mardi 31 janvier 2017

Je suis...

Le monde commence a envisager toute l'ampleur de ce que la présence de D. Trump à la maison blanche peut avoir de délétère, de comique et de pathétique...
Mais, comme la plupart, tout au constat désarmant des derniers événements, je me faisais cette réflexion : pour qu'un homme tel que celui-là soit nanti des immenses responsabilités qui sont les siennes alors que l'étendue de ses compétences frôle le zéro absolu, il a fallu que des individus votent pour lui. Donald n'est pas l'imbécile de l'affaire. Il n'en est que la partie émergée. La responsabilité de ce qui est en train de se produire aux Etats Unis incombe aux millions d'individus qui ont voté pour cet individu. De la même manière, pour que la guerre puisse avoir lieu, il faut bien que certains acceptent de prendre les armes et se battent, assassinent et torturent. Pour que le monde devienne ce qu'il devient, il faut bien notre consentement, nos votes, nos renoncements...
Cela dit pour que nous ne nous leurrions pas - s'il y a un an, nous étions Charlie, j'ai bien peur, même si cela fait mal à entendre, même si ça pique, que nous ne soyons aussi Donald.

lundi 30 janvier 2017

Forest Trump

(traduction française juste en dessous !)

I had a dream...
On January the 29th 2017, an amazing discovery took place in a remote laboratory in Syria. By accident, a Syrian technician discovered the secret to immortality.
The guy made sure his discovery could be shared amongst all arabic nations, but also with Europe and Asia and Russia and all over the world basicaly. Not with America. Not with the Donald and his people. Of course, this was unjust. Most american were not like the Donald, but this is how the world goes. A good american was an american that could die. Still, some americans, selected with extreme caution and through a relentless screaning were offered the precious elixir and could migrate to a place where death was no longer a problem and where the ultimate richness : time, had become the property of all.
In my dream, 60 years later, the Donald was dead, most of the people who'd voted for him were dead too...  and all the Syrian and the Yemeni and the Iraki and the Irani and the Soudani and the Lybiani and the Somalian who'd witness what happened on the January the 27th were still there, enjoying their never ending life and their family in a long renovated Syria, in a peaceful Libya, in a gardenlike Somalia, in a welcoming Irak or in a friendly Iran...
America was the only place in the world where people were still dying, while in the rest of the world, because they had so much time ahead of them, people could plan in advance, understand the long run, share more, be more sympathetic to one another... and it was just like heaven.

Like the Forest* used to say: "Life is like a box of chocolate, you never know what you gonna get."







J'ai fait un rêve...
Le 29 janvier 2017, dans un laboratoire isolé de la banlieu de Damas, une incroyable découverte vient d'avoir lieu : un technicien vient de découvrir par accident le secret de l'immortalité.
Cette homme, dans toute sa sagesse, s'arrange pour que sa découverte puisse être partagée entre tous les peuples : les nations arabes, mais aussi l'Europe, l'Asie et la Russie... Mais pas l'Amérique... Pas pour Donald et son peuple. Bien sûr, c'est une injustice. Tous les américains, loin de là, ne sont pas comme Donald... Mais c'est ainsi que va le monde. A ce moment là de l'histoire, un bon américain était un américain qui peut mourir. Quelques américains, sélectionnés par des services spéciaux et après un processus extrêmement poussé se voient offrir le précieux elixir et autorisé à émigrer dans un pays, à condition qu'il fut Arabe, où la mort ne pose plus de problème et où la richesse ultime : le temps est devenu la propriété de tous !
Dans ce rêve, 60 ans plus tard, Donald a disparu de sa belle mort et avec lui la plupart des gens qui avaient voté pour lui... et tous les Syriens, les Libyens, les Iraniens, les Irakiens, les Somaliens, les Soudanais et les Yéménites qui avaient été témoins des événements du 27 janvier continuent de vivre leur vie sans fin entourés de leurs familles dans une Syrie rénovées et splendide, une Libye en paix, une Somalie fleurie, une Irak accueillante ou une Iran fraternelle ou un Soudan réconcilié ou un Yemen détendu...
60 ans plus tard, les USA demeurait le seul endroit sur terre où les hommes et les femmes continuaient de mourir tandis que dans le reste du monde, parce que les Hommes avaient enfin toute l'éternité devant eux, ils ont pu apprendre à anticiper, comprendre le long terme, prendre de meilleures décisions et être plus accueillant et fraternel avec leur prochain... et créer ce qui ressemble à un paradis sur terre.

