vendredi 7 mars 2014

Avez-vous fermé votre porte ce matin ?

Vous êtes-vous déjà retrouvé à plus d'une demi-heure de transport en commun de chez vous, convaincu que vous étiez sorti sans fermer la porte à clé ? Le doute vous saisit ! L'envie de revenir sur vos pas, juste pour vous rassurer. Entre vous et cette rassurance : une demi-heure de transport en commun. Vous hésitez. Puis vous cédez ou choisissez de renoncer et de faire confiance à cette autre voix qui vous dit que fermer votre porte est un réflexe qui n'impressionne plus votre mémoire immédiate. La porte est fermée. Inutile de retourner vérifier.

Le cerveau reptilien, votre vieux cerveau, est en demande constante de rassurance. Il vous veut dans votre zone de sécurité et s'assure à chaque instant que cette sécurité est optimale. Il vous demande pour cela de vérifier et de revérifier si votre billet de train est bien dans votre poche, si l'horaire est bien celui que vous avez en mémoire, s'il ne manque rien. Son outil de prédilection pour que vous vous laissiez aller à autant de précautions : la peur. La peur de rater l'avion, de retrouver un appartement vidé de vos affaires, etc.

Votre cerveau reptilien connaît sa mission. Il l'a fait bien et son talent vous permet de faire partie des survivants. Seulement voilà, survivre n'est pas tout à fait suffisant. Si cela suffirait au lézard qui est vous, vous ne pouvez vous en contenter.

Alors pas d'autre choix que de ne pas se laisser aller à vérifier et revérifier, à revenir sur vos pas pour fermer une porte fermée ! Habituez-vous à vivre dans l'inconfort et sans rassurance.

Dans la plupart des situations importantes de votre vie et de votre carrière, le simple fait de ne pas vous sentir rassuré sera le gage que vous êtes sur la bonne voie. Ce que votre cerveau reptilien n'est pas prêt de comprendre...

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