mardi 5 juillet 2022

Acte de gentillesse...

Si vous avez fréquenté les abords d'une cours de récréation ou d'une aire de jeux pour enfants, vous avez sûrement entendu ces parents demander à leurs enfants d'être gentils. De prêter leurs jouets. De s'amuser avec bienveillance et de ne pas frapper ou se comporter de manière agressive.

Ce "Sois gentil" est plein de bon sens. Si les interactions que mènent les enfants sont matinées de gentillesse, la relation peut s'installer dans la souplesse et le respect. La gentillesse commande. Elle indique le respect mutuel, le regard sur l'autre dans l'égalité. 

Il en est bien sûr de même à l'âge adulte. Avant d'ouvrir une conversation, garder en tête de rester gentil est bien souvent la garantie d'une interaction plus riche, plus ouverte et qui conduira vers le réel plaisir d'avoir su installer une relation apaisée et respectueuse.

La gentillesse n'est pas le signe d'une quelconque faiblesse. Elle est le signe d'une réelle maîtrise émotionnelle. La gentillesse est le fruit de l'adulte en nous qui se souvient que toute interaction sera plus riche et plus productrice si les deux parties acceptent de rester dans la gentillesse et l'ouverture...

Et pourtant, combien cette gentillesse est rare.

Il y a peu, j'entendais ce représentant syndical s'exprimer à propos des grèves déclenchées à SNCF ou dans les aéroports au moment des départs en vacances. La journaliste lui demande : "Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous prenez les Françaises et les Français en otage..." et sa réponse : "C'est à chaque fois la même question... Je n'ai rien à vous répondre..." 

Quand la méchanceté, la cruauté (Larousse : nf - Propension à faire souffrir) se banalise ou devient justifiable par la seule exigence d'une avancée salariale, que ressentir d'autre qu'une profonde tristesse et, je le confesse, un rien de découragement...


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