mercredi 30 avril 2025

"J'ai pas le temps..."

Le problème n'est pas que vous n'avez pas le temps...
C'est que vous n'avez pas encore fixé les bonnes priorités. 
Ce qui compte pour vous, ce que vous mettez en haut de la pile, ce qui vous semble important : pour cela vous trouvez le temps...
Encore faut-il savoir de quoi il s'agit !
Car, il faut bien le reconnaître, à moins de choisir vos priorités, il se pourrait bien que ce soit le monde et ses circonstances qui vous choisissent ! 

mardi 29 avril 2025

Data ou anecdote ?

Il y a la donnée, les datas, l'information brute.
Rien de tout cela n'est narratif.
Une bonne anecdote, une histoire drôle, ne viendra pas modifier votre aptitude à prendre les bonnes décisions établies sur les bonnes données.
Pourtant, l'espoir, le désir, la joie, tout cela compte et les décisions que nous prenons ne sont pas les mêmes lorsque nous nous sentons bien.
Il est peut-être temps de leur transmettre de l'information, peut-être...
Mais il vaudrait mieux s'assurer avant que ce n'est pas d'une histoire qui leur donnera envie d'agir dont ils auraient besoin...

lundi 28 avril 2025

Engagement ou adhésion ?... ou les deux ?

Dans nos métiers de formateurs, de coachs ou d’accompagnants, il est facile de confondre engagement et adhésion. Les deux sont précieux. Les deux apportent de la valeur. Mais ils ne jouent pas tout à fait le même rôle.

L’engagement, c’est ce petit feu qui s’allume quand quelqu’un entre dans le jeu, quand il ou elle prend plaisir à participer, à explorer, à expérimenter. C’est l’étincelle qu’on voit dans les yeux d’un participant captivé, le flow qui s’installe dans un groupe bien connecté, ou encore l’attention totale que capte une activité bien pensée. C’est aussi ce qu’on cherche à créer sur les réseaux sociaux : capter l’attention, susciter l’intérêt, générer des interactions.

L’adhésion, c’est autre chose. C’est un engagement plus profond. C’est le choix d’être là, même quand c’est inconfortable. C’est la volonté de traverser les moments de doute, les résistances, les difficultés, parce que l’objectif est clair, et que la transformation en vaut la peine. L’adhésion, c’est dire oui au processus, pas seulement aux moments agréables.

L’un peut nourrir l’autre. Et souvent, quand il y a adhésion, l’engagement suit. Et inversement. Mais ce n’est pas automatique.

Ce qui est sûr, c’est que la vraie transformation passe par l’adhésion. On peut être engagé sans se transformer. Mais on ne peut pas se transformer sans, à un moment ou un autre, choisir d’adhérer pleinement.

Alors, dans nos accompagnements, comment cultivons-nous ces deux dynamiques ? Comment invitons-nous à l’engagement tout en créant les conditions de l’adhésion ?

vendredi 25 avril 2025

Un instinct 100% fiable ?

Dans le doute, dans des moments de stress, il est tentant de réagir à l'instinct.
Il est bon de noter que vous n'êtes pas le seul à disposer de ce moyen de réaction. Autour de vous, il en est d'autres qui ont tout autant que vous la possibilité de réagir instinctivement aux événements...
Votre instinct n'est pas nécessairement le bon, même si cela vous semble être le cas !
Dans le doute, dans le stress, mieux vaut trouver ce qui nous rappelle à la réalité et se fier aux suggestions des experts et des personnes compétentes...

mardi 22 avril 2025

Pas d'histoire, pas de mémoire...

L’amnésie infantile est un phénomène bien connu : nous ne gardons presque aucun souvenir de nos premières années de vie.

L’écrivaine Nancy Huston y ajoute une lecture étonnante et magnifique à la fois :
Nous ne nous souvenons pas de cette période parce que nous ne savions pas encore raconter.

Autrement dit : pas d’histoire, pas de mémoire.
Et, c'est profondément juste.

Il ne suffit pas de vivre pour se souvenir.
Il faut pouvoir raconter ce qu’on a vécu, le mettre en mots, en images, en lien.
C’est le récit qui transforme une expérience en souvenir.
C’est le langage qui ancre la mémoire dans notre conscience.

Et ce qui est vrai pour l’enfant… l’est aussi pour l’adulte.

Quand je forme des professionnels à la prise de parole, je vois à quel point raconter ce que l’on vit, ce que l’on ressent, ce que l’on apprend, donne une forme nouvelle à leur expérience.
Ils se découvrent eux-mêmes à travers ce qu’ils racontent.

Et si c’était ça, finalement, la vraie fonction du langage ?
Nous souvenir de qui nous sommes.



lundi 21 avril 2025

Vivants dans le vivant

À chaque moment de colère, de souffrance, de tristesse, nous nous plaçons en résistance avec ce que la vie nous propose. 
Nous exprimons, de manière bien inconsciente, que nous ne souhaitons pas que les choses se soient passées de la façon dont elles se sont passées.
Or, les choses se sont passées de la façon dont elles se sont passées. Elles n'auraient pu se passer autrement, tout simplement parce qu'elles ne se sont pas passées autrement !
Plus nous résistons à la réalité de la façon dont les choses se sont passées, plus nous créons un narratif éloigné de la réalité, plus nous souffrons. 
Plus nous voulons que les choses se soient passées différemment, plus nous estimons que cela n'aurait pas dû arriver ainsi et plus nous entrons en opposition avec la vie elle-même. Nous créons nous-mêmes cette colère, cette tristesse par notre résistance à ce que la vie nous propose, qui peut être un challenge, voire une vraie saloperie, pour lesquels il est possible d'avoir de la compassion, mais qui sont arrivés tels qu'ils sont arrivés. 

Si nous prenons les choses telles qu'elles sont, nous devenons libres de la réponse que nous souhaitons donner. 

Nous accompagnons la vie, plutôt que nous y opposer, et nous devenons vivants dans le vivant.


vendredi 18 avril 2025

Une réflexion

Tout est question de point de vue.
Nous réagissons tous différemment à des stimuli qui sont les mêmes.
Ce qui vous met en colère ne me touchera pas et inversement.
Tout est parfaitement relatif à la personne qui vit puis interprète les événements. Nous créons tous un narratif à partir des événements que nous vivons, narratifs qui vont créer des pensées, qui vont ensuite créer des émotions, qui vont définir nos actions.
Nous sommes tous des conversations ambulantes. 

Les événements sont neutres, par essence.
Ils arrivent.
Ils sont.
Ils n'ont ni but, ni intention.

Ils arrivent.
Ils sont les nuages sur les cieux dégagés et extraordinairement bleus que nous sommes. 

C'est nous, avec nos conversations, nos représentations, qui voulons donner du sens à ce qui n'en a pas.
Ainsi, à partir de nos histoires qui induisent nos réactions, nous forgeons notre personnalité.
Mais, cela n'est pas nécessaire.

Il est possible de ne pas réagir.
De ne pas interpréter ce qui est arrivé pour vivre ce qui est arrivé tel que cela est arrivé !

Une version courte de tout ceci serait : "je n'accorde pas d'importance à ce qui s'est passé. "
Je ne résiste pas à ce qui est. Je l'accompagne. J'abandonne mon point de vue pour être avec l'événement et non dans la perception que j'en ai.

Si nous étions des poupées de sel, cela reviendrait à nous jeter dans l'océan. Nous ne cesserions pas d'exister, nous deviendrions partie du Tout. 

À méditer.