vendredi 9 août 2013

La formation, à quoi sert-elle ?...


23% !
Lorsque vous posez la question de savoir si la formation est utile aux collaborateurs d’une organisation aux DRH français, seuls 23% répondent par l’affirmative...

Par conséquent, ce sont donc 77% des DRH français qui considèrent que la formation est inutile et ne produit pas de résultat !

S’il existe quelque chose qui mérite le qualificatif sur employé de nos jours d’hallucinant, c’est bien ceci !

Les 31 milliards d’euros engloutis chaque année dans la formation des collaborateurs des entreprises françaises le seraient en pure perte, pour rien ou pour si peu de résultats qu’ils ne mériteraient même pas qu’on s’y arrêtent !

Je vais vous dire ce que j’en pense : je pense qu’ils ont raison !

La façon dont nous envisageons la formation en France est absurde et obsolète. Il est temps de repenser ce qui devrait être au coeur de tout parcours professionnel. Largement temps.

C’est possible ! A la même question, leurs homologues anglais répondent à 42 % que la formation produit des résultats. C’est encore trop peu, mais c’est le double de ce que nous pensons de ce côté de la Manche ! C'est donc qu'il est possible de placer la formation et le développement des individus au coeur de la stratégie de conquête des organisations.

Comment une telle stratégie pourrait-elle réussir autrement ?

jeudi 8 août 2013

Que voulez-vous pour eux ?


A chaque fois que vous interagissez avec quelqu’un, vous altérez le court de sa vie... de façon plus ou moins importante, mais cette altération est indéniable.

La question qui se pose ici n’est pas de savoir en quoi votre parcours s’est vu modifié par les personnes que vous avez rencontré... même si cela est intéressant...

La question qui se pose ici est de savoir en quoi et comment vous avez modifié le parcours de ceux que vous avez croisé et avec qui vous avez engagé une conversation, une relation ?

En quoi les avez-vous transformé et est-ce que cela correspond à ce que vous souhaitiez ? L’aviez-vous prévu, voulu, planifié ?

En quoi sont-ils différents après vous avoir parlé, après avoir travaillé avec vous ? En quoi sont-ils changés ?

La plupart du temps, ce changement ne vous sera pas visible, mais il est possible de vous questionner là-dessus ? Surtout, il est possible de prendre conscience de ce pouvoir et d’en anticiper les effets.
En quoi voulez-vous les voir changer et qu’aller vous faire pour produire ce résultat ?

Pour moi, la réponse est simple : je veux vous voir devenir de meilleurs communicants. Je veux que vous laissiez s’exprimer l’artiste qui est en vous et que son humanité vous permette de nouer des relations riches et fructueuses et que vous sachiez passer cette richesse à chaque personne que vous croisez, chaque jour de votre vie...

C'est ce que je veux pour vous. C'est ma mission.

mercredi 7 août 2013

Potentiel illimité

Quand vous dites à un enfant qu’il n’a pas ce qu’il faut pour devenir un grand artiste ou un grand sportif, parce qu’il est trop chêtif, indiscipliné, rebelle, soumis, indifférent, passionné de jeux vidéo, ou que sais-je... vous réduisez sensiblement son potentiel.

Lorsque vous dites à un enfant que la seule manière d’apprendre et de réussir est d’obéir, de répondre aux questions et de se soumettre à ce que tout le monde fait depuis des décennies... vous réduisez son potentiel.

Lorsque vous laissez un enfant croire que son potentiel est limité, qu’il n’a pas les clés de son destin entre ses mains et que des forces obscures jouent déjà dans l’ombre contre le pompier, l’artiste, le vétérinaire qu’il rêve de devenir... Vous tuez ce potentiel.

mardi 6 août 2013

Vous êtes ce que vous faites...

« On ne fait pas bien ce qu’on ne fait jamais ! »
C’est le bon sens qui commande cette affirmation entendue il y a peu dans la bouche d’une grande artiste française, Françoise Hardy.

Le corollaire à cela : on devient meilleur à ce qu’on fait souvent !

La question qui se pose pour vous, c’est de savoir ce que vous faites souvent. Car, quoi que vous fassiez, vous faites quelque chose ! Et c’est ce que vous faites qui vous défini, parfois à votre insu. C’est ce que vous faites qui fait de vous ce que vous êtes !

