vendredi 18 janvier 2019

Les histoires tuent

Oui, les histoires peuvent tuer...
Vous êtes en retard à votre rendez-vous, facile de se raconter une histoire : le métro ne fonctionne pas correctement, je suis un peu malade, je suis lente et le reste du monde comprendra que je ne suis pas comme tout le monde. Ce que toutes ces histoires racontent, c'est que ce retard n'est pas de votre responsabilité, les circonstances sont contre vous...
Ce genre d'histoire peut tuer. Elles peuvent tuer votre capacité à vous présenter à l'heure, quoiqu'il arrive et sauf cas de force majeur. Elles peuvent tuer votre capacité à travailler autant qu'il est nécessaire pour parvenir aux objectifs que vous vous êtes fixés, elles peuvent tuer le potentiel qui est en vous et qui demande à se réaliser et qui lui n'a que faire de ces histoires, qui lui exige de vous que vous soyez au rendez-vous de vous-mêmes ! Qui lui exige que vous ne soyez pas victimes de ces circonstances et de ces déboires du quotidien. Et qui lui vous voit plus grand que cela.
Nous avons tous une histoire lorsque nous échouons, manquons quelque chose, arrivons en retard. Mais ce n'est qu'une histoire. La vérité c'est que nous sommes en retard. Point.
Autant ne pas se raconter cette histoire ! Accepter la vérité, le fait avéré et prendre les mesures qui s'imposent pour que cela ne se reproduise pas.

Petite illustration : j'avais rendez-vous ce matin au fin fond de Clichy. Je me lève tôt et me mets en route. J'arrive à ma station et constate une panne du métro 3 que j'avais prévu de prendre. J'attends un moment dans l'expectative. La panne est grave et va durer. Je suis contraint de marcher jusqu'à la ligne 2 dont l'entrée est à 15 minutes à pieds. La ligne 2 fonctionne, mais les rames sont accolées les unes aux autres et sont très lentes. Le trajet prend des heures. Prendre cette ligne exige un changement supplémentaire. Je rejoins ensuite la ligne 13. La ligne du cauchemar. Bondée, je dois attendre une rame, puis deux avant de pouvoir monter dans un wagon. J'arrive au RER C vers Pontoise, dont je sais que les rames sont rares. Je dois attendre 15 minutes avant qu'une rame ne puisse me déposer gare de Saint Ouen. Je sors enfin de la gare. Je regarde ma montre que je n'avais pas cessé de surveiller. Constate que mon rendez-vous est à 8 minutes de marche. J'ai vingt minutes devant moi. Je rentre dans une boulangerie et commande guilleret un café. On me demande :" Sur place ou à emporter ". " Sur place ! " et je profite de ce moment de calme avant de me remettre en marche. 

Pas d'histoire, à moins qu'elle ne soit du genre de celle que vous venez de lire à l'instant !
Partir en avance. Très en avance. C'est le secret du calme et de la longévité. 

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