lundi 19 décembre 2016

Avancer quand même...

Récemment et suite aux attentats de novembre dernier, de nombreux contrôles aux entrées des bâtiments ont été installés et imposés aux usagers. Il est de notoriété publique que ces contrôles n'empêcheraient pas un attentat de se dérouler parce que les terroristes ne sont pas stupides aux points de se présenter avec une bombe bien en évidence dans leurs bagages. L'utilité de ces contrôles n'est donc pas de parer à un attentat, mais bien de montrer au public, au prix de leur confort et de leur liberté, que quelque chose est fait pour les protéger. Parce que nous sommes dans une période troublée et émotionnellement difficile, personne ne s'émeut de l'inutilité de la démarche et accepte bon grès mal grès de se plier à ces contraintes un peu stupide.
Là où cela devient pervers, c'est lorsque pour rassurer le public, le choix est fait de le mettre en danger. C'est ce qui est fait avec les contrôles à l'entrée des trains Thalys. Il crève les yeux que contrôler tous les bagages frise l'absurde (les autres TGV ne sont pas contrôlés) et ne sont qu'une perte de temps pour tout le monde, pourtant ils se poursuivent en dépit du bon sens et créé un attroupement idéal pour le terroriste moyen qui verrait là le moyen de faire un maximum de dégât en vies humaines au prix d'un effort minimal les victimes étant maintenant regroupées en un tas humain facile à décimer.

Ne vallons-nous pas mieux que ces mesurettes destinées à nous "rassurer". Ne sommes-nous pas suffisamment adulte pour comprendre que le terrorisme n'est qu'une forme de criminalité contre laquelle il n'est rien d'autre à faire que de continuer de vivre normalement.


Quelques malades courent les rues. Rien de nouveau. Oui, ces malades sont capables d'accaparer toute notre attention par des actions dont l'ignominie n'a pas de nom. Vivre est dangereux. Nous sommes capables de gérer notre peur, d'être un peuple courageux, de faire face, de faire front, d'être alerte et vigilant, de nous former à réagir lorsque quelqu'un prend une arme devant nous, de ne pas laisser notre sécurité entièrement à un tiers, à l'État. Oui, nous sommes capables de nous comporter en adulte face à la menace terroriste.

Et être adulte, c'est avoir peur, mais avancer quand même. 

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