jeudi 9 mai 2013

Entrer dans la dynamique !

Il y quelque chose avec la pratique. Elle marche mieux lorsqu’elle est régulière. Lorsqu'elle est quotidienne. Lorsque d’un jour sur l’autre, vous vous appuyez sur les enseignements de la veille.
Ce que vous avez travaillé est encore là, frais et disponible : malléable, comme une glaise. Vous êtes en train de sculpter cet autre vous-mêmes !

C'est cette notion de dynamique et de rythme. Un rythme et une dynamique ne se brisent pas, parce qu’une fois brisés, il faut beaucoup de temps et d’efforts pour revenir à la même aisance, au même sentiment de flux.

Tous les musiciens, tous les comédiens, tous les artistes (et vous en êtes), vous le diront : pratiquer, c’est l’affaire de tous les jours. Même si ce n’est qu’un peu : ne pas briser le flux...

Seinfeld, pour garder le rythme et la dynamique de son écriture gardait derrière lui un grand calendrier et il cochait de rouge les jours durant lesquels il avait fourni ses heures de travail... Il ne cochait rien si aucun travail n’avait été fourni. Son but : ne pas rompre la chaîne de rouge ! Garder le rythme et tenir le flux. Quoiqu’il en coûte !

Pour vous transformer et trouver en vous l’orateur de talent que vous êtes, vous devez trouver les ressorts de cette pratique quotidienne... Et ne plus rompre la chaîne !

mercredi 8 mai 2013

Elle dit tout de vous, avant même votre entrée...
































Il est une règle à laquelle aucun comédien ne peut se soustraire : celle de devoir être à l’heure.
Un comédien en retard est un comédien mort ! La force qui retient le comédien et l’empêche d’être ponctuel ne peut qu’être énorme !
Si cela semble évident en ce qui concerne les représentations, cela l’est aussi pour les répétitions et tous les rendez-vous qui composent le cycle créatif dans lequel un comédien s’engage régulièrement.
D’une façon assez surprenante, cela ne pose pas de problème. Pour tous les comédiens que j’ai rencontré et avec qui j’ai travaillé, être à l’heure est devenu une habitude, une évidence, un trait d’eux-mêmes.

Je suis toujours surpris par la laxité qu’entretiennent la plupart de mes semblables avec les horaires et l’heure prévue des choses !

Pourtant, être à l’heure, être ponctuel, c’est, comme le dit l’expression, la politesse des rois.
Je crois fermement à ce principe, à ce commandement, à cette loi : il est important d’être toujours à l’heure.

Ce que raconte votre ponctualité tient en quelques phrases :

Cette ponctualité parle de vous comme de quelqu’un qui respecte le temps d'autrui autant que le sien, qui connaît la valeur du temps et qui, parce que le temps est précieux sait en faire un usage mesuré et juste, qu’il s’agisse du sien ou de celui des autres.

De quelqu’un qui tient sa parole et ses engagements. Etre à l’heure à un rendez-vous raconte comment vous vous comporterez ensuite, lorsque ce contrat sera signé, cette décision sera prise. Serez-vous au rendez-vous des différentes dead line ? Votre ponctualité en dit plus long que vos promesses, vos références ou vos intentions !

De quelqu’un qui tient son agenda d'une main de fer, parceque le temps est précieux, mais aussi parce qu’un agenda bien géré est le reflet de quelqu’un qui sait où il va et ce qu’il peut accomplir en une journée ou en un rendez-vous. Etre à l’heure raconte que vous avez préparé votre rendez-vous, que vous savez ce que vous espérez en obtenir et le temps que vous êtes prêt à y consacrer. Cela raconte aussi que vous avez un rendez-vous qui suit celui-là, que vous êtes sollicités, que vous êtes pris. Pour votre interlocuteur, cela commande de respecter votre temps. C’est précieux.

De quelqu’un qui prend ses responsabilités. Etre ponctuel, c’est l’apanage des vrais leader. C’est la première chose que l’on remarque de vous lors d’un premier rendez-vous. C’est donc capital. Je ne me souviens pas d’un seul rendez-vous avec un grand responsable ou un « haut-dirigeant » qui n’ait commencé parfaitement à l’heure. Ce n’est pas un hasard.

