vendredi 29 novembre 2013

Un monde généreux...

L’un des travers de notre éducation est que nous avons tendance à considérer que les ressources et ce que ce monde a à nous offrir viennent en quantités limitées. Que tout à une fin. Que la richesse prend la forme d’un gâteau et que l’objectif est d’en prendre la part la plus grande possible avec pour conséquence que tout ce qui est pris par les uns le sera au détriment des autres.

Lorsqu’on y regarde de plus près, il se trouve que la ressource, la richesse et les bienfaits de notre monde sont presque infinis. Notre monde est un monde beaucoup plus abondant que nous ne l’imaginons. Ce qu’il a à nous offrir dépasse de loin la conception que nous pouvons en avoir.

Notre vision d’un monde limité et peu généreux nous conduit à des comportements limités et peu généreux.

Changer cette vision pourrait nous ouvrir à plus de générosité, plus de gratitude, plus d’aisance…

jeudi 28 novembre 2013

Vous raconter votre histoire...

Puisque le passé est passé, ce qu'il en reste n'est que l'histoire que vous vous en racontez...

Il n'y a pas de vérité dans ce passé autres que la vérité que vous y mettez, de souffrances autres que celles que vous continuez de vous raconter. Votre passé est votre construction. Il existe parce que vous en êtes le narrateur. 

L'un des intérêts de connaître la dramaturgie ou le "storytelling", d'aller vers la maîtrise de cet art est que votre histoire peut alors devenir une belle histoire.

Une histoire que vous vous racontez tous les jours et qui défini tellement votre présent... Et donc votre avenir...

mercredi 27 novembre 2013

Apprendre à goûter ou pas ?

Question entendue récemment, posée par une soignante pour enfant à quelques-un(e)s de ses collègues :
"Pourquoi le personnel des crèches estime-t-il nécessaire de forcer les enfants à goûter ?"
Excellente question...
Pourquoi ?

Le bon sens leur donne raison : aucun autre moyen de se forger une opinion que de porter l'aliment à la bouche et d'estimer s'il a bon goût ou pas...
Tout le reste leur donne tort...
Vous savez avant de porter un aliment à la bouche s'il est bon pour vous ou pas. Si cela a quelque chose à voir avec l'aliment en question, cela a aussi à voir avec votre humeur du moment, votre envie de manger ou pas, votre appréciation de l'aspect de l'aliment, avec votre histoire personnelle, avec ce que votre grand-mère vous a raconté de cet aliment, avec ce que vous pensez de la couleur de l'aliment et le voyage sensoriel que créé chez vous cette couleur, avec... et avec... et avec... à l'infini !...

Sachant que derrière le refus d'un enfant de goûter à un aliment se cache toute la complexité d'un choix humain. Avec tout le respect que nous devons à cette infinie complexité, la question se pose bien : "Pourquoi les personnels des crèches estime-t-il nécessaire de faire goûter les aliments !"

Le parallèle avec vos présentations est ici laissé à votre appréciation !

mardi 26 novembre 2013

La qualité ne suffit pas !

J’écris ce billet depuis le siège confortable d’un wagon de première classe d’un TGV.
Quotidiennement, SNCF assure un service d’une qualilté inconcevable il y a seulement cinquante ans. La ponctualité, la régularité, la rapidité. Dans une immense majorité des cas, la qualité des services proposés par cette entreprise sont irréprochables et mettent la barre très, très haut. Aujourd'hui, je vais traverser la France en un peu plus de trois heures... Il n'y a pas si longtemps, ce même trajet aurait pris une journée et les aléas auraient été bien plus nombreux, les probabilités de retard nettement supérieures. Aujourd'hui, le train entrera dans Paris à la minute près. A la minute près.
C'est une prouesse. Une prouesse quotidienne.

Pourtant, nous prenons le train tous les jours et ce niveau de qualité nous l’attendons. Plus que cela, nous pensons qu’il est dû. Que c’est un minimum. Nous prenons cette incroyable prouesse pour acquise.

Seulement voilà, ce qui vaut pour SNCF vaut pour vous. De nos jours, la qualité irréprochable d’un produit ou d’un service font partie des minimum en deça desquels il est inutile de tenter d’attirer notre attention.

Et parce que dans l'esprit de vos clients, c’est un minimum, ce n’est plus cela qui a de la valeur pour eux.

Vous tenez dans vos mains un smartphone, la prouesse technique qui se cache derrière chacun de vos appels, chacun des sms que vous envoyiez ne met plus aucune étincelle dans vos yeux. C’est devenu la norme et si vous travaillez dans cette industrie, ce n’est plus cela qui peut encore vous permettre de gagner des parts de marché. Ce n’est plus ce que vos clients vont payer ou ce pourquoi ils accepteront de payer plus.

Ce que vos clients recherchent, dans le monde d'aujourd'hui, c'est plus de liens, plus de relations auprès de gens auprès de qui ils se sentent en confiance et plus de nouveautés et que ces nouveautés créent de l'enchantement...