Comme le disait si bien Forest* : "La vie, c'est comme une  boîte de chocolat, on ne sait jamais sur lequel on va tomber."


* : Forest Gump est un personnage du film qui porte son nom - "Forest Gump".

vendredi 27 janvier 2017

Les doigts dans le nez !

Ce qui caractérise, d'abord et avant tout les professionnels, les vrais, c'est leur capacité à se faciliter la tâche.
Pour cela, les pros, les vrais, n'attendent jamais - jamais - le dernier moment pour préparer leur mission. Les pros ne se lancent jamais dans de l'inédit au moment où les enjeux sont élevés. Les pros ont un plan B, pour le cas ou leur Plan ne fonctionnerait pas. Les vrais pros ont un plan C, pour le cas où le plan B ne marcherait pas lui non plus. Les pros arrivent en avance. Très en avance. Les pros, les vrais, n'aiment pas courir dans les couloirs ou sur les quais de gare ou d'aéroport. Les pros, les vrais, sont assis à leur place depuis un quart d'heure pendant que la plupart se rongent les ongles dans la file d'attente de la douane ou de la sécurité. Les pros savent qu'ils seront bons, même si aujourd'hui est un mauvais jour, s'ils ont un rhume ou si rien ne se passe comme prévu (d'où le plan C).
Les pros n'attendent pas le grand jour pour être prêt. Ils sont prêts, et le grand jour arrive.
Les pros, les vrais, se facilitent la tâche.
Pas étonnant que cela ait l'air facile, parce que ces doigts dans leur nez l'ont été dans le cambouis bien avant que ceux des autres ne comprennent seulement ce qu'est le cambouis !

jeudi 26 janvier 2017

Au fondement du fondamental...



Introduction de la plaquette d'un consultant en leadership...
"Les talents du dirigeants"...
Il y est écrit, comme vous venez probablement de le lire que "fondamentalement, on naît et on est dirigeant."
Je ne sais pas ce qui m'interpelle le plus, si c'est ce "fondamentalement" ou si c'est cette affirmation péremptoire qu'il existe des dirigeants de naissance...
Fondamentalement, le leadership n'est pas identifiable chez un enfant de 2 ans ou chez un nouveau né. Il était impossible aux parents d'Angela Merkel, de Charles de Gaulle, de Joyce Banda ou de Barack Obama de savoir que leur rejeton allait un jour diriger l'avenir politique de leur pays. Impossible. Pour une raison fort simple : au fond du fond, il n'y a pas de gènes du leadership... Il y a un potentiel, il y a un appétit, il y a un environnement, il y a une éducation qui ouvre vers le leadership et permets à certains individus de se révéler et de devenir qui ils sont... fondamentalement.
Mais s'ils peuvent y parvenir, vous le pouvez aussi... Parce que si l'on naît dirigeant, vous l'êtes !

La suite de ce court paragraphe invite le dirigeant, venu en ce monde porteur de cette magnificence déposée dans son berceau par les dieux du leadership, à accueillir les : "talents uniques, spécifiques, dont il est dépositaire... "

Si vous êtes dirigeant, bravo, mais vous n'êtes dépositaire de rien... Tout ce que vous avez construit, façonné, fabriqué, vous vous le devez, à vous... et à personne d'autre !



mercredi 25 janvier 2017

Beaucoup trop cher...