Que faites-vous de façon répétitive et constante qui vous permet de devenir meilleur ?

Faites-vous de l’art ? Donnez-vous de précieux retours plein de bienveillance à vos équipes ? Râlez-vous à longueur de journée sur ce qui n’est pas là, ce que vous ne pouvez pas faire à cause d’un tel, de votre boss ou de toutes les contraintes de la vie ? Etes-vous généreux et ouverts avec les inconnus ? Cherchez-vous de nouvelles idées, de nouveaux concepts ?

Que vous faites de vous ?

lundi 5 août 2013

Ces fautes font aussi partie de vous...


Vous l’aurez remarqué, mon billet de vendredi dernier faisait allusion au gène et non à la gêne !

Il y avait bien une faute d’orthographe !

L’occasion pour moi d’écrire que chaque jour, Je prépare ces billets pour vous. Je les rédige pour vous. je les publie, avec parfois leurs fautes d’orthographe et leurs fautes de syntaxe !...

L’occasion aussi de répéter que si l’orthographe est importante, elle n’est qu’un outil au service d’une idée. L’orthographe n’est que l’expression écrite d’une forme originellement orale ! Elle est imparfaite par essence. Elle ne prime pas sur le contenu, sur ce qui a destination à vous toucher, vous émouvoir ou vous faire réfléchir...
Si la présence de fautes, d’imperfections sur une oeuvre, une toile, un billet de blog (que je considère aussi comme étant de l’art) vous empêche d’être touché et modifié à leur lecture ou à leur contact, alors vous abandonnez une part de vous-même pour vous transformer en correcteur orthographique.

L’important, ce n’est pas la perfection de ce que vous faites, ce n’est pas que rien ne dépasse... L’important, c’est que cela parte, que cela soit donné. Le reste vient après.

L’orthographe d’aujourd’hui n’est pas celle de demain et n’est plus celle d’hier. Ne la laissez pas devenir l’arbre qui cache la forêt ! Attendre d’avoir terminé n’est qu’une façon de ne pas envoyer, de ne pas montrer...
N’attendez pas que ce soit parfait ! Montrez-vous ! Avec vos défauts, vos imperfections, votre incapacité à tout contrôler... Votre humanité !


vendredi 2 août 2013

Le gêne du sprinter, le gêne de l'orateur...



Jeux Olympiques de Londres. Final du 100m. Une caractéristique : tous les compétiteurs sont musclés, élancés, beaux, presque sublimes et... noirs ! Ils ont tous cette formidable caractéristique : leur peau est noire. A la vérité elle est plutôt marron, mais c’est ainsi qu’on le dit.
Même si ces musculatures saillantes et dessinées représentent la preuve des efforts surhumains fournis par ces individus pour figurer dans cette finale, j'ai trop souvent entendu dire, murmurer, que les noirs avaient un avantage gênétique et que leur mérite en étaient amoindri... Car enfin, comment expliquer autrement une telle suprématie ! Il existerait chez les noirs un gêne qui leur donnerait une aptitude physique que les autres n’auraient pas. Il y aurait un gêne du sprinter qui expliquerait que les noirs soient les meilleurs en sprint... Les autres seraient plus "intellectuels" ce qui expliquerait qu’ils se distinguent dans des activités plus subtiles comme la perche, le saut en hauteur. Partout où la course compte moins.
Une telle affirmation est raciste.
Car enfin, le racisme, débarrassé de ses connotations négatives n’est que le fait d’affirmer que le simple fait d’appartenir à une race vous rend différent.
Evidemment tout cela est faux ! Il n'y pas de différence. Il n’y a pas de gêne du sprinter et être noir n’entre en rien dans les résultats étourdissants d’un Usain Bolt et heureusement !

Ces huit athlètes noirs présents en final du 100 mètres avaient autant de chance à leur naissance d’atteindre cette finale que n'importe quel blanc, jaune, rouge ou vert, s’il en existait !

