Pour faire écho à l'un de mes posts récent qui traitait de l'ici et du maintenant, nous sommes tous, plus ou moins et que nous le reconnaissions ou non, en quête de bonheur.
Il y a dans ce seul mot l'une des clés qui peut nous permettre de l'atteindre : bonne heure.
C'est bien dans cette heure entamée que notre bonheur doit se trouver, pas dans celle d'avant et sûrement pas dans celle d'après. S'il nous faut chercher plus loin, c'est qu'il est probable que nous faisons fausse route. Le bonheur est aussi question de choix et le premier d'entre eux est de le vouloir maintenant !
Ne dois pas être un mode de vie. Mais un choix. Un choix unique et précis.
Que voulez-vous voir s'améliorer ? C'est la question à se poser.
Il est possible de se perdre dans les méandres de cette discipline aujourd'hui tellement à la mode et chercher dans les livres, sur la toile et partout où cela puisse se trouver les recettes et les chemins qui mènent à un autre soi-même... et de rester dans la démarche, de faire du voyage un but en soi, voire de souhaiter ne jamais arriver, car après tout, si le rêve procure autant de bien-être, pourquoi ne pas s'en contenter ?
Le développement de soi est une affaire qui doit produire du résultat. C'est un choix et une discipline et ce n'est en tout cas une méthode pour se sentir bien ou regonflé !
En cette période où nous sommes tout sauf libres, il est bon de se demander, simplement, ce qui constitue notre liberté.
Dans le format restreint que m'impose ce blog et dans lequel je trouve ma liberté, j'ai cette opinion sur la chose : la liberté est dans le pardon.
Faire le choix de renoncer aux rancunes anciennes, savoir pardonner aux autres et à soi-mêmes c'est se libérer de l'empreinte du passé, qui n'est plus qu'une trace et cesser d'imprimer au futur une trajectoire encombrée de la gravité de l'avant. La liberté, c'est l'art de la page blanche. Celle qui consiste à vouloir se lever le matin aussi nu et aussi frais qu'un enfant ! C'est reconnaître que nous n'avons pas de contrôle sur tout ce qui nous arrive, que nous sommes des passagers et que notre univers se caractérise par son impermanence. Lâcher prise, cette compétence qui consiste à ne pas rester concentré et bloqué sur l'inutile, commence par le pardon, qui est aussi l'acceptation de l'imperfection, de l'injustice du vivant, de la neutralité de l'univers.
“There is more wisdom in your body than in your deepest philosophy.”
C'est une citation de F. Nietzche
Une citation à méditer, cela va de soi.
Le corps, le vivant, l'existant, le pré-existant à la conscience, dispose d'une connaissance aiguë de ce dont nous avons besoin pour vivre, pour exister, pour déployer la puissance de vivre !
Ce que nous prétendons ne pas savoir, notre corps lui le sait. Ce savoir se traduit en émotions, qui sont une émanation du corps et non de l'esprit. Ce sont ces émotions qui nous montrent le chemin et non notre raisonnement, notre logique, nos tentatives de prises de contrôle !
Parmi les résolutions qui pourraient être les nôtres, pourrait se tenir en belle place celle de devenir quelqu'un de vraiment, mais alors vraiment charmant. Quelqu'un dont on pense et dont on dit : c'est une belle personne, c'est quelqu'un auprès de qui il fait bon être...
Qu'est ce qui fait le charme ? Une succession de choix.
En voici quelques-uns :
- Les gens charmants sont attentifs aux autres, montrent un intérêt réel et sans concession à ce que vivent ceux qui les entourent. Lorsque vous êtes avec quelqu'un qui a fait le choix d'être charmant, vous serez surpris de voir a quel point cette personne sait vous écouter, vous entendre et rester attentive à ce que vous êtes et ce que vous traversez et à quel point leurs portables restent éteints lorsque vous avez quelque chose à leur dire. Les gens charmants ont un sens aiguë de l'empathie mesurée.
- Les gens charmants vous offre de la reconnaissance, de l'admiration. Ils sont peut-être charmants, mais vous êtes le centre de leur attention. Ils vous questionnent, ils se passionnent, ils en veulent toujours plus de vous, de votre histoire, de votre existence... Ils ne se mettront pour rien au monde en avant. Vous êtes le héros lorsque vous êtes en leur présence.
- Les gens charmants, par conséquent, parlent très peu d'eux-mêmes parce qu'ils ne sont intéressés que par vous ! Ils vous diront ce qu'ils ont à dire à leur propre sujet, mais uniquement si vous le leur demandez. Les gens charmants ne parlent pas d'eux-mêmes ou fort rarement.
- Les gens charmants sont fiables. C'est un absolu. Ils sont leur parole. Ils tiennent leurs promesses, quoiqu'il en coûte. Toujours. C'est même presque à ce seul point qu'on les reconnaît. Ils ne vous lâchent pas au milieu du guet et vous pouvez compter sur eux. Toujours.
- Les gens charmants sont des gens comme les gens. Ils sont vulnérables et sujets aux mauvais coups de la vie. Ils ne s'en cachent pas. Les gens charmants sont imparfaits, fragiles et s'appliquent à progresser. Comme vous.
Le futur est incertain. C'est bien ce qui le caractérise.
Le passé est révolu. C'est aussi ce qui le caractérise.
Nous sommes donc au centre de ces deux perspectives : l'une qui consiste à contempler l'incertain, l'inconnu et l'autre : le révolu, le permanent...
Le choix que cela nous laisse est clair, mais assez difficile à intérioriser : le présent est le seul endroit sur lequel miser. Le présent, c'est se libérer du désir de demain lorsqu'il signifie minimiser l'aujourd'hui. C'est se libérer d'hier, sur lequel il n'est plus rien à faire. Surtout lorsqu'hier nous empêche d'envisager l'aujourd'hui.
Si l'on se souvient de cette invitation du bouddhisme à se libérer du désir, je pense qu'il s'agit de se libérer de celui d'un futur meilleur que notre passé. Dans ce désir, impossible d'être ici et maintenant ! Le passé étant passé et le futur n'existant que par les choix que nous faisons dans le présent !
Il s'agit "juste" de reconnaître qu'ici et maintenant sont suffisants et que de cette suffisance, quelque chose pourra surgir qu'on appelle existence !
Nous souhaitons tous que l'année qui s'annonce soit meilleure, ou à tout le moins, différente de celle qui vient de s'écouler.
Les souhaits sont une chose. La volonté de voir les choses changer en est une autre.
Changer les choses, agir différemment est à la racine de toute évolution. Il est une évidence : vous n'obtiendrez pas un résultat différent, et a fortiori meilleur, en continuant d'agir de la même façon. C'est ce que "changer" signifie ! Agir autrement, agir d'une façon inédite, inconnue et donc apeurante, stressante voire angoissante.
Je vous souhaiterai donc d'avoir l'estomac de changer.