vendredi 30 juin 2017

Un geste, un cerveau et une nuit

J'écrivais il y a quelques mois sur le bébé et de ses quatre cents chutes avant ce premier pas libérateur : "Je ne serai bientôt plus le seul crétin en poucette !"...
Le cerveau a une façon bien à lui d'apprendre. Apprendre, c'est bien sûr le savoir, la connaissance. C'est important. Mais apprendre, c'est aussi le geste, le savoir-faire.
Pour bien prendre la parole en public, il vous faut le savoir et la connaissance, à l'évidence, mais tout ce savoir ne vous servira à rien si vous n'avez pas le geste, si le corps n'est pas correctement mobilisé. Si votre corps n'a pas appris ce qu'il doit apprendre pour maîtriser cette performance.
En matière d'apprentissage et de geste, le cerveau a sa façon de faire et elle est étonnante, et cela vous servira si vous apprenez la guitare ou si vous souhaitez passer de meilleur swing...

D'abord, vous indiquez le geste à votre cerveau, quel qu'il soit : un arpège de guitare ou un accord complexe, un mouvement de danse, une façon de regarder votre auditoire quand vous parlez...
Vous le répétez et le répétez jusqu'à ce que pointe une sensation d'énervement : vous n'y arrivez pas... c'est normal, mais c'est agaçant !
Vous prenez une pause.
Vous recommencez... L'énervement, naturel, devrait venir plus tôt.
Là, vous laissez faire. Vous lâchez votre guitare, votre répétition, votre entraînement de golf et vous allez boire une petite bière à ma santé. À ce moment là, commence le travail de votre cerveau. Il va s'intéresser à ce qui vient de se passer, créer de la mémoire dans les fibres musculaires qui ont été sollicitées, il va faire son boulot de cerveau. Merci, la nature l'a créé pour ça : le mouvement. Il est au courant. Il sait faire. Pourvu qu'on lui en donne le temps.
Vous laissez la nuit passer : c'est fondamental. Il faut une nuit pour que le "reboot" nocturne permette d'intégrer les modifications musculaires qui se sont produites quand vous avez produit cette première répétition.
Au matin, vous reprenez votre instrument et vous le constaterez, comme je le constate tous les jours : c'est mieux ! D'un coup !
Et on y retourne. Jusqu'à cette sensation d'énervement...
L'important ici est de travailler ainsi et d'arrêter de travailler jusqu'à ce qu'apparaisse cette sensation d'énervement qui est un très bon indicateur. Le jour où l'énervement est parti, c'est que le geste est créé. Le cerveau n'a plus besoin de vous, de penser à ce qu'il fait. C'est devenu aussi simple que de marcher ou de lancer des clés.

jeudi 29 juin 2017

Un petit qui a du caractère...

Trait numéro un du changement : l'inconfort.
Si vous vous apprêtez à changer quelque chose d'important dans vos façons de faire, dans votre environnement, dans votre entreprise, vous allez occasionner pour vous et pour ceux qui vous entourent une vague d'inconfort.
L'inconfort est cette sensation qui nous rappelle que rien n'est parfaitement maîtrisé, que le bateau tangue, mais qui nous indique aussi que nous sommes en route pour quelque chose de nouveau et d'inédit.
Le problème ici est que beaucoup, de façon plus ou moins inconsciente, confondent inconfort et insécurité et font de leur mieux pour revenir ou pour rester là où ils étaient, là où tout semblait maîtrisé. Autant les prévenir que le chemin que vous avez choisi pour eux est un chemin rocailleux, mais prometteur et qu'ils ressentiront de l'inconfort et quand ce dernier arrive leur parler de ce qu'il y aura après ! 

mercredi 28 juin 2017

Bon en tout et pour tout...

