lundi 14 janvier 2019

Un sujet qui fâche...


Parlons un peu de ponctualité.
Je fais un constat, quel que soit le rendez-vous que je puisse avoir, la probabilité d'un retard, pouvant aller de 5 à 15 minutes est élevée. Près de 60% de mes rendez-vous débutent avec un retard de moins de 5 minutes. 10% peuvent atteindre les 10 minutes.
Être en retard n'est pas une affaire. La plupart des gens que je côtoie sont en retard. Si je leur en parle, pour eux, ils sont "un peu justes", "ils sont dans la norme", ils sont "comme on le fait à Paris pour tenir compte des embouteillages…" ! Mais en vérité, ils sont en retard. Et ils ne le devraient pas.
Je sais que nous pouvons tous être à l'heure, parce que lorsque je prends le train, je ne vois pas, alors que le train quitte le quai, 60% des gens qui auraient dû faire partie des voyageurs, se précipiter sur le quai et manquer leur train à 5 minutes près… puis s'en retourner calmement vers le hall pour se préparer à prendre le prochain, considérant que cela est normal.
Les trains partent à l'heure annoncée et les voyageurs sont à l'intérieur. À l'heure. À leurs places. Tous. Ou presque.
Alors qu'est-ce qui peut bien expliquer que ces mêmes personnes qui pourraient être à l'heure, qui ont la capacité d'être à l'heure, ne le sont pas.
L'une des raisons est cette marge de manœuvre, cette tolérance sociale. Une fois reconnue, il est difficile de revenir en arrière. Pourtant, un retard pour une réunion qui rassemble 5 personnes, c'est déjà 20 minutes de temps salarié gaspillé. Si cette même réunion compte 10 personne et que le retard est de 10 minutes, cela fait maintenant 90 minutes de temps salarié gaspillé. Cela commence à faire cher la tolérance sociale !
L'autre raison est la difficulté qu'il y a à exprimer que le retard n'est pas acceptable. Dire à quelqu'un qu'il est en retard ne conduit en général qu'à de maigres excuses et la vie continue. Ce n'est pas suffisant. Une personne en retard, lorsque cela coûte comme je l'écrivais précédemment, 90 minutes de temps salarié à une organisation, devrait avoir plus que des excuses pour se justifier. Par exemple, qu'a-t-elle fait de ces 10 minutes qui puissent compenser pour ce temps perdu ou que va-t-elle faire pour le compenser à l'avenir. Mais cela n'est jamais le cas. Le retard est une faute qui est pardonné avant même d'avoir été commise. Et cela n'est pas tout à fait normal.
Enfin, être en retard, c'est amener les autres à vous attendre. Il y a là quelque chose de tout à fait inconscient, mais qui peut expliquer en partie ce phénomène. Etre attendu, c'est une façon de se donner de l'importance, de façon artificielle, certes, et pour de mauvaises raisons, il est possible que pour certaines personnes, cela soit mieux que rien !

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