lundi 25 avril 2022

Un reptilien bien aveugle...

Il est toujours bon de rappeler à quel point l'espèce humaine est irrationnelle et à quel point tout individu base ses décisions, y compris les plus importantes, sur ce que lui dit son cerveau reptilien. 

Nous n'avons pas en nous cette capacité de jauger d'une décision en fonction des données réelles qui nous sont présentées. Nous ingérons les données, digérons les informations et prenons une décision qui semble s'inspirer de ce savoir, mais qui en fait est une décision faite de superstition, de culture, de résidus d'éducation et d'émotion sur l'instant.

Pour cela, nous sommes une espèce dangereuse pour notre planète. Nous ne prenons pas les décisions qui s'imposeraient pour sa survie et donc pour la nôtre, parce que toutes les données dont nous disposons, toutes ces preuves, toutes ces évidences de la catastrophe qui nous attend, ne touchent ni n'affectent en rien notre processus décisionnel. 

Pour que nous arrêtions de boire du pétrole comme du petit lait, il faudrait que le fait de conduire ou de prendre l'avion ou de chauffer nos appartement au gaz produise des irruptions cutanées immédiates et des douleurs articulaires insupportables. Là, nous comprendrions. Là nous déciderions que c'est assez. 

Ces irruptions cutanées et ces douleurs articulaires, et tout le carnaval de problèmes et de maladies que le réchauffement climatique va nous apporter, nous ne les subiront pas demain, ni même après-demain, mais elles arrivent. Elles sont proches. 

Parce que l'espèce ne sait pas faire, il est temps de se poser la question de l'individu. Comment se préparer à ces demains qui déchantent ? Comment se libérer des énergies fossiles ici et maintenant, dans nos quartiers, nos maisons, nos immeubles ? 

Le monde n'a jamais eu autant besoin de colibris...

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