lundi 11 juin 2018

Dans les entrailles de Londres...


Sur le même thème que mon billet d’hier, me revient cette anecdote :
Dans le métro de Londres, un saxophoniste s’apprête à monter dans le wagon dans lequel je voyage pour tenter de gagner quelques pences !
Il n’a pas fait mine de franchir le pas de la porte qu’une voix sortie de nulle part, forte et intense, féminine : « Not in MY train! ».
Le pauvre musicien n’a pas d’autres choix que de reculer et de laisser repartir le train.
Pour moi, je ne me trouvais plus dans un métro, mais dans le train de cette femme. J’étais son passager et elle s’assurait de mon confort. Sentiment de satisfaction, alors que je suis saxophoniste et que, dans l’absolu, un peu de musique ne nuit à personne !
Rendre humain, donner un nom et donner à comprendre qu'il y aura quelqu'un pour vous entendre, pour vous comprendre et vous accompagner, c'est de cela dont nous avons besoin… et pas d'un autre rasoir à 13 lames ou d'un nième yaourt au trifidus…

vendredi 8 juin 2018

Petit, petit, petit...

On l'a beaucoup dit : "small is beautiful"...
Small - petit - présente un intérêt parce que c'est la garanti de quelque chose d'humain, fait par des humains, produit par des humains aux services d'autres être humains. Ce qui est petit, suffisamment petit pour pouvoir se planter et disparaître, par opposition au fameux "too big to fail", doit sa survie à la qualité de ce qu'il est produit. Petit veut dire petite quantité, petite série et pour survivre : grande attention, grande concentration sur le client.
Nous avons tout intérêt à entretenir et à valoriser ce qui est petit. Petit comme "Monsieur Moustache", "Maison cornichon", "Conid", "Paires et fils", "Rehnsen", "Balibaris", "Grado", "Seagale"...
A l'inverse, les grandes entreprises ont pour objectif de retirer de leur process tout ce qui est humain, tout ce qui rendrait le produit identifiable. Personne ne sait qui a fabriqué le Mars que vous dégustez, le danone qui est dans votre frigo. Personne ne le sait et c'est exprès. Anonyme veut dire remplaçable. A l'envie.
Nous avons le monde que nous choisissons.
Reconnaissons que nous avons tous eu un intérêt à ces produits de masse, à cette déshumanisation, à cette remplaçabilité qui nous a garanti des prix plus bas, la possibilité de consommer sans se soucier des conséquences.
Reconnaissons aussi qu'il est temps de changer et de revenir à ce qui est petit, local, humain, identifiable.
Je sais que c'est Francis de la société Conid qui va s'occuper de la plume en titane que j'ai commandée, c'est Thibaut de Maison Cornichon qui s'assure que mon t-shirt me va et m'envoie un mail pour s'en assurer...
Achetez humain, c'est bien !

jeudi 7 juin 2018

Le blabla habituel

La plupart des gens, avant de parler, prennent trop de précautions, trop de temps, trop de préliminaires.
Les préliminaires sont une bonne chose, mais point trop n'en faut !
À trop vouloir les préparer à ce que vous allez dire, à trop décrire qui vous êtes et ce que vous faites et pourquoi vous êtes là, vous perdez votre auditoire. Auditoire qui ne vous laissera que rarement une seconde chance d'accrocher leur attention.
Attaquez directement dans le gras du sujet. Tapez droit dans la matière. Commencez tout de suite là où il y a du sens, de la chair, de l'intérêt... et laissez le blabla habituel que l'on entend au début de toutes les présentations pour celui ou celle qui parlera après vous !

mercredi 6 juin 2018

Le beefsteak de vos auditoires

Vous connaissez le "wiifm" !
Sûrement ! C'est le "What's in it for me"... A quoi ça va me servir ? Qu'est-ce que je vais recevoir ? En quoi cela va m'être utile.
Lorsque vous parlez, quelque chose dans leur tête ne cesse de se poser cette question : En quoi tout cela est pour moi ? Que vais-je en faire qui va me permettre d'y gagner quelque chose.
Si vous n'êtes pas en mesure de répondre à cette question, il est probable qu'ils ne vous écoutent déjà plus.
Il est temps d'être un peu cynique. Ils ne sont pas là à vous écouter parce que vous avez de beaux yeux. Ils sont là pour leur beefsteak et vous avez plutôt intérêt à le leur servir...

mardi 5 juin 2018

La leçon de Fonzie...

Si vous souhaitez les convaincre, leur donner envie de vous suivre et éventuellement de faire ce que vous souhaitez, pensez à rester... cool.
N'y allez pas trop fort, pas trop vite, pas tout de suite !
Vous n'avez pas séduit votre compagne ou votre compagnon en vous jetant dessus de toute vos forces et en lui hurlant au visage que dans moins de deux semaines vous seriez mariés !
Vous y avez mis les formes, pris votre temps, montré que vous n'aviez rien d'un fou, d'un empressé, d'un impatient... Vous avez su prendre les chemins de traverses. C'est cela la séduction.
Eh bien, c'est aussi ainsi que cela marche avec votre art.
Prenez les chemins de traverses, parlez leur doucement, avec attention. Revenez régulièrement sous leur fenêtre. Donnez leur ce qu'ils veulent entendre, reprenez-en une part, surprenez-les de temps à autre.
Je ne connais personne qui ne désire pas être séduit.
Je vous le dit : restez cool. Séduire prend du temps. Mais c'est du temps qui le vaut bien !

Et pour tous ceux qui ne connaissent pas Fonzie...


lundi 4 juin 2018

Avoir l'air un peu moins con...


Phénomène des temps nouveaux...
Il est sans sans doute temps que quelqu’un vous l’avoue : vous avez l’air con (conne) quand vous marchez en regardant votre téléphone.
C’est dangereux. C’est gênant pour les autres au point qu’il y a fallu un nouveau signe dans le métro de Sao Paulo au Brésil. Vous manquez ces courts échanges de regard dont le prochain pourrait bien venir de celle ou de celui qui aurait pu partager votre vie si seulement vous l'aviez rencontré(e) !… Vous manquez aussi ces moments de contemplation dont seule la marche a le secret et durant l'un desquels vous pourriez avoir cette idée qui changera votre vie. Vous vous fermez à ces moments d’attention à vous-mêmes qu'il est devenus si difficile de trouver. 
La technologie nous reprend parfois d’une main ce qu’elle nous donne de l’autre !
A moins de choisir autrement !

vendredi 1 juin 2018

Le petit au service du grand...

Ce sont les champions qui le disent : le succès se construit un jour après l'autre. Chaque jour accomplir de petits progrès.
Petits progrès.
Et de petits progrès en petits progrès, l'excellence s'installe, la performance exceptionnelle devient possible.
Jour après jour.
Ok.
Mais petits comment ?
Chaque mot que vous prononcez, chaque action dans laquelle vous vous engagez, à chaque instant, vous aident-ils à aller dans la direction que vous vous êtes fixés ?
Ces progrès se logent dans le moindre de nos gestes, la moindre de nos croyances, la moindre de nos pensées. Cela peut paraître intimidant. Mais souvenez-vous : petits progrès. Petits.