vendredi 11 janvier 2013

La pasión...

Je suis fasciné par la capacité que nous avons, nous les humains, à nous passionner pour quelque chose.
Cette passion est en général totalement désintéressée. Elle ne se nourrit que d’elle même, de ce besoin de travailler et de comprendre.
Lorsqu’un être humain est mis face à quelque chose qui le passionne, il donne le meilleur de lui-même, il surfe une vague qui ne se brise jamais, il se trouve des forces et des ressources inédites. Il est lui-même. Certains appellent ceci le bonheur. Je pense qu’ils ont raison. Le bonheur est sûrement de se passionner pour quelque chose et d’y travailler, de devenir meilleur, chaque jour un peu plus.
En cela, le bonheur se construit. Il devient quelque chose sur lequel vous avez une part de contrôle...

Quelle est votre passion ?

jeudi 10 janvier 2013

Arrêter de fumer

Il vous arrive de présenter pour obtenir une décision. Sachez que vos auditoires auront toujours du mal à prendre des décisions à long terme. C’est ainsi que nous sommes fait. Une fois encore, le cerveau du lézard programmé pour assurer notre survie à court terme (attention à ce mammouth à gauche !) et que personne n’a briefé sur les risques à long terme (l’humidité de cette caverne finira pas tous nous tuer !)

Pour vous et vos futures présentations, lorsque vous attendez de votre auditoire qu’il prenne une décision, vous devez installer, d’une manière ou d’une autre, cette décision dans ses implications à court terme. La perspective à donner à cette décision doit correspondre au langage qui aura la plus forte résonnance, avant tout court terme (quelle incidence pourrait avoir cette décision pour moi demain ?). Pas à la logique.
Si vous ne faites confiance qu’à la logique pour convaincre vos auditoires, vous n’obtiendrez pas ce que vous souhaitez, même si vous êtes dans le vrai.

Voici un exemple, que j’ai déjà cité. Si la logique régnait, il n’y aurait plus de fumeurs. Arrêter de fumer n’a d’impact supposé que dans le long terme. Le cerveau et ses mécanismes de décision n’y voient pas d’intérêt immédiat. "Arrêter" devient une mission impossible.
Replacer la décision dans ses implications à court terme est une façon d’aider. C’est ce que se propose de faire cette vidéo, qui illustre très bien ce point. La nécessité de parler le bon langage. Car personne ne doute qu’arrêter de fumer est une sage décision !






mercredi 9 janvier 2013

Faut-il être original ?

Pendant de l’angoisse de sortir du lot et d’apparaître différent aux yeux des autres, celle de ne pas être original.
« Ma présentation ne sera pas différente, pas intéressante... Elle sera plate et sans saveur, parce que je n’ai rien de particulier à dire ou à apporter. ». Pauvre petit moi.

Original est un mot qui empoisonne beaucoup d’artistes (donc vous). Comment être original alors que tout a été dit, écrit, chanté... Comment produire quelque chose de différent, d’inédit, de jamais vu ?

C’est un faux débat. Une fois de plus, là n’est pas votre mission. Tout a bien été dit, écrit, chanté, peint... mais cela ne signifie en rien que votre art ne sera pas original. Il le sera parce que le mot original a pour racine « origine »... Vous êtes à l’origine de votre art, de vos présentations, de tout ce que vous faites. Vous êtes unique. Votre histoire, votre vision du monde, vos expériences se cristallisent en une histoire que vous seul pouvez raconter. Originale.

Donnez de votre art, de vos présentations, sans vous souciez de leur originalité. Si cela vous turlupine, rappelez-vous simplement qu’il vous suffit de monter sur l’estrade pour que quelque chose d’unique apparaisse : vous.

Et que cela suffit. 

mardi 8 janvier 2013

Sortir du lot et la tribu


D'où vient que nous ne souhaitions pas sortir du lot. D'où vient ce besoin d'être comme les autres, d'être reconnu comme faisant parti de la tribu ?
D'où vient que nous soyons à ce point horrifié à l'idée d'être perçu comme différent, unique et remarquable ?

Sans doute faut-il nous tourner vers nos lointains ancêtres, ceux qui ne connaissaient que les cavernes et pour qui la survie passait par le nombre et la capacité à être accepté par les autres membres de la tribu.

