ne s’agit plus de savoir si cela fait sérieux ou pas, il s’agit de savoir si les voulez qui vous écoutent ou pas. Comprenez bien que les fondamentaux de la psychologie et le b-a ba de ce que nous savons de la nature humaine ne vous laissent aucun choix !

jeudi 4 avril 2013

Pro ou amateur, à vous de voir...

J’ai découvert ceci sur les réseaux sociaux* :





Ok.

Qu’est ce qu’un professionnel, qu’est ce qu’un amateur ?
Est-ce une question de savoir, d’investissement, de connaissance, d’attitude, d’engagement... Une combinaison de l’ensemble ? Le tout ?
Qu’est ce qui différencie l’amateur, du professionnel ?
Qu’est ce qui peut vous permettre de vous dire : "Je suis un pro..." ou "Je me comporte en amateur ?"
Est-ce le fait de gagner votre vie ou d’espèrer faire un profit de ce que vous faites, est-ce votre approche des choses, est-ce le fait de pratiquer tous les jours ?

Selon moi, le professionnel est celui qui, obsessionnellement tente de rendre ce qu’il fabrique plus simple, plus accessible, pour lui-même et pour les autres... En d’autres mots, le professionnel est celui qui a force de pratique est en mesure de produire un résultat unique, remarquable et personnel en moins de temps et avec moins d’argent que n’importe qui d’autre.
Une bonne manière de savoir si vous avez ou non un pro en face de vous est de le regarder faire : si cela à l'air facile - Bingo !

Le fait de se lever tous les matins pour aller au travail ne suffit à faire un professionnel. Que savez-vous faire ou mettre en oeuvre, plus vite, plus simplement, avec plus d’élégance que vos voisins ?

Vous ne parviendrez pas à captiver, à convaincre, à inspirer vos auditoires à moins de vous comporter en professionnel de vos présentations...



*Merci à Alexandre
Alexandre est le CEO de Hopple, une application à découvrir pour tous les parents qui se cherchent un peu de soutien...
https://www.hoople.com/

mercredi 3 avril 2013

Back to basics...


Il existe une expression anglaise qui dit : back to basics...
Lorsque la situation est devenue trop complexe ou trop tendu, ou tout simplement parce que le moment est venu de remettre un peu d’ordre, revenir aux basiques, aux fondamentaux : pourquoi sommes-nous là, qu’avons-nous accompli et est-ce cela que nous souhaitions accomplir ?

C’est ce que je vous propose aujourd’hui : going back to the basics of presentations... :

L’objectif de toutes présentations est de modifier ce que pense et ce que ressent votre auditoire.

Si vous êtes animés d’intentions différentes et espérez qu'une présentation pourra vous aider, vous vous trompez. 

mardi 2 avril 2013

Le pouvoir de dire non !



Le comédien doit toujours dire oui, certes, mais il sait aussi dire non !

Le non est un outil puissant.
Je vois passer dans mes formations ou mes coaching de nombreuses personnes qui me rapportent des épisodes douloureux durant lesquelles elles ont dû prendre la parole devant des auditoires difficiles sans préparation ou presque parce que cela était exigé d'elles.
Non.
Intervenir devant un auditoire, particulièrement si cet auditoire représente ou incarne un enjeu (journalistes, syndicalistes, collaborateurs en situation de stress, etc.) exige préparation et répétition. Sans cela, vous vous mettez en situation d’échec, non parce que vous n’êtes pas capable de faire face, mais parce que vous n’êtes pas en mesure de faire face.

Adresser un auditoire ne s’improvise jamais.
Lorsque cela vous est demandé, vous êtes en droit de dire non.
Non, je ne parlerai pas à 400 journalistes dans 10 minutes juste parce que celui qui devait le faire n’est pas venu ou est empêché. Non, je n’interviendrai pas dans cette réunion juste parce que vous me posez une question alors qu’il était clair que je n’aurai pas à parler. Non !

