vendredi 14 janvier 2022

Quand humilier devient banal...

Le pouvoir des mots.

L'ai-je assez souligné ?

Se souvient-on assez lorsqu'on parle à un proche ou à un enfant de l'effet que les mots produisent ?

Un jour, un ostéopathe, alors que je souffrais de douleurs lombaires, m'a dit que je risquais, si je ne faisais pas attention, de me retrouver en chaise roulante. Des mots sans doute destinés à me motiver pour travailler ma musculature et mon attention aux besoins de mon corps, mais ces mots me hantent presque tous les jours ! Dès que je me penche !

Les mots sont des armes. Ils peuvent devenir, mal utilisés, des armes de destruction psychique massive. 

La violence des mots de certains professeurs lorsque j'étais adolescent continue de me suivre. La plupart des enseignants que j'ai croisés dans ma vie étaient de très bons professionnels et je n'ai rien d'autre pour eux que des remerciements... Mais pour mille enseignants attentifs et conscients de ses pouvoirs, il en suffit de quelques-uns malveillants, inconscients ou tyranniques, pour qu'une vie bascule. 

Une vie qui bascule dans la plus terrible et triste indifférence. Les mauvais traitements sur les enfants et les écoliers font partie du jeu de l'apprentissage semble-t-il. Des traitements censés nous apprendre que la vie est dure et qu'endurer ce type d'humiliation est une façon de nous caparaçonner pour les années à venir ! Mais les adultes ne se rabaissent presque jamais de la sorte ! Parce qu'ils auraient immédiatement à en subir les conséquences...

Ceci est d'autant plus grave que notre génétique tout entière est tournée vers la grégarité. L'humiliation est traumatique, au même titre que toutes les autres formes de violence. Humilier, ce n'est rien d'autre qu'un coup de poing dans l'âme. C'est aussi moche de cracher au visage, que d'insulter sans discernement, que de faire un doigt d'honneur à une femme enceinte...

Alors, vigilance...


Dédicace spéciale à Monsieur Dufour du lycée Jean Moulin de Lyon dont j'espère qu'il passera ou est passé de vie à trépas dans la douleur et le regret ! Et qu'il aura lu les 2333 billets d'un élève qu'il pensait incapable de s'exprimer en bon français !


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