Ces temps sont révolus. Notre survie n'en passe plus par notre capacité à nous fondre dans les mêmes rituels et les mêmes attitudes que nos congénaires. Au contraire.  Les attentes de la tribu, désormais mondiale, ont changé, et pour y garder votre place, il vous faut vous démarquer, être différent, remarqué… Montrer votre capacité à être un élément de lien, de connexion, d'interaction.

Faute de quoi, cette caverne où vous vous pensez être encore en sécurité pourrait bien devenir votre tombeau... professionnel…

lundi 7 janvier 2013

Donner


Il existe une expression en langue anglaise qui dit : "The getting is in the giving". Son équivalent français : "Donner, c’est recevoir".

Replacé dans le contexte qui nous occupe : vos présentations représentent une somme conséquente de travail et de préparation. C'est parce que vous acceptez de vous placer au service de votre auditoire que votre présentation pourra devenir un succès avec toutes les conséquences positives que cela aura pour vous. Dès que vous présentez pour vous, pour votre avancement, pour rester dans votre zone de confort, pour votre intérêt, vous cessez de donner et votre auditoire n'en est pas dupe. 

Tout ce que vous donnez vous reviens. En matière de présentation, ce retour se fait au centuple, alors donnez beaucoup !

vendredi 4 janvier 2013

Comment ne pas juger ?...


Il est impossible de ne pas juger…

Je suis intervenu récemment pour une entreprise de conseil en management et parmi les pré-requis à notre journée de travail, était écrite en lettre d'or cette règle : bienveillance - pas de jugement.

Ils auraient tout aussi bien pu écrire : bienveillance - on ne respire plus.

Juger est un réflexe. C'est une réaction de notre cerveau qui nous permet de jauger une situation. Une fois de plus, c'est notre cerveau reptilien qui nous envoie des informations sur la personne que nous avons en face de nous, qui en estime la dangerosité et nous permet d'être sur nos gardes avant que le danger ne devienne évident. Demander à quelqu'un de ne pas juger, revient à lui demander de désactiver l'un de ses réflexes de survie les plus profond. Bien évidemment, cela ne marche pas !

Nous sommes des machines à juger, pour notre plus grand bien et notre plus grand malheur, tout à la fois.

Si vous voulez adopter une attitude bienveillante à l'égard de quelqu'un, vous devrez d'abord accepter le fait que vous allez la juger, l'estimer, la jauger… c'est le job de votre cerveau réptilien. Une fois cela fait, il vous reste à accepter ce jugement que vous dicte votre instinct… puis, faites entrer la partie bienveillante de votre être : laissez à cette personne le bénéfice du doute. Demandez-vous de laisser à cette personne la possibilité et le temps de confirmer ou d'infirmer ce premier jugement.

La bienveillance, ce n'est pas d'être positif à l'égard d'autrui envers et contre tout, la bienveillance, c'est d'embrasser qui vous êtes sans qu'autrui n'ait à en subir les conséquences…

Lors de votre prochaine présentation, laissez vous aller à juger votre interlocuteur, votre auditoire ou vos collègues… puis laissez-leur le bénéfice du doute… 

jeudi 3 janvier 2013

La valeur de l'effort

Mozart écrivait à son père le désespoir dans lequel le mettait les commentaires qu'il entendait parfois à propos de sa musique…
Alors que tout le monde criait au génie, lui se désesperait d'entendre enfin quelqu'un reconnaître les heures de travail que cela exigeait de lui…
Autant d'efforts pour composer les musiques les plus belles et se voir qualifier de génie. Un génie pour qui les notes viennent naturellement, pour qui cela ne demande justement aucun effort…

"Sans aucun effort…" n'existe pas. Cela n'existe pas pour Mozart. Cela n'existe pas pour vous, ni pour personne.

La tradition pour tout artiste est de tout faire pour que le spectateur ne puisse entrevoir, deviner ou même envisager le travail qui précède une performance. Le sourire du trapeziste donne l'illusion de la facilité alors que ce sourire est celui de l'expert.

De temps à autre, montrez-leur ce que cela vous a demandé d'efforts et de travail. Montrez-leur une mesure de votre sueur…