Je parlais avec un "old timer", un vieux de la vieille, un consultant qui a tout vu, tout entendu. Notre conversation en vient à la question du prix, du tarif, de ce qu'il est raisonnable de faire payer pour une expertise, une expérience, une compétence…
Il me regarde et me dit : "Ce n'est jamais une question de prix…"

La plupart des gens n'attachent pas une si grande importance à votre prix de vente. Bien sûr, vous les avez entendu vous dire que c'était trop cher, que cela ne rentrait pas dans leur budget, que cette année les choses étaient plus dures que les années précédentes… mais tout cela n'est pas vrai ! Votre prix n'est pas un prix, c'est plus une histoire, une façon de signaler qui vous êtes, ce que vous faites et comment vous le faites. L'histoire que raconte votre prix doit être en harmonie avec l'histoire que vous vous racontez sur ce que vous faites et qui vous êtes pour le faire. Une fois les deux alignés, la question du prix ne se posera plus. Votre valeur sera définie, certaine. Il ne vous restera plus qu'à la faire connaître.

mardi 24 janvier 2017

Post-Brexit...

C'est le mot du moment : post-truth… Quelque chose qui serait au delà de la réalité… comme un autre monde où cette réalité se plierait à ce qu'exigent nos émotions et nos états d'âme.
Bien sûr, il n'y a rien au delà de la réalité que la déception et le regret. Pour nos amis anglais, il n'y aura rien d'autre au bout de ce chemin et du Brexit que de l'amertume et de l'animosité. Il n'y aura pas de Brexit Hard pour les Européens continentaux et Soft pour les anglais. Il n'y aura pas de solution qui permette de conserver tous les avantages de la situation antérieure et de se débarrasser de tous ses désavantages. La réalité est bien là. Dure et précise. Les anglais, au nombre de 66 millions, par leur décision viennent de se couper de l'un des plus grands marchés au monde, de l'accès à 450 millions de clients potentiels et vont tenter de compenser cette perte par un accès à un autre grand marché, américain celui là, dont le leader actuel ne cesse de vociférer que son pays passera en premier et qu'il n'y aura plus de concession. La réalité est là. Le Brexit est une partie perdue d'avance et aucun discours post-truthesque  ne pourra l'infléchir.

A force de croire en ses propres mensonges, on finit par en faire une réalité. C'est là que cela devient dangereux.

lundi 23 janvier 2017

Primaires et panneaux !

Primaires ! Un panneau nous accueille :

Bureau A : Rue Popincourt / Mairie de Paris
Bureau B : 11 avenue Parmentier

Pas plus d'explication, pas plus d'indication.
Nous demandons conseils aux deux personnes qui surveillent depuis ce matin l'entrée. "Aucune idée !". Nous suivons donc le fléchage pour arriver devant une longue queue, indéfinie, qui semble mener vers deux bureaux, mais il est difficile de se faire une opinion.
Pour finir, nous comprenons et prenons la bonne file…

Faire un panneau, ce n'est pas donner au reste du monde votre connaissance du sujet. Faire un panneau sur lequel d'autres que vous auront à se fier, demande que vous preniez le minimum d'attention à ce que vous faites ! Une bonne façon de savoir si votre panneau est sur le bon chemin : lisez-le à haute voix.
Le nôtre, un peu plus haut, ne passe pas ce test, à moins de l'imaginer vociféré par un fonctionnaire  en colère. Pas de phrase, pas de verbe, pas d'adresse. De l'information pure, indigeste et confuse.

Une autre façon de rédiger ce panneau aurait pu être :

Bienvenue à tous pour ce vote important !
Nous vous remercions d'avoir pris le temps et l'énergie de venir jusqu'à nous pour produire cet acte citoyen.
Vous êtes ici chez vous !
Pour trouver votre bureau de vote :
Si vous votez habituellement sur la Rue Popincourt ou à la mairie de Paris, rendez-vous au Bureau A, au 11 avenue Parmentier, rendez-vous au bureau B.
Les deux bureaux sont au 2ème étage et leur accès est fléché !
Bon vote !

C'est plus long, mais tellement plus engageant.

Et n'avons-nous pas besoin d'être embarqué dans cette campagne ?