mercredi 7 mars 2018

Millimètre par millimètre...

Nous, le commun des mortels, voyons souvent les succès des athlètes, des champions ou des grands musiciens, comme un tout, comme le parachèvement naturel d'un travail dont le seul objectif était d'atteindre à cette grandeur.
Je crains que pour les artistes eux-mêmes ou pour ces champions, l'approche ne soit toute différente.
Usain Bolt ne s'est pas entraîné à être le plus rapide du monde. Le but de son jeu n'était pas la rapidité. Le but de son jeu était la victoire sur une distance bien précise. Courir 100 mètres, non pas le plus rapidement qu'il est possible, mais en dessous d'un certain temps. Temps bien précis. Pour lui, ce pouvait être 9,5 secondes. Alors commence l'analyse. Pour atteindre à cette performance, il faut mesurer, calculer ce que cela exige... et commence un travail de fourmi pour aligner les capacités physiques de l'athlète avec ce que demande la performance.
Au bout du compte, aux yeux du monde, Usain Bolt est bien devenu l'athlète le plus rapide de la planète, mais à ses propres yeux, il est celui qui connaît tous les détails, le moindre millimètre de cette piste de 100 mètres. C'est cet univers méconnus de la plupart qui permet l'expertise et la réussite. 

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