mercredi 23 janvier 2019

100%, pas plus, pas moins...

Lors d'une leçon de théâtre, alors que je me prépare à jouer ma scène, mon professeur me dit : "Joue comme si ta vie en dépendait. Comme si c'était la dernière fois."
Evidemment, une fois conditionné de la sorte, une fois que la performance s'est trouvée valorisée comme il se devait, mon jeu, mon investissement et la qualité de l'ensemble furent démultipliés. Je me suis donné comme si c'était la dernière fois, comme si ma vie en dépendait, comme si cette scène était la plus importante des scène.
Comme si...
Et puis il m'est apparu qu'il n'y avait aucune raison pour que la suivante ne soit pas la plus importante elle aussi, et la suivante, et la suivante... Prendre la scène comme si c'était la dernière fois est devenu une sorte de réflexe. Toujours à défendre la moindre réplique, à porter mon jeu de toute mon énergie.

Nous sommes conditionnés à lever le pied. La nature n'est pas idiote et elle sait très bien comment faire pour nous permettre d'économiser notre énergie. Faire les choses à moitié, minimiser l'enjeu, reconnaître que "ça ira", "ça suffira".
Le problème, c'est qu'à moins de donner le meilleur de nous-même à ce que nous faisons, cela revient à ne pas nous investir totalement dans la tâche que nous nous sommes donnés d'accomplir... Cela revient à faire les choses à moitié, comme si cela ne méritait pas toute notre attention et notre concentration, comme si un jour il nous sera donné une chance d'y aller à fond, mais pas aujourd'hui...
Quelles raisons valables avons-nous de ne pas y aller à fond à chaque fois qu'une occasion se présente de donner le meilleur de nous-mêmes ? Pourquoi faire les choses à moins de 100% ?

1 commentaire:

Jean-Loup Terraillon a dit…

Question de temps...
Il y a tellement de tâches à réaliser que toutes ne peuvent être faites à 100%.
On est souvent obligé de ne les faire que partiellement: "good enough" .
Et c'est aussi ce que me disait un de mes chefs lorsque je faisais des heures sup: "don't overdo it".

Mais sans doute cela s'applique au travail, mais pas au développement personnel...