jeudi 8 juin 2017

Data et intuition...

Nous sommes en quête de rassurance et de sécurité. Tout ce qui nous semble pouvoir contribuer à nous protéger un peu plus nous apparaît comme une bonne chose.
L'un des outils de cette sécurité, et c'est aussi la fonction première de notre cerveau : anticiper. La nature s'est appliquée, en créant le cerveau, à en faire un instrument d'anticipation. Anticiper le prochain danger d'abord, puis devenant plus complexe, anticiper tout ce qui pourrait venir nuir à ce sentiment de sécurité.
Aujourd'hui encore cette quête continue. Pour cela nous exploitons toutes les techniques que la science met à notre disposition pour tenter de prévoir, d'anticiper de mieux comprendre ce qui va se passer. C'est en nous.
Ce qui est intéressant, c'est que de notre nature profondément émotionnelle, il est difficile de prévoir quoi que ce soit. Qui aurait pu prévoir que Trump serait élu, 1 an avant les élections ? Qui avait prévu le succès planétaire de Facebook et surtout le besoin que nous avions d'un réseau de cette nature ?
Qui avait prévu le succès de Google et la défaillance de Yahoo! Pas grand monde !
Face à une idée, le meilleur outil d'anticipation dont nous disposons reste notre intuition. Ce ressenti difficile à définir qui nous indique que là est la bonne direction. La data, l'analyse, la logique pointent dans une direction opposée, mais notre ventre nous indique autrement.
L'avantage de la data et de la logique, c'est qu'en cas d'échec, il est possible de se retourner vers les autres et de leur dire : j'ai suivi ce qu'il fallait suivre. J'ai fait ce que la logique commandait !
Suivre ses trippes, c'est se retrouver seul et sans grande justification autre que : c'est ce que je pensais juste.
Si la data et la logique semblent venir de loin et les modèles d'analyse sont connus, il serait injuste de considérer que l'intuition vient de nulle part. Les deux correspondent à des modèles complexes basés sur l'accumulation d'information et leur compilation. L'une, la data, donne des prédictions basées sur les comportements anciens ; l'autre s'appuie sur des comportements futurs, encore jamais vu... et ouvre sur plus de potentiels, mais aussi plus de risques...

1 commentaire:

Jean-Loup Terraillon a dit…

L'intuition serait-elle le Big Data du cerveau, avec des algorithms auxquels même Facebook n'a pas pensé, et portant sur des données que même Facebook ne peux pas avoir...