Si l'humain est magicien par sa mémoire et son imaginaire, il est aussi sur le fil d'une lame tranchante...
La mémoire est une bénédiction car elle permet le progrès, la construction d'une identité, le partage d'expérience... Mais la mémoire est aussi une malédiction, car elle enracine en nous la vengeance, le trauma, le souvenir d'un premier amour jamais digéré ! La mémoire peut conduire à la souffrance et la souffrance au mal être...
L'imaginaire est tourné non plus vers le passé, comme la mémoire, mais vers le futur... et lorsque l'imaginaire se mêle de vouloir nous aider à survivre, il est possible d'imaginer des centaines de scénarios qui justifient l'absence de risques et de mouvements... L'imaginaire peut nous paralyser et empêchés dans le mouvement qu'exige la vie, nous voilà à souffrir de ce que produit la plus extraordinaire de nos aptitudes : la peur du lendemain...
Comment s'affranchir de ces côtés obscurs à d'aussi formidables talents...
Sans doute en apprenant, lentement et patiemment, qu'avoir peur d'une histoire, qu'elle soit passée ou future, n'est que la peur de quelque chose qui n'existe plus ou qui n'existera sans doute pas !
Que ces peurs propres à l'humain ne sont pas la peur de la vie... mais une peur née de l'exercice de nos propres pouvoirs !
Tous les magiciens doivent apprendre à maîtriser leurs pouvoirs !
Et puisque nous sommes tous des magiciens, nous ne faisons pas exception !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire