vendredi 9 juillet 2021

D'où vient le mouvement ?

Une règle simple du Tai-Chi : pour frapper, ce n'est pas la main qui dirige le mouvement, c'est le Tan Tien.

Le Tan Tien, c'est notre centre de gravité, autrement dit, tout mouvement a pour origine les hanches. Ce sont nos hanches et la puissance de leurs muscles qui impriment à tout le corps un mouvement qui conduira la main à produire sa frappe. 

Pour nous, frapper depuis notre centre de gravité signifie que quoique nous ayons à produire, il ne peut s'agir de gesticulation, de mouvement de manches, mais bien de quelque chose qui provient de loin, de notre préparation, de notre engagement, de notre envie de réussir... et c'est toute cette masse qui produit le mouvement que nous souhaitons voir s'accomplir !


jeudi 8 juillet 2021

Trois accords !

Un grand chanteur de country music a un jour dit : " Toutes les chansons de country ne sont composées que de trois accords... et de la vérité".

Il y a quelque chose de profondément important dans cette courte citation : la créativité n'exige aucune virtuosité ! Nous avons tous notre vérité, notre vision du monde et exprimer cette vision avec honnêteté, authenticité, c'est produire de l'art, c'est communiquer ! Et c'est sans doute cela que nous attendons, plus que tout autre chose, de la part des artistes. Ce courage, cet engagement à exprimer ce qu'ils sont, au plus profond d'eux-mêmes ! 


mercredi 7 juillet 2021

Deux astuces pour grandir dans l'esprit des autres...

Vous voulez que quelqu'un se souvienne de vous, vous estime, vous considère... deux petites choses à faire en priorité !

Tout d'abord se souvenir de sa date d'anniversaire. C'est peu de chose, mais si vous notiez dès à présent les dates d'anniversaire de ceux que vous rencontrez et qui comptent pour vous, souhaiter cette date importante pour chacun est une excellente manière de rentrer dans le cercle resserré de ceux qui y pensent. Particulièrement s'il s'agit d'une relation professionnelle. Combien de personnes issues de votre cercle professionnel auront pensé à vous souhaiter un bon anniversaire cette année ? Deux ? Trois ? Il est probable que ce sont à peu près les mêmes proportions pour la plupart des gens que vous connaissez ! Profitez-en. Prenez soin d'eux et de vous ! Si vous voulez vraiment faire partie de ceux qu'ils n'oublieront jamais : envoyez une carte d'anniversaire par la poste... Effet "gobsmacked!" garanti !

Ensuite, en toutes circonstances, lorsque vous rencontrez quelqu'un que vous connaissez, il y a une chanson qu'elle ou il voudra vous entendre chanter : celle de son prénom. Appelez les gens par leurs prénoms le plus souvent possible au cours d'une conversation. Même si vous ne les connaissez qu'à peine. Cela produit un effet quasi magique. Car il n'est pas de musique plus douce à l'oreille de tout un chacun que celle de ce prénom qui nous accompagne depuis notre naissance ! 

Simple, mais tellement fort et efficace pour commencer d'installer ce lien si vital à nos relations...

mardi 6 juillet 2021

Choisir et renoncer...

L'un des actes les plus humains que nous ayons à accomplir est celui du choix. Nous sommes la seule espèce qui ait conscience de ses choix et qui ait aussi une conscience aiguë de ce que choisir c'est renoncer. Choisir exclu et c'est en cela que tout choix est difficile.

Chaque choix que nous faisons nous rend un peu plus humain, un peu plus manquant, un peu plus responsables de nous-mêmes.

Chaque choix nous caractérise un peu plus à nos propres yeux, mais aussi aux yeux du monde et pour finir, nous devenons la somme des choix que nous avons faits et ceci jusqu'au jour de notre mort qui représente la fin ultime de toute autre possibilité !

lundi 5 juillet 2021

Le sens de la vie...

Nous sommes, comme l'écrit si bien Nancy Huston, "une espèce fabulatrice". Nous vivons et existons des histoires que nous nous racontons sur le monde qui nous entoure, sur nous-mêmes et notre relation aux autres. Tout est histoires, interprétations, suppositions...

Et une histoire, qu'on le veuille ou non, répond à une structure définie. Structure d'ailleurs éminemment analysée et décortiquée par le grand maître du storytelling qu'est Robert McKee, dans son ouvrage : Story.

En substance, et nous le savons depuis Aristote, une histoire c'est d'abord un début, un milieu et une fin. Sans ces trois ingrédients premiers, pas d'histoire qui se tienne, qui nous attire, qui nous inspire. Pas d'histoire qui fasse sens.

Car à force d'histoire et à force de lire le Monde à travers les histoires que nous nous en racontons, nous avons fini par nous convaincre que le Monde répond à cette structure et que ces règles de la narration s'appliquent à lui. Nous avons fini par nous convaincre, par divers moyens, que l'univers avait une histoire, un créateur, un déroulement, un sens... et ce n'est pas vrai.

Le Monde n'a pas de sens et dans ce monde, nos vies n'en ont pas plus ! Nos vies ne sont pas les histoires de nos vies. Nos vies ont bien un début et une fin, mais leurs milieux ne sont pas plus structurés que les vagues étranges des éruptions solaires ou la fréquence avec laquelle nous arrivent les étoiles filantes. Nous tous tentons de mettre ou de donner du sens à ce qui n'en a pas, par essence et c'est évidemment très perturbant ! Dieu, le destin, la magie, tout cela et bien d'autres aspects de l'activité psychique humaine sont là pour nous donner des repères narratifs dans un Monde qui ne fait qu'avancer dans le temps de la manière la plus chaotique qui soit !

Alors, comme le disait le Buddha, il convient de se fondre dans le fleuve de la vie et laisser la question du sens se dissoudre d'elle-même...

vendredi 2 juillet 2021

Quand la peur est là...

Quand nous avons peur, eh bien, nous avons peur et ce ne sont pas les vaines tentatives que nous exprimons intérieurement pour nous rassurer qui fonctionnent. 

La peur n'est pas raisonnable. Elle n'est pas issue d'un processus cognitif défini et clair. Elle ne s'explique pas toujours. 

J'ai observé chez les enfants une excellente façon de sortir de cette boucle infinie dans laquelle la peur peut nous entraîner. Celle de regarder ailleurs. De faire l'autruche. Mais avec intelligence.

La plupart de nos peurs n'ont pas de fondements et sont déconnectées des risques effectifs que nous prenons ! La peur de la prise de parole en public en est une parfaite illustration. Il faut voir l'ampleur des symptômes pour quelque chose qui n'est ni dangereux, ni définitif ! Dès que nous sommes bien certain que notre peur n'est pas proportionnelle aux risques pris, il suffit alors de trouver un moyen de la berner et l'un d'entre eux consiste justement à regarder ailleurs, à ne pas lui faire face, à l'ignorer.

Lorsqu'un enfant craint de voir un monstre dans un coin de sa chambre, il détourne le regard, dans l'espoir que ne le voyant plus, celui-ci disparaîtra. Et le monstre disparaît dans le sommeil. 

Pour nous, adulte, cela peut consister à trouver une routine qui détourne notre attention de notre ressenti et de cette émotion forte et entêtante. Se concentrer sur sa respiration est un excellent moyen de contraindre le mental sur autre chose que de se mettre en boucle dans son angoisse !

Bref, il existe toujours un moyen de maîtriser la peur lorsque celle-ci n'est pas véritablement justifiée !

jeudi 1 juillet 2021

Des causes et des effets !

J'ai une affection particulière pour cette séquence du film Matrix Reloaded.


Pour le Mérovingien, personnage magnifiquement interprété par Lambert Wilson tout est effet et cause. Il n'est rien qui n'ait une cause et toute cause produit un effet.

Vous connaissez la chanson !

Pourtant, cela n'est pas aussi simple. La même cause ne produit pas toujours le ou les mêmes effets... C'est ce qui rend les êtres humains si complexes. C'est qu'un jour, une personne réagira d'une certaine manière à une cause donnée et différemment le jour suivant, voire la minute suivante. C'est cette impermanence qui rend l'interaction si complexe et la nécessité de nous lire les uns les autres avec autant de précision sans avoir besoin des mots, sinon, nous ne nous comprendrions jamais !

Plus loin encore, une cause produit un effet qui produira une cause... Notre engagement narratif, notre façon de voir les choses en plusieurs dimensions, notre aptitude à l'interprétation, aux préjugés... Tout cela rend l'équation encore plus complexe...

Alors tant pis pour le Mérovingien, nous ne sommes pas faits de causes et d'effets, mais de notre capacité à évoluer et à faire sens de ce chaos inextricable dans lequel nous évoluons !