lundi 19 décembre 2022

Dictatures digitales

Je n'ai rien contre Musk Elon.

Cet homme est remarquable. Au sens littéral de ce terme. Ses actions sont de telles proportions qu'elles sont remarquées. Ses succès sont d'une telle amplitude qu'ils ne font qu'ajouter au fait qu'il devient impossible de ne pas tenir de ce que fait Elon Musk.

Ce que fait Elon Musk défit le bon sens à bien des égards. Ce n'est pas à moi de juger s'il est pertinent de vouloir aller sur Mars quand la planète qui nous héberge et qui nous hébergera encore longtemps montre de sérieux signes de maladies, pour ne pas dire d'agonie…

Ce n'est pas non plus à moi de juger s'il est pertinent de fabriquer des voitures électriques dans un monde dont le mix énergétique reste à 81 % basé sur le pétrole et le gaz. Électricité qui sera donc produite à base de pétrole et de gaz, à quelques exceptions près. Trop rares.

En revanche, je suis ébranlé par ce qui se passe du côté de Twitter. 

44 milliards de dollars. Soit. 

Un homme. Tout-puissant. Aucun contrepouvoirs. À la tête de l'une des applications les plus importantes pour l'information au monde.

Chez moi, cela ressemble à ce qui constitue une dictature. Et ce n'est pas bon.

Internet ne devrait pas être comme cela. Il doit être possible de faire en sorte que notre information, que nos connaissances, nos données, nos vies digitales ne reposent pas entre les mains de magnats des affaires qui n'ont que faire de l'intégrité, de l'authenticité et de la vérité dont nous aurions besoin pour construire le monde de demain.

La dictature de Google n'est pas meilleure et son cortège de pourriels, de publicités soi-disant ciblées…

Et que dire d'Apple ou de Microsoft ?...

L'alternative existe. Elle est possible.

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