Une bonne manière de s’en convaincre et de considérer que si être noir suffisait pour courir vite et pour figurer en final du 100 mètres des JO, alors l'Afrique, qui comptent le plus grand nombre de noirs au kilomètre carré devrait avoir un grand nombre de ses ressortissants figurer en final. Logique. Seulement voilà : le nombre d'africains en finale du 100 mètres ces 50 dernières années est tristement de... ZÉRO !
La bonne question à se poser n'est pas de s’interroger sur la couleur de la peau, mais sur l’origine de ces huit finalistes.  D’où viennent-ils et d’où leur est venu ce besoin de courir vite... Très vite...
La réponse est simple. Sur les huit finalistes, quatre sont jamaïcains. Trois finiront aux trois premières places !
Cela veut-il dire qu’il existe un gêne en jamaïque qui expliquerait qu’être né sur cette île des Caraïbes procurerait des aptitudes uniques. Non, sinon nous aurions plus de Guadeloupéens en lisse pour la finale et ce n’est pas le cas !
Non, la raison est qu’en Jamaïque, la course à pied est la seule façon de se sortir de la misère. Ceux dont le niveau est remarqué sont pris en main par les universités américaines. Pour être remarqué, il faut s’entraîner et lorsqu’on a à peine de quoi manger, le seul sport qui se puisse pratiquer, parce qu’il ne demande aucun équipement, c'est la course à pied.

Usain Bolt et ses camarades courent depuis toujours avec une seule idée en tête : s’en sortir. Ils courent et ils s’entraînent...

Une fois remarqué par les universités américaines, le pli est pris, ils ne cesseront plus de courir, de vouloir aller plus vite, plus vite, toujours plus vite.

Le talent est un mythe
Le gêne est un mythe

Vous êtes aux commandes et de vos choix dépend votre succès. Vous avez le potentiel.

Cela dit, si vous êtes âgé de plus de trois ans, devenir un jour finaliste des jeux olympiques est maintenant hors de portée... mais rien ne s'oppose à ce que vous deveniez un orateur hors pair, reconnu et fascinant !


(Un grand merci à David Milne pour l'essentiel de ce billet... !)

jeudi 1 août 2013

De la colle, des brouillons, du silicone, des odeurs et de la sueur...

Si vous êtes parisien cet été, vous aurez peut-être l'envie d'aller visiter l'exposition Ron Mueck à la fondation Cartier. Ce sculpteur réputé pour ses oeuvres ultra-réalistes.


Si vous avez cette chance, je vous invite à prendre le temps de visionner le film qui vous est proposé en fin d'exposition. Vous y verrez le processus créatif de cet artiste. La patience que nécessite chaque étape. La passion des matériaux et leur compréhension. L'imbriquement des savoir-faire et leur maitrise. 

Vous serez, à l'issu de ce film, sans doute frappé par ce contraste. Celui qui existe entre ces oeuvres quasi parfaites, l'harmonie du lieu qui les accueille et ce processus créatif fait de pertes, d'erreurs, de liquides opaques et dégoulinants, de substances chimiques qui évoquent ceux d'une matrice, de patience infinie (les cheveux de chaque pièce sont implantés un à un...), de moules gigantesques à l'aspect industriel, de ponçage et de poussières, de modèles remis à la question des dizaines de fois... 

Chacune de ces oeuvres est faite de colle, de brouillons, de silicone, d'odeurs et de sueur... 


Mais rien ne tout cela ne se voit. Rien. Tout ce travail disparaît derrière l'oeuvre et ce qu'elle doit nous dire. C'est cela la vraie magie de l'art. 

Ce n'est pas de créer d'un coup d'un seul une oeuvre sublime, c'est de suer des heures et des heures pour atteindre au sublime et que cela ne se voit pas. Pas une seconde. Ne s'envisage pas. 

Les gens voient le résultat et ils n'envisagent pas tout ce que ce résultat représente de travail, de doutes, d'efforts, d'inconfort, d'énergie... 

Qu'il en soit pareil pour vos présentations. Vous vous présenterez devant eux sous votre meilleur jour, pomponné et apprêté. Rien ne viendra montrer tout le travail que cela vous aura demandé.

Beaucoup préfèreront dire que vous avez du talent... Rares sont ceux qui vous donneront le crédit d'autant de travail...