De quelqu'un qui est conscient de ce qu'il fait et qui donne de l'importance à tout ce qu'il fait. Si ce que vous entreprenez ne vaut pas le temps que vous avez décidé d'y consacrer, ne vous y lancez pas. Si cela vaut ce temps là, consacrez-y ce temps là, mais pas plus.

Le temps, parce qu'il est si exactement ce qui nous emporte vers la fin est sans aucun doute le plus précis des outils de mesure de notre niveau conscience de la vie.

Vous avez tout cela à gagner à rester ponctuel, à anticiper et à rester conscient du temps qui passe.

Et autant à perdre à ne pas l'être...

mardi 7 mai 2013

Vous détenez un pouvoir et vous ne l'utilisez pas !



Vous avez le pouvoir de convaincre, le pouvoir de donner envie, de faire bouger les choses autour de vous... Ce pouvoir, chaque être humain en dispose, c’est celui de l’empathie, du contact, de la relation...
Grâce à ce pouvoir, tout est possible, ou presque !

Ce pouvoir, vous ne l’utilisez qu’à moitié. La plupart d'entre vous ne l’utilisez même pas du tout, parce que cela demande du temps, du travail et l’absolue nécessité de vous exposer, de vous mettre en danger, de prendre le risque de vous adresser à un inconnu et de lui dire ce que vous attendez de lui...

Les marketeurs l’ont compris, ce qui marche pour assurer la promotion de leurs produits, ce n’est plus de dépenser des millions en spots publicitaires à des heures de grandes écoutes !  Ce qui marche, c’est vous ! Vous et ce pouvoir ! Ce qu'on appelle "le Buzz". Lorsque vous aimez quelque chose et que vous en parlez, vous devenez irrésistibles ! Ceux qui vous entourent veulent ce que vous avez. Ils désirent cette lumière dans vos yeux lorsque vous racontez cette expérience unique que vous avez vécu. C’est cette lumière qu’ils veulent acheter, pas le produit... Mais seul le produit est à vendre ! C'est l’expérience qui les attire ; le produit n'est qu'un raccourci - défaillant la plupart du temps !

Une bonne manière de commencer à mettre ce pouvoir en action est de cesser de vous cacher derrière des moyens de communication peu impliquant qui donnent de moins bons résultats.

Lorsque vous avez le choix entre un mail, un mémo, une note de service, un diaporama plutôt que d'aller au contact, créer du lien, nouer des relations nouvelles, et que vous choisissez de rester invisible, vous renoncer à utiliser votre pouvoir !

Lorsque vous présentez : à quoi servent vraiment vos slides si ce n'est à vous cacher ?

Lorsque vous prévoyez d’envoyer un email, demandez-vous si parler à la personne ne vous permettrait pas d'atteindre à ce que vous voulez plus vite, plus simplement, plus efficacement !
Décrochez votre téléphone et usez de votre pouvoir ! Maintenant !

Allo ?

lundi 6 mai 2013

Je n'en peux plus


Voici la couverture du magazine allemand « Der Spiegel » de la semaine dernière :


"Ich kann nich mehr" - "Je n’en peux plus"
"Génération stress - Quand l'école rend malade"

Lorsque l’on sait que le système éducatif allemand a pour principale différence avec le nôtre qu’il permet aux enfants de ne pas travailler l’après-midi et de se livrer à des activités sportives et culturelles, on se demande bien ce qu’il se passe !

A l’évidence, le débat sur le temps scolaire est un non-débat parce qu’il ne fait que cacher la totale inadaptation de notre système d’éducation à ce que notre monde est devenu !
Ce n’est pas d’être trop à l’école qui fatigue les enfants, c’est d’y être dans les conditions qui leur sont imposées.

Si les enfants s’amusaient à apprendre, ils ne seraient pas fatigués ! Si les petits allemands passaient leurs matinées à comprendre le monde, à découvrir les clés de leur vie de demain, à développer leur curiosité et à envisager toutes les beautés de notre planète, ils ne seraient pas épuisés au point de dire : Ich kann nicht mehr.

