lundi 13 juin 2022

Une chenille qui resterait chenille...

Dans tous mes accompagnements, mes formations, mes coachings, je filme mes clients.

Tous.

Et je leur donne de se voir. Et de se voir de près. 

Et mon coeur se brise à chaque fois alors qu'ils détestent ce qu'ils voient. Ils SE détestent... 

Il y a dans notre éducation quelque chose qui nous a appris qu'il est bon de ne pas s'aimer. Qu'il est bon de ne voir en nous-mêmes que les points faibles, le manquant, l'absent. Et au fil des années, ce manque d'habitude à se voir se transforme en répulsion. Le mot est fort, mais il traduit un fait. Il n'en est pas une parmi tous celles qui j'ai croisées qui ne m'ait dit : "j'adore me voir ! J'aime ce que je vois quand je me regarde !". Pas une, pas un. Et cela est fou. Cela tiendrait presque de la pathologie, car enfin d'où vient ce profond dégoût de soi si ce n'est d'un endroit de soi où n'existe aucune bienveillance, aucun désir, aucune attraction...

Et quels dommages. Dommages au sens premier de ce mot. Tout les dommages que cela cause. A quel point cet apprentissage est dommageable pour les adultes que nous devenons et combien cette détestation absurde nous hante bien souvent toute notre vie.

Vous n'êtes peut-être encore qu'une chenille. Mais au moment de voir cette chenille, souvenez-vous toujours qu'elle est promise à devenir papillon. Vous n'êtes, comme nous tous, que des êtres en devenir. Des êtres de potentiel. C'est ce potentiel qui est important. Pas ce qui vous manque encore pour l'atteindre. Cela viendra en son temps.

Réapprendre la bienveillance envers soi est la première étape vers une meilleure estime de soi.


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