La meilleure manière de devenir excellent à quelque chose est d'accepter le fait qu'il est inutile de désirer vouloir devenir excellent partout !
Notre système scolaire forme les enfants à disposer d'un savoir généraliste : mathématiques autant que biologie, français autant qu'allemand, sciences physiques autant que sport...
Il n'est pas possible, autant qu'il ne serait pas souhaitable, que nous puissions devenir excellent dans tous ces domaines. La dernière fois que l'ensemble de tout le savoir humain à pu être rassemblé dans l'esprit de quelques personnes, c'était lors de la rédaction de la grande encyclopédie universelle, et c'était au 18ème siècle... Depuis, l'étendue du savoir humain est telle qu'il est devenu nécessaire de choisir. Cela paraît évident, pourtant ce n'est pas ainsi que nous appréhendons le savoir dans nos premières années d'apprentissage et il peut en rester ce besoin d'exceller en tout, cette vision généraliste des choses...
Choisir votre domaine d'excellence et vous y cantonner.
Reconnaître ce qui vous attire, votre domaine à vous et porter ces compétences à l'excellence.

mardi 27 juin 2017

Au programme pour demain !

Nous savons, comme vous le savez, que vous serez capable de réussir et de surmonter la plupart des obstacles qui se présenteront devant vous demain, durant votre journée de travail.
Une journée de travail normal se passe en général dans cette zone, dans cet endroit de soi où l'on sait que l'on sait faire... Parfois, un peu d'imprévu, mais le plus souvent, c'est la routine...
Et si vous changiez ça ? Et si vous y alliez pour agir un peu plus généreusement, plus énergiquement, plus inventivement, juste parceque : pourquoi pas ? Pour voir ? Pour changer ?

lundi 26 juin 2017

Quentin Tarantino explique sans le dire ce qu'est le leadership



Dans cette vidéo, Quentin Tarantino raconte un moment de mentoring avec Terry Guilliam et donne, selon moi, la meilleure définition qui se puisse être de ce qu'est le leadership et de pourquoi il est vital de savoir prendre la parole lorsque l'on souhaite diriger, manager ou mener à bien un projet...

vendredi 23 juin 2017

Qui est le plus malin ?

Si vous êtes un performer, et vous êtes un performer lorsque vous prenez la parole en public, que ce soit devant votre équipe le mardi matin après un café et des croissants ou devant votre comité de direction une fois tous les six mois pour leur expliquer votre stratégie ou celle de votre département, il y a une règle très importante à retenir, c'est que votre auditoire est toujours plus intelligent que vous. Quoique vous fassiez, quoique vous disiez, qui que vous soyez, votre auditoire est plus intelligent que vous. Parce qu'à la fin de votre temps de parole, c'est eux qui pourront décider s'il vont faire ce que vous voudriez qu'ils fassent. Voire, c'est même eux qui décident pendant que vous parlez si ce que dites est digne ou non de leur intérêt... et vous pourrez toujours leur dire que cette réunion est "topless" et qu'il faut se respecter et s'écouter les uns les autres et que vous n'utilisez que trois slides et que, et que, et que... il n'empêche, c'est eux qui décident.
Si vous entrez dans la salle et que vous vous pensez vraiment plus malin qu'eux, plus intelligent... vous avez déjà perdu.
Gardez en tête que non seulement ils sont plus malins que vous, mais aussi que si vous avez décidé de leur parler, c'est que vous avez décidé de vous mettre à leur service...

jeudi 22 juin 2017

Attentats et proportions...

Les temps sont troubles...
Des dernières tentatives d'attentat, me venait cette réflexion sur la condition d'"Extrémiste" et le pourquoi de leurs actions.
Pour une part, je pense que cela tient à leur capacité et à la capacité de ceux qui les entourent de gérer et de vivre au jour le jour avec leurs émotions.
Un psychiatre, dont j'ai malheureusement oublié le nom, écrivait dans un article dont j'ai malheureusement oublié le titre dans une revue dont j'ai...
- "Si vous ne parvenez pas à maîtriser vos émotions, alors il ne sera pas long avant que nous ne tentiez de maîtriser les attitudes et les comportements de votre entourage."
Lorsque vous vous trouvez en face de quelqu'un qui ne sait pas maîtriser ses émotions, qui s'offense de choses qui devrait être aussi banal que l'humour, la dérision, l'auto-dérision, alors il vous devient impossible de vous sentir à l'aise, parce que Dieu seul sait comment cette personne va réagir et quelles seront ses menaces pour que vous cessiez d'agir comme vous le faites.
Évidemment, lorsque l'humour disparaît d'une conversation ou d'une interaction, c'est toute la mesure et le sens des proportions qui disparaît et avec lui, notre humanité.