Parlons un peu de
ponctualité.
Je fais un constat,
quel que soit le rendez-vous que je puisse avoir, la
probabilité d'un retard, pouvant aller de 5 à 15 minutes est élevée. Près de
60% de mes rendez-vous débutent avec un retard de moins de 5 minutes. 10%
peuvent atteindre les 10 minutes.
Être en retard n'est
pas une affaire. La plupart des
gens que je côtoie sont en retard. Si je leur en parle, pour eux, ils sont "un peu justes", "ils sont dans la norme", ils sont "comme on le fait à Paris pour tenir
compte des embouteillages…" ! Mais en vérité, ils sont en retard. Et ils
ne le devraient pas.
Je sais que nous
pouvons tous être à l'heure, parce que lorsque je prends le train, je ne vois
pas, alors que le train quitte le quai, 60% des gens qui auraient dû faire
partie des voyageurs, se précipiter sur le quai et manquer leur train à 5
minutes près… puis s'en retourner calmement vers le hall pour se préparer à
prendre le prochain, considérant que cela est normal.
Les trains partent à
l'heure annoncée et les voyageurs sont à l'intérieur. À l'heure. À leurs places. Tous.
Ou presque.
Alors qu'est-ce qui
peut bien expliquer que ces mêmes personnes qui pourraient être à l'heure, qui
ont la capacité d'être à l'heure, ne le sont pas.
L'une des raisons
est cette marge de manœuvre, cette tolérance sociale. Une fois reconnue, il est
difficile de revenir en arrière. Pourtant, un retard pour une réunion qui
rassemble 5 personnes, c'est déjà 20 minutes de temps salarié gaspillé. Si
cette même réunion compte 10 personne et que le retard est de 10 minutes, cela
fait maintenant 90 minutes de temps salarié gaspillé. Cela commence à faire
cher la tolérance sociale !
L'autre raison est
la difficulté qu'il y a à exprimer que le retard n'est pas acceptable. Dire à
quelqu'un qu'il est en retard ne conduit en général qu'à de maigres excuses et
la vie continue. Ce n'est pas suffisant. Une personne en retard, lorsque cela coûte
comme je l'écrivais précédemment, 90 minutes de temps salarié à une
organisation, devrait avoir plus que des excuses pour se justifier. Par
exemple, qu'a-t-elle fait de ces 10 minutes qui puissent compenser pour ce
temps perdu ou que va-t-elle faire pour le compenser à l'avenir. Mais cela
n'est jamais le cas. Le retard est une faute qui est pardonné avant même
d'avoir été commise. Et cela n'est pas tout à fait normal.
Enfin, être en
retard, c'est amener les autres à vous attendre. Il y a là quelque chose de
tout à fait inconscient, mais qui peut expliquer en partie ce phénomène. Etre
attendu, c'est une façon de se donner de l'importance, de façon artificielle,
certes, et pour de mauvaises raisons, il est possible que pour certaines
personnes, cela soit mieux que rien !
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