Voici ce que vos clients recherchent.  Si vous trouvez que cela ressemble beaucoup à ce que vous attendriez d'un artiste lorsqu'il vous propose une oeuvre... vous ne vous trompez pas ! C'est exactement ce que ce billet se propose d'éclairer ! 

lundi 25 novembre 2013

Pourquoi vouloir éviter le conflit à tout prix ?

La plupart d'entre nous souhaitons rester à l'écart de toute situation conflictuelle.
Education, point de vue sur le monde, désir de tranquillité et de relations apaisées, les raisons foisonnent.
Bien souvent, cet évitement est vu comme un manque d'affirmation de soi, une sorte de lâcheté. Aller au conflit, c'est aussi une manière d'exister, de montrer son engagement et sa capacité à se faire entendre. Il faut bien jouer un peu des coudes !

Faux !

Eviter le conflit est la chose la plus humaine et la plus naturelle qui soit, entre gens civilisés. La plupart du temps, les conflits auxquels nous assistons, dans la rue par exemple sont de pures pertes de temps et d'énergie. Une manière de montrer ses muscles qui ne sert à rien, ne produit rien et ne satisfait personne. Le conflit est inutile, idiot et il doit être évité. Vous avez raison !

Cela dit, s'il est une chose qui ressemble au conflit et qu'il ne faut éviter à aucun prétexte, c'est la confrontation. Quelqu'un vous marche sur le pieds, il est convenable, recommandé et intelligent de le dire et de demander à ce que cela ne se reproduise pas. Confronter autrui est une bonne chose, c'est dire que vous existez, que votre point de vue compte tout autant que celui de la personne que vous avez en face de vous et que, si vous acceptez de négocier, d'écouter et de faire avancer la situation, vous ne céderez pas sur vos valeurs, votre essence, votre humanité...

Confronter, c'est être humain, c'est DIRE ce que vous avez à dire ! (et dire, c'est savoir prendre la parole !)

La différence entre le conflit et la confrontation ? Elle tient en un mot.

Le respect.

vendredi 22 novembre 2013

Si vous attendez d'être à l'aise avant d'agir...

On me dit parfois que si je blogue aussi régulièrement, c’est que je suis à l’aise avec le fait d’écrire tous les jours, qu’écrire est une forme de communication qui me convient.

La vérité est que je ne suis pas plus à l’aise que vous ou que n’importe qui !

Il m’arrive fréquemment de bloquer ou de ne pas savoir de quoi traitera le billet du lendemain aux alentours de 21h30 alors que je ne rêve que d’aller me coucher après une longue journée d’animation.
Il m’arrive aussi de ne pas trouver le mot juste, la phrase percutante que je souhaiterais et de publier un billet la mort dans l’âme, convaincu que cela aurait pu être mieux, plus efficace. Il m’arrive aussi de perdre la foi, de me demander combien vous êtes vraiment de l’autre côté de mon écran et si tout ceci en vaut réellement la peine ! Je ne suis pas à l’aise parce que si je l’étais, je cesserai de le faire !
C’est justement parce qu’écrire tous les jours est un « stretch », quelque chose que tout le monde ne fait pas que je choisis de le faire !

Si vous attendez d’être à l’aise avant de passer à l'action, si vous attendez que les papillons se calment au creux de votre estomac, vous risquez d’attendre longtemps.

Vous ne serez jamais à l’aise et c’est justement ce qui donnera de la valeur à vos actions. Les papillons seront là... Avec le temps, vous apprendrez à les faire voler en formation ! Mais ils seront là ! Toujours.

jeudi 21 novembre 2013

La terre EST plate !



Lors d'une réunion récente avec le staff entier dédié à la formation d'une grande entreprise de notre beau pays, nous parlons de présentation professionnelle...
Nous étions six autours de la table, moi y compris. Pour mes cinq interlocuteurs, il ne faisait aucun doute que les grands orateurs ont quelque chose que les autres n'ont pas, qu'il existait un don, un gène, une aptitude cachée. Pour eux, il ne faisait aucun doute qu'une certaine forme de talent participait à leur performance et que ce talent n'était pas uniformément réparti. Il ne faisait aucun doute qu'une formation n'avait aucune chance de transmettre ce que ce talent permettait d'accomplir. Aucun doute non plus sur le fait que certains, des noms furent même cités, n'avaient besoin ni de travailler ni de formation, pouvant compter sur ce talent inné. Il ne faisait aucun doute que quelque chose de magique, de volatile et d'indicible décidait de qui était bon orateur et de qui ne l'était pas...

Le consensus sur le sujet fut atteint en quelques secondes et pas un ne pensa à poser la question au seul expert de la question présent ce jour là : moi !
Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, dans notre société, il ne fait aucun doute que la performance de l'orateur dépend avant tout de son talent personnel. Talent qu'il doit à ses parents, à ses gènes, ses aptitudes naturelles, ses dons divers, etc.

Au 13ème siècle, ces cinq personnes n'auraient eu aucun doute sur le fait que la terre était plate ! Parce que c'est ainsi que l'on voyait les choses. Parce que certaines croyances sont à ce point partagées que nous en faisons des vérités.

Et ces vérités sont fausses.
Et ces vérités nous limitent...