On a souvent l’impression qu’on pourrait être ailleurs, avoir mieux réussi, vivre quelque chose de plus grand. Pourtant, si on se projetait vingt-cinq ans plus loin, on donnerait sans doute tout pour retrouver l’âge, la santé et les possibilités qu’on a aujourd’hui. C’est le paradoxe du présent : on court vers un « mieux » hypothétique en oubliant que ce « mieux » est souvent déjà là, dans notre liberté, notre vitalité, nos liens, notre capacité à choisir. Alors, au lieu de rêver d’une version améliorée de notre vie, on gagnerait peut-être à reconnaître la valeur de celle qu’on vit maintenant.
Il n'y a pas de meilleur remède à l'anxiété de ce que demain nous réserve que la gratitude de ce qu'aujourd'hui nous a déjà donné...