En revanche, s’il vous est demandé de parler devant 800 personnes, dans une quinzaine de jours, d’un sujet que vous maîtrisez, alors trois fois oui ! Sujet que j’ai déjà traité ici.

Si l’improvisation vous semble la seule issue... : situation de crise, situation extraordinaire ou cas de force majeure. Souvenez-vous de ce que vous avez préparé pour ce genre de situation et assumez d'en dire le moins possible ! Vous êtes dès aujourd’hui capable d’anticiper sur un événement de cette nature et de préparer les quelques mots qui pourront vous tirer d'affaire. Vous vous donnerez le temps de réagir de façon appropriée et vous éviterez de transformer la crise en catastrophe.
Il suffit de laisser une adresse mail, un numéro de téléphone sur lequel il sera possible de vous contacter dans quelques heures, une fois que vous aurez pris la situation en main.

Vous n’êtes pas superwoman ou superman. Alors : non !



lundi 1 avril 2013

Une découverte exceptionnelle pour démultiplier l'effet de vos présentations !...



On ne peut pas toujours avoir raison ! Il est même des fois où il faut reconnaître que l’on avait tort.

Une récente étude publiée aux Etats-Unis a permis de mettre en lumière les effets bénéfiques des pointeurs lasers sur la compréhension, la mémorisation et l’interprétation des présentations dans le monde professionnel.
D’après cette étude, le pointeur laser, particulièrement le pointeur de couleur verte, aurait un effet lumineux positif qui viendrait s’ajouter aux effets de clarté liés au seul pointage. Le public serait tantôt apaisé (laser vert) ou stimulé (laser rouge) et cela permettrait d’accroître dans des proportions inattendues l’attention portée à ce que dit l’orateur.

C’est une nouvelle qui va à l’encontre de tout ce qui avait été publié sur le sujet jusqu’alors et cela ouvre des pistes nouvelles sur l’utilisation des couleurs dans les présentations professionnelles. Je suppose que des slides vertes et/ou rouge dans les présentations vont maintenant fleurir. La question qui se posera alors sera de savoir comment l’auditoire distinguera le pointeur rouge sur une slide de la même couleur. Mais je suis bien certain qu’avec une découverte de cette ampleur, les ingénieurs n’auront aucun mal à nous inventer des pointeurs lasers de couleurs violette, sépia ou indigo...

Professionnel des présentations depuis de nombreuses années, je m'apprête donc à faire l'acquisition d'un pointeur laser. Il va sans dire que je l'utiliserai de façon systématique.

Toujours dire oui !


Pour incroyable que cela puisse paraître, Dustin Hoffman, le grand acteur hollywoodien, a refusé un rôle proposé par Fellini. Comme cela ne suffisait pas, il en a décliné un autre, que lui offrait cette fois Ingmar Bergman !
Lorsqu’on lui pose la question, il répond que s’il y avait une chose qu’il souhaiterait pouvoir changer à sa vie, pourtant couronnée d’un impressionnant succès, ce serait cela : pouvoir dire « oui » à ces grands réalisateurs.

C’est l’une des choses les plus importantes que j’ai appris lors de mes années d’apprentissage du métier de comédien.
Un comédien doit toujours dire oui ! Il doit dire oui sur scène à tout ce qui lui est proposé par ses partenaires ou par le metteur en scène. Il doit dire oui sur le plateau au moment des répétitions. Il doit dire oui à tous les rôles qui lui sont proposés... Pourvu que ce soit humainement faisable !
Un comédien doit toujours dire oui, même quand il dit non !
Sans cette attitude positive, impossible d'aller de l'avant. Impossible de se confronter à la nouveauté, à l'abysse, à l'inconfort !

Les bons présentateurs, les grands orateurs disent « oui » ; ils abordent toutes propositions avec une attitude positive, avec désir, avec curiosité...

Ils se plantent plus souvent que les prudents, mais ça n’est pas un problème !