Que se passe-t-il ? L’école telle qu’elle existe aujourd’hui casse les rêves des enfants. Elle vole leur désir d’être différent et unique. Elle tente de leur inculquer des règles et des schémas qui n’ont plus cours depuis une bonne vingtaine d’années. Pour les enfants, le décalage est tellement évident, tellement assourdissant, qu’il devient générateur de stress et d’angoisse. Pour les adultes qui les entoure, cela se traduit par une incompréhension et donc une répression grandissante et pour ceux qui interviennent auprès d'eux comme les professeurs, les enseignants, par une sorte de renoncement : « on ne comprend plus les jeunes d’aujourd’hui, ils sont différents, on ne peut plus les tenir ! »

C’est évidemment faux, les jeunes d’aujourd’hui sont des jeunes. La seule différence avec les jeunes d’hier est qu'ils sont d’aujourd’hui !... Et aujourd’hui, le monde est à la différence, à la connexion, au social, au lien, tandis qu’hier il était à la consommation, à l’obéissance, dans la foulée de ce qu'imposait l’ère industriel.

Notre système éducatif ne les prépare pas pour le monde qui les attends, mais pour le monde d’hier et ces deux mondes sont aux antipodes ! Nous éduquons nos enfants avec un train de retard !

vendredi 3 mai 2013

Qui fabrique les entrepreneurs de demain ?

Je parle souvent de prise de risque, parce qu’à moins d’embrasser le fait que vous allez devoir en passer par des moments d’inconfort, vous ne parviendrez jamais à devenir l’excellent orateur que vous souhaitez
devenir !

Notre système éducatif ne vous a pas appris à prendre des risques. Notre système éducatif vous a appris à jouer la sécurité. Il vous a appris que si vous jouiez le jeu, alors vous pourriez bénéficier du système. Il vous a appris que les têtes qui dépassent sont celles que l’on coupe en premier et qu’il est dangereux de sortir du lot. Il vous a programmé à viser la sécurité, le salariat, la maison de campagne, les attributs d’un certain confort consumériste, qui, s’il faut en croire les statistiques de consommation d’anxiolytiques en tous genres, ne correspondrait pas totalement à nos aspirations... Mais là n’est pas où je veux en venir !

Notre système éducatif vous a programmé à obéir et à faire ce que l’on attend de vous. Il ne vous a pas préparé à la prise de risque, à l’entreprise, au risque d’échouer, à devenir les artistes que vous êtes. Il a tout fait pour vous mettre en garde contre l’échec, pour vous angoisser lorsque vous ne savez pas, pour que vous soyiez terrorisé à la seule idée de l’inconnu, du changement, de la nouveauté...

Une fois entrés dans la vie active, vous avez joué de votre mieux avec ce programme... Mais il était trop tard. Le mal était fait !

Une belle manière de s’en convaincre est de voir le taux d’entrepreneurs, de créateurs d’entreprises qui sortent de nos grandes écoles de commerce, pourtant sensées fournir le pays en forces de nouveauté et de renouvellement économique : 0,8%, si l’on en croit ce tableau ! Tandis que 73,8% occupent des postes salariés !




C’est atterrant et c’est pourtant la terrible vérité !
Ils sont plus nombreux à partir en année sabbatique ! (Sans activité volontairement : 1%).

Les grandes écoles de commerce qui se targuent de recruter la crème de la crème ne font que recruter les meilleurs de ceux qui sauront mieux que personne assurer, ne pas changer, viser des postes salariés, se couvrir les uns les autres pour ne pas prendre de risques... La crème de la crème des anti-entrepreneurs. Ce n’est de la faute de personne, car tout bien considéré, le système qui éduque nos enfants, les entrepreneurs de demain, les artistes de demain est un système qui est aujourd’hui hors de tout contrôle et ne sait plus très bien à quoi il sert. Il y a éducation, mais on la dirait sans but, sans maîtrise, sans désir !

Le problème pour vous est qu’il n’y a pas de véritable bonheur ailleurs que dans la création, dans l’entreprise, dans la nouveauté et l’invention. Notre vrai programme, c'est celui-là... et non d'assurer, de thésauriser, de sécuriser...


Prendre des risques, se tromper, échouer, recommencer : cela fait partie de la vie, de la vraie vie...
Ceux qui réussissent tout du premier coup sont soit des menteurs, soit des faussaires.


Vous pouvez aller contre le programme et laisser s'exprimer l'artiste qui est en vous !

jeudi 2 mai 2013

Répétez ! Il en restera toujours quelque chose !

