Le premier travail du thérapeute est d'accompagner le parent à retrouver assez de joie pour que l'enfant se connecte à ses ressources et retrouve le chemin du progrès. Le parent devient co-thérapeute et c'est essentiel.
Pour retrouver cette joie, le thérapeute réapprend au parent à s'émerveiller des capacités de son enfant. C'est exactement le mot : émerveillement.
C'est dans l'émerveillement du parent que l'enfant vient puiser la force de vivre et de se développer. Les résultats sont formidables.
S'émerveiller.
Il est possible que notre condition, notre point de vue sur la vie – sur nos vies – se trouverait profondément transformé si nous retrouvions cette disposition à l'émerveillement. Si chaque jour, nous trouvions motif à nous émerveiller, notre rapport à l'existence s'améliorerait.
L'erreur serait de croire que les motifs d'émerveillement sont rares. S'émerveiller est d'abord, je le pense, une question de point de vue, de conscience. Je peux m'émerveiller au quotidien devant le simple fait d'être vivant, de respirer, d'observer mon organisme si complexe au travail et le voir produire du vivant avec autant d'aisance à partir de matière morte.
Je peux m'émerveiller d'un lever de soleil sur la ville, ou d'une vue sur l'océan ou, plus facile, sur la Seine.
Je peux réveiller en moi ce sens du formidable et profiter des effets que cela produit, comme ces enfants à qui l'on rend l'émerveillement de leur parent.
Il est vrai que nous sommes tous pris, comme ces parents, dans la misère et les difficultés de la vie et que cela créé en nous un brouillard de pensées négatives et pesantes.
Il est possible de dissiper ce brouillard et de regarder plus loin...
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