mercredi 10 janvier 2024

la nouvelle désobéissance...

Quand il n'y a que quelques boulons à resserrer, que la tâche est simple, reproductible à l'infini, disposer de collaborateurs parfaitement obéissants est utile. 
"Faites ce qu'on vous dit, quand on vous le dit et au rythme auquel il vous est demandé de le faire."

Un jour après l'autre.

Obéissez et vous recevrez les fruits de cette obéissance.

Le problème, c'est que notre monde a depuis longtemps délégué les boulons et les tâches reproductibles à la machine. Machine qui n'est, pour l'instant, que parfaite obéissance.
Les êtres humains, eux, sont attendus sur leur capacité d'adaptation, d'initiative, de compréhension.
Il n'y a aucun sens à attendre de collaborateurs qu'ils exécutent à l'identique ce qu'il leur est demandé. Ce serait donner de la confiture aux cochons.
Pourtant, nous sommes encore trop nombreux à considérer le lien hiérarchique comme un lien d'allégeance et d'obéissance. Un patron serait censé donner les directives et ces directives seraient censées être suivies.
Pas aujourd'hui, pas dans un monde fait de complexité et dans lequel, les collaborateurs, parce qu'ils sont au contact quotidien de cette complexité, savent bien mieux que leurs patrons ce qui doit être fait.
Prendre des initiatives, agir au mieux en fonction d'une situation donnée, ne pas respecter les directives, ce n'est pas désobéir, c'est faire preuve d'implication, et c'est bien souvent ce qu'on attend de vous.

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