Le problème avec cette nécessité de pratiquer pour progresser, c'est que beaucoup considèrent qu’il suffit de répéter ! De faire et de refaire, jusqu’à ce que ça marche.
Bien sûr, en langue française, le mot de « répétitions » peut vous induire en erreur ! Si répéter, c’est refaire, alors comment se fait-il qu’à force de faire des présentations professionnelles, vous ne deveniez pas l’un des meilleurs... A force !
Combien j’en ai vu me dire qu’ils donnaient plus de 100 présentations en colloque et en conférence tous les ans et qu’à force, ils savaient ce qu’ils faisaient.
Hélas pour eux... J’ai de mauvaises nouvelles : à force, vous ne faites que pratiquer et répéter vos erreurs !

Pratiquer ne consiste pas à répéter inlassablement la même chose. Le risque que vous prenez, c’est de répéter des erreurs et de maîtriser ces erreurs avec tellement d’aisance qu’il vous sera difficile de revenir à ce qui est juste.

Comment ne pas tomber dans ce piège ?

Votre pratique doit être particulière. Elle doit être inspirée, systématique et systémique.

- Inspirée : vous n’êtes pas là pour faire et refaire sans vous poser de questions. Regardez votre art avec inspiration, avec bienveillance et avec désir. C'est à vous de trouver votre chemin vers l'excellence, celui qui vous correspond.
- Systématique : toute pratique, pour être efficace doit être quotidienne, renouvelée et régulière. Ne laissez jamais passer une occasion de pratiquer.
- Systémique : pour ne pas répéter la même chose, vous devez constamment questionner ce qui vient d’être produit, ce qui marche et ce qui ne marche pas. Questionnez votre progression et trouvez chaque jour de nouveaux moyens pour devenir meilleur ! C’est cela qui permet de progresser !

Atteindre l'excellence n’est pas plus compliqué que cela...
Il suffit de commencer.

mercredi 1 mai 2013

Envoyez-nous vos slides ou l'humanité pourrait bien disparaître !

Par un étonnant concours de circonstances, un collaborateur d’une société pour qui j'ai la chance de travailler a participé à quatre reprises à la même journée de formation sur : "l’influence lors de présentations techniques" !
Pourquoi quatre reprises, tout simplement parce que l’expertise de ce collaborateur est tellement spécifique, demandée et rare qu’il a terminé quatre années consécutives parmi les collaborateurs les plus innovants de l’entreprise !

A la clé chaque année : une journée de formation pour vendre le projet et faire la démonstration que le projet de l'année est celui qui mérite de figurer en tête des projets les plus innovants !

Au commencement de sa quatrième journée, il avait préparé une présentation presque parfaite.

Comme mon travail s’en trouvait grandement simplifié, nous avons pu parler un peu. Voici ce qu’il a partagé avec moi et que je partage avec vous aujourd’hui !

« Dans toutes les conférences dans lesquelles je suis invité - mon domaine est tellement spécifique que je suis invité souvent - on me demande systématiquement d’envoyer ma « présentation ». Au début, je me dégonflais et j’envoyais quelque chose, des diapositives que je pensais montrer. Aujourd’hui, je leur réponds que je n’en ai pas ! Que mes slides n’existent pas sans moi. Je leur envoie un texte sur Word de quelques pages et je leur affirme que cela suffira ! Bien sûr, certains se sont rebiffés !  Ils n'acceptaient pas que je ne fasse pas comme tout le monde ! Il leur fallait des slides à imprimer et distribuer, sinon c'était la panique ! Puis ils m’ont vu donner ma présentation ! Cette année qui vient de passer, personne ne m’a demandé quoique ce soit. Ils ont compris. Ils savent.
Ah aussi, ils se sont laissés convaincre parce que, d'après les retours que je reçois, mes présentations sont reconnues comme comptant parmi les plus intéressantes !... »

L'attachement aux "slides" frise parfois l'absurde !
Une bonne manière d'y répondre est de faire exactement ce qui est décrit là : ne rien envoyer !
Puis faire une présentation captivante dans la foulée !

Cela demande un peu de courage, mais une fois convaincu que ce que vous faites est pertinent et votre décision prise : mille montagnes ne sont plus un obstacle !

Je ne vois aucune raison pour que cela ne marche pas pour vous !