mercredi 9 septembre 2015

400 slides et... super !

Je le dis souvent, l'une des meilleures présentations que j'ai jamais vue contenait plus de 400 slides et cette présentation restait passionnante de bout en bout…
Jusqu'à présent, personne ne m'avait jamais demandé de quelle présentation il s'agissait.
Jusqu'à hier…
Et bien qu'il soit répondu à cette question : voici le lien vers la présentation de 20 mn supportée par plus de 400 slides.



À l'évidence : le nombre de slides ne joue en rien sur la qualité de votre présentation ! Et lorsque dans une tentative de minimiser l'ennui et la médiocrité des présentations de votre organisation vous imposez un nombre limité de slides, vous faites fausse route !


À l'évidence (2) : je vous invite à vous laisser imprégner par le message de cette présentation qui nous parle de notre monde, de nos démocraties et de la nécessité de rester vigilant !

mardi 8 septembre 2015

Des musiciens castrés aux entrepreneurs d'aujourd'hui…

Les industriels travaillent à un monde maîtrisé et sécurisé. Leur travail est de s'assurer de la pertinence de process rigoureux qui une fois optimisés permettront de générer des profits sans cesse croissant. Si un seul élément échappait à leur contrôle, et ce sont tous ces profits qui s'en trouveraient menacés. Pour un industriel, il est vital de tout maîtriser. L'objectif est de polir, de peaufiner ces process et de les entretenir, aussi longtemps qu'il est possible.
Pour un artiste, c'est l'inverse. Pas de peaufinage. Pas de process qui se puissent répéter pour garantir le succès. Ces deux mondes sont en opposition.
Lorsque les deux entre en collusion, cela donne la musique classique, qui est une musique que les industriels (une certaine vision du monde partagée à cette époque...) ont dépouillé de sa dimension artistique pour la rendre immobile, tout juste sujette à interprétation de la part des musiciens.
Mais cela n'a pas toujours été ainsi. Jusqu'au 18ème siècle, la musique que nous appelons classique aujourd'hui s'appelait musique tout  court ! Et les musiciens improvisaient. Il n'y avait pas de partitions pour tout le monde et les musiciens mémorisaient les thèmes (on parle de grille aujourd'hui, on parlait alors de cadences) et la musique était libre. Elle appartenait autant au compositeur qui ne faisait que donner des pistes d'exploration qu'au musicien qui tenait un vrai rôle dans ce jeu.
Puis on a décrété que la musique devait appartenir aux compositeurs. Qu'il la fallait figée pour jamais. On a pris les partitions de Mozart, Bach, Beethoven, auxquelles il manquait toutes ces parties improvisées et on en a fait des monuments, des œuvres que rien ne devait plus altérer… et la musique classique est devenu ce que nous connaissons d'elle aujourd'hui , une musique d'initiés…
Au même moment, on décide aussi de ne plus enseigner l'improvisation dans les conservatoires. On décide sciemment de ne plus apprendre le langage spontané de la musique, le plus beau de tous, pour concentrer le pouvoir sur le compositeur et ceux qui le financent…  Ainsi, plus de risque d'altérité, de pulsions, de jeu, de joie… Juste la musique, un rien d'interprétation, c'est tout.
Contrôler.
Le jeu des industriels.
Contrôler la partition pour priver les individus de leur pouvoir. Pour briser l'envie d'improviser, de jouer, de déborder !
La créativité des musiciens leur est arrachée. Seule leur sont laissées les miettes de "l'interprétation".
C'est dans ce système que nous sommes nés. Et les dégâts, s'ils sont apparent en ce qui concerne la musique classique le sont tout autant dans d'autres domaines.
Bien sûr, au même moment où le vieux continent enfermait ses musiciens, les États-Unis découvrait le Jazz, musique improvisée par excellence…

Des deux continents, l'un est innovant à l'excès. L'autre moins...

lundi 7 septembre 2015

Renoncement...

D'où vient que nous ayons inventé cette notion qu'il existe parmi nous des individus nés avec des aptitudes si particulières qu'elles leur permettent de réaliser l'irréalisable ?
D'où nous vient cette croyance que certains naissent avec pré-implantées en eux les capacités et les connaissances nécessaires à l'accomplissement de certaines pratiques : peindre, chanter, diriger, soigner ou pour ce qui concerne ce blog : parler en public...
Pire : d'où vient que la majorité d'entre nous acceptions tout ceci sans plus de résistance ? D'où vient que nous acceptions ce statut d'incapable, de limité, de masse laborieuse au service de quelques chanceux, de quelques élus ?
D'où vient que nous nous laissons si facilement convaincre que certains l'ont et d'autres ne l'ont pas ?  D'où vient qu'il suffise parfois d'un mot, d'une critique, d'un regard mauvais venu d'un professeur, d'un moniteur, d'un coach pour que cette croyance se saisisse de nous tout entier et nous voilà prêt à abandonner le rêve, le sel de la vie.

D'où vient que nous abandonnons si facilement les merveilles que nous portons. D'où vient que nous renonçons si facilement à l'artiste qui est en nous ?!

vendredi 4 septembre 2015

Oui ou non ?

La pire réaction que vous puissiez avoir face à un obstacle, un désir, un enjeu est : "je vais essayer."
Parce que "je vais essayer" ne vous engage en rien, parce que cela reste vague  et incertain, cela vous laisse la possibilité d'osciller et de stagner.
Oui ou non. Oui ou non vous donne la fermeté nécessaire pour aller de l'avant.
Oui ou non... Tout ce qui est entre les deux est un miroir aux alouettes. Le leurre que fabrique votre peur pour vous donner l'illusion d'une marche vers l'avant.

Oui ou non.

jeudi 3 septembre 2015

À l'autre bout du rêve...

Dans notre façon de voir les choses, nous opposons le rêve à la réalité.
Le rêve ne s'oppose pas à la réalité, il la décrit, la déchiffre, la canalise. Il la traduit.

Le rêve est partie du réel. 
Le rêve est ce que votre art fait du réel...

mercredi 2 septembre 2015

Que faire face à la critique ?...

Partir en courant, faire plus de votre art, tenter quelque chose de plus risqué et donc de plus critiquable, ne pas se laisser prendre, ne pas commencer à hésiter, ne pas laisser s'éteindre cette lumière dans laquelle votre art a pu voir le jour...

Le critique a  toujours tort. Vous avancez. Vous êtes un artiste.

mardi 1 septembre 2015

Un jeu à somme nulle...

Il est possible qu'à l'écoute de votre critique, votre collaborateur ou votre collègue améliore sa compétence. Vous venez de pointer du doigts quelque chose qui ne marche pas, la personne serait bien inspirée de modifier son comportement pour quelque chose qui marche, ou au moins, qui marche mieux.
Mais cela ne s'arrête pas là, même si vous aimeriez le croire !
La critique produit systématiquement une réaction de défense et d'agression. Le critiqué commence toujours par se sentir diminué, blessé et à juste titre. Conséquence : l'énergie du critiqué baisse. Il se sent moins fort, moins vivant, moins motivé.
Sa compétence est peut-être améliorée, mais son énergie est diminuée, sa motivation est en baisse. Résultat : nul. Ce que vous gagnez d'un côté, vous le perdez de l'autre…
Seule façon de maintenir le niveau d'énergie et d'accroître la compétence dans le même temps : encourager, faire confiance, accompagner.