samedi 11 juillet 2020

"Tu me siffles, je te crame"



Je déambule dans les rues du 11è à Paris et je tombe là dessus :
"Tu me siffles, je te crame".
Sous mes yeux, rien d'autre qu'un appel au meurtre.
Oui, la cause féministe est juste. Je suis féministe. J'appelle de mes voeux à la plus stricte des égalités.
Je suis de ceux qui pensent que les femmes sont maltraitées, pas assez reconnues et que de vieux réflexes machistes d'un autre temps continuent de prévaloir dans notre société.
Mais je ne peux rester sans rien dire lorsque les murs de ma ville sont recouverts de messages d'une telle violence. 
D'abord, siffler quelqu'un n'est pas une offense qui mérite la mort. Un juste rappel à l'ordre et au respect doit suffire.
Ensuite, cramer quelqu'un, ce n'est pas que le tuer, c'est le réduire à rien, à des cendres, à de la fumée..., cela évoque de terribles souvenirs et c'est la pire des menaces qui puissent exister, parce que c'est une menace...
Pour finir, la violence ne résout rien. Jamais. 
Je comprends les colères, celle des Femmes, des Africains, des Asiatiques, des minorités qui n'ont pas leur mot à dire, des Gays, des Réfugiés, des Migrants, des gilets jaunes, de tous ceux qui subissent chaque jour. Nous vivons dans un monde qui se définit presque par son injustice, mais "cramer" son prochain ne permettra jamais de créer le dialogue qui fera avancer la cause des femmes et toutes ces causes en général. Parce que quoi qu'il arrive, quel que soit le niveau de frustrations accumulées, seul le dialogue et le respect fonctionnent, même avec les tristes sires que sont hélas bien des hommes...


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