jeudi 11 mai 2017

Face à l'éternité...

Avant que vous ne veniez au monde, l'univers existait depuis, selon les dernières estimations, depuis environ 14 milliards d'années. Nous ne sommes pas encore bien certains de ce qu'il y avait avant le Big Bang.
Après votre mort, ce déroulera une éternité de temps sans que vous ne reveniez jamais.
Entre les deux, 7, 8 peut-être 9 décennies. Votre vie.
Bref, une éternité derrière, une éternité devant et entre les deux, cette infime moment, cette fraction de seconde à l'échelle de notre univers...

Il est peut-être temps de cesser de vous inquiéter de ce que les autres pensent de vous...

mercredi 10 mai 2017

PIXAR

Parce que leurs équipes sont à ce point brillantes et talentueuses, elles sont parvenus à réaliser une sorte de miracle. Leur travail parle à une audience plus large et plus vaste que l'immense majorité des long-métrages sortis ces dernières années. Un film de Pixar, c'est un film qui s'adresse à la masse et qui réussit à la séduire. C'est un travail qui touche et émeut les plus intelligents parmi nous, mais aussi les plus idiots.
Ceci est rare. Voire, il est déconseillé de tenter d'égaler une telle performance…
Pour un artiste, l'important est de fournir le travail et de l'offrir, sans se demander ce que le public en pensera, s'il aimera et si le succès sera au rendez-vous.
Ce que vous devez exiger de vous, c'est de travailler au meilleur de ce que vous vous sentez capable de donner, de votre intelligence (de l'œuvre, de la situation…). Au bout du compte, il s'agit de produire ce que vous aimez, ce qui vous stimule, votre art. De le proposer au reste du monde, de le rendre visible, pour qu'il existe. Le reste n'est pas de votre ressort. Il n'y pas d'autres manières de produire quelque chose d'humainement intéressant. Tenter de comprendre, d'analyser votre public et de produire quelque chose qui serait susceptible de lui plaire pour garantir votre succès, c'est devenir un Justin Bieber, un Ed Sheeran… (et c'est au passage exactement ce que le "Big Data" a à vous offrir…).


mardi 9 mai 2017

Un arbre

Un ami me rappelait récemment cette phrase de sagesse : "Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent...".
Et je vous imagine, dans votre coin, à produire votre art, lentement, patiemment, calmement, loin de la furie et du bruit extérieur, loin de ceux qui voudraient que tout arrive du jour au lendemain, dans la seconde et sans attendre.
Patience.

vendredi 5 mai 2017

Passer !

On le dit souvent, on le sait : les murs ne marchent pas... Les murs ne sont là que pour rappeler au devoir d'obéissance. Le mur de Berlin, la "clotûre de sécurité" en Cisjordanie, le mur que s'apprête à construire Trump sur les frontières des USA avec le Mexique, tous ces édifices ne sont pas grand chose face à un individu déterminé à passer de l'autre côté.
Existent d'autres murs. Dans nos têtes. Construit sur le ciment d'années d'éducation. Aucun d'entre eux n'est infranchissable. 

jeudi 4 mai 2017

Le problème est que ça ne se voit pas...

Alors que je regardais le débat entre nos deux candidats il m'est venu cette réflexion.
Il y a une injustice, quelque chose dans notre communication et dans notre compréhension de cette communication qui nous dessert gravement et peut parfois nous conduire à prendre de mauvaises décisions.
Pour la plupart d'entre nous, lorsque nous intervenons en public, lorsque nous prenons la parole devant des pairs en réunion, lorsque nous devons répondre à une question devant un parterre d'individus qui soudainement se taisent pour écouter notre réponse, nous sommes pris de stress. Ce stress génère toute une batterie de réactions somatiques : coeur qui bat, respiration accélérée, tremblement de la voix, sudation excessive... Réactions somatiques qui s'apparentent à celles qui nous assaillent lorsque nous racontons un mensonge, lorsque nous nous plaçons en rupture d'intégrité. Lorsque nous sommes pris de stress, nous ressemblons à des menteurs. Ce qui n'est évidemment pas une bonne chose pour nous et pour nos arguments.
Savoir détecter un mensonge, une duperie est l'une des choses à laquelle nous sommes le plus entraînés et le plus naturellement qui soit. Très tôt, nous apprenons à lire ces signes de mauvaises intentions et nous avons en nous des alertes automatiques qui nous préservent et sont là pour nous sauver la mise, quand ce n'était pas la vie.
Pour en revenir au débat, je regardais Mme Le Pen enchaîner mensonges et absurdités et d'indices physiques je ne voyais point. Son entraînement lui permet de raconter les pires avanités et cela ne se voit pas. Et cela donne l'illusion de la vérité. Et nos alertes internes, tout ce qui fait qu'habituellement nous réagissons vivement au mensonge ne se déclenchent pas et certains parmi nous se laissent duper par ce savoir-faire.
Pour vous, il est possible, à force d'entraînement, de ne plus montrer les indices qui révèlent un mensonge ou ceux qui se déclenchent lorsque vous êtes pris de stress. C'est ce que font la plupart des acteurs. Ils mentent et nous y voyons une réalité, même si elle est fiction, elle garde le goût du réel. Mais c'est un métier qui demande des heures de pratiques.
C'est pour cela que j'insiste sur la nécessité de la préparation et de la répétition. Seulement par ce biais parviendrez-vous à diminuer les symptômes du stress et à paraître authentique.

mercredi 3 mai 2017

Acquis...

Les événements récents nous rappellent, avec ce léger picotement dans le bas du dos, que ce que nous prenions pour acquis ne l'est pas tant que ça : l'Europe et la construction d'un continent uni et paisible est menacée comme jamais auparavant, nos institutions, nos valeurs sont mises en jeu dans une élection que l'on aurait tort de croire gagnée d'avance, les États-Unis sont aux mains d'un homme dont on peut, à tout le moins, douter des compétences politiques. L'avenir, s'il n'est pas noir est douteux, flou, incertain... Il y a quelques années, en dépit des crises et des difficultés, quelque chose semblait aller dans le bon sens. Plus aujourd'hui. Rien n'est acquis, rien n'est certain et c'est pour cela que nous devons tous, chacun à notre échelle, chacun avec nos moyens, lutter pour conserver la paix, la fraternité et notre liberté. Ce qui semble acquis pour toujours ne l'est en fait jamais. 

mardi 2 mai 2017

Ce dont nous avons besoin...

S'il y a une chose dont nous sommes bien pourvus, c'est d'instinct de survie. Nous prenons la plupart de nos décisions, même les plus anodines, avec quelque part aux fins fonds de notre cerveau quelque chose qui a trait à cet instinct premier. Manger du sucre au dessert : accumuler des calories pour survivre... ou encore refuser de se tenir debout face à tout un auditoire : ne pas prendre le risque d'être exclu de la tribu, pour mieux survivre. La survie fut notre seule passe-temps pendant une longue, très longue période de notre histoire.
Par voie de conséquence, cet instinct individuel de survie ne nous a pas permis de développer avec autant de perfection un instinct d'empathie. Nous ne sommes pas très doués, naturellement, à comprendre ce qui se passe chez les autres autour de nous. Nous sommes capables de comprendre ce qu'ils ressentent, mais il nous est difficile de nous mettre dans leurs chaussures et de vivre, d'accompagner, ces ressentis qu'ils éprouvent.
Pourtant, c'est cette empathie qui peut faire toute la différence dans votre communication. Là où la plupart sont le jouet de leur instinct de survie : je m'affirme, je parle de ce dont j'ai envie de parler, je taille ma route... vous pouvez changer la donne et être entendu rien qu'en faisant preuve d'empathie, de compréhension : qui sont-ils, que veulent-ils entendre, quels sont leurs besoins, comment puis-je les aider.
C'est d'empathie dont nous avons besoin, notre survie n'est plus le sujet et toute cette testostérone est bien lassante...