What's in it for me?

Vous voulez les voir agir dans votre sens.

Alors il vous faut savoir, non sans un certain cynisme, que ce dont vous avez besoin figure en dernier dans la liste de leurs priorités. 

Ils s'en moquent la plupart du temps.

Et pourquoi pas ?

N'ont-ils pas eux aussi leurs problèmes, leurs vies, leurs adolescents difficiles, leurs vacances à planifier ou leurs divorces à finaliser !

Ce dont vous avez besoin, la belle affaire !

Pour vous, la seule manière de les amener à agir dans le sens qui vous conviendrait serait de les convaincre que ce qu'ils s'apprêtent à faire correspond en tous points à ce qu'ILS recherchent. Ce n'est pas de faire ce que vous voulez qu'ils fassent, c'est de faire ce qu'ils désirent faire pour eux-mêmes.

À cette condition, ils vous seront acquis ! Corps et âmes !

The power!

Quel est le pouvoir ultime ?

Quel est le talent qui peut propulser une carrière ? 

Convaincre les autres de faire ce qui doit être fait...

Simple.

Elon Musk, incarnation d'une certaine forme de succès, est talentueux dans bien des domaines et sans aucun doute très cultivé et intelligent. Ce qui le caractérise avant tout est son aptitude à enrôler les autres dans ses propres narratifs, dans sa propre vision du monde, dans ce que lui voit et que nous ne voyons pas aussi bien, avec autant de détails, autant de maturité. Il ne sait rien des voitures, des fusées, des batteries, du solaire ou du code nécessaire à créer une IA. Mais, il sait convaincre ceux qui ont ces savoirs de le suivre et de travailler pour lui et sans cela : pas d'Elon Musk. Rien qu'un geek, visionnaire, presque illuminé. 

Ce pouvoir primordial n'a qu'un seul vecteur : la capacité à prendre la parole de façon captivante et convaincante. C'est la base de tout. 

Bien sûr, comme toute maîtrise, il y a des degrés, des étapes...

Musk est un pro. Une ceinture noire ! Vous n'êtes peut-être encore qu'un débutant… Pourtant, si vous voulez être de ceux qui savent convaincre et qui savent amener les autres à agir dans le sens que vous désirez, vous savez désormais que la base à acquérir, c'est la maîtrise absolue de votre parole et de la façon dont elle sera perçue par les autres. La maîtrise de ce que vous allez dire, comment vous allez le dire et à qui vous allez le dire. 

Où en êtes-vous ? 

"As-tu remarqué ?..."

Le diable se cache dans les détails, vous le savez.

Vous connaissez l'expression, mais connaissez-vous les détails dont il est question ! Si la réponse à cette question est non, cela veut dire qu'existe en vous un diable qui se nourrit de ces détails dont vous n'avez pas conscience !

C'est pour cela que le coaching est formidablement puissant. Parce que le coach est là pour vous signifier ce que vous ne voyez pas, alors que seule vous manque cette conscience.

Bien souvent, dans mon travail de coach, je n'ai que ces quelques mots à prononcer pour libérer des situations bloquées depuis des années :

"As-tu remarqué que dans telle ou telle circonstance, tu réagis comme cela ?"

Une fois la personne consciente de ce détail, tout change. L'angle de vue se modifie et il devient possible d'agir dans une nouvelle direction.

L'art de remarquer les choses. Celles qui nous entourent, celles qui décident de nos attitudes. C'est un art qui se pratique à plusieurs et qui est redoutablement efficace !

Cela m'est arrivé !

Il m'est récemment arrivé ce que tous ceux avec qui travaille en "Prise de Parole" redoutent... Le trou. Complet, sombre, dense, intense et interminable !

Ce qu'il s'est passé… :

Je dois animer une formation que je connais depuis de nombreuses années et que je maîtrise. Seule exception à mes habitudes : dans l'auditoire, une personne experte de mon domaine qui doit animer un atelier quelque temps après mon intervention.

Cela ajoute une petite pression, mais rien que je ne puisse gérer.

Tout se serait sans doute bien passé si le matin même, je n'avais décidé de reprendre ma façon d'animer certains passages. J'ai pensé malin, deux heures avant mon entrée sur scène, de modifier l'ordre de certains paragraphes, estimant que cela serait plus clair. Je me fais une courte fiche, 5 mots clés. Je pense que cela suffira.

La présentation commence... Parce que je me suis imposé un nouveau chemin, ma mémoire et mon cerveau sont importunés. Ils veulent tous les deux aller dans une direction, mais je leur en impose une autre. Arrive un moment où la puissance de l'habitude m'intime de prononcer un texte que j'ai déjà prononcé des centaines de fois. Malheureusement, ce texte, je l'ai dit en introduction. Le nouveau, celui qui devrait venir maintenant, ne vient pas. Mon cerveau se bloque. Ma mémoire se paralyse. Me voilà seul face à mon auditoire et rien ne vient ! J'ai déjà connu cette forme de vide. J'attends. Cela va revenir. Mais rien. Je n'ai devant mon regard intérieur que ces quelques mots que je me suis mis en tête ce matin et qui ne suffisent pas ! Je me retourne vers mes fiches. Cela aide, donne une contenance. Mais je sens que cela ne sera pas suffisant. Que je suis en état de choc. Je donne de ma technique habituel : l'aveu. Je reconnais devant mon auditoire que je suis en difficulté, sans me justifier. Que j'ai besoin d'une petite minute pour me recomposer et retrouver mes marques. Je respire un grand coup. Je retrouve un paragraphe de mon script que je n'ai pas encore donné. Cela redémarre. Enfin.

Mon intervention se termine. 

Je rumine cet accident pendant quelques heures. Déçu. Quelque peu honteux.

Puis cela passe. Je tourne assez rapidement la page.

Leçons. 

- Ne jamais préparer ou modifier quoi que ce soit à quelques heures de votre passage.

- Ne jamais présenter sans avoir répété deux ou trois fois, au moins, le contenu que vous avez prévu. Surtout s'il n'est pas celui que vous avez l'habitude de donner.

- Toujours avoir des fiches de qualité, quelles que soient les circonstances !

- Ne jamais s'agripper à une mauvaise expérience. Le pire arrive à tous. Même aux meilleurs. Passer à autre chose, vite et proprement. Ce que je raconte ici ne décrit en rien l'individu que je suis. Cela ne parle que de la qualité pathétique de la mémoire humaine, capable de choses formidables, mais si fragile ! Nous faisons tous au mieux avec un outil émoussé - parole de comédien ! Tous les comédiens ont peur du trou de mémoire, parce que cette mémoire n'est pas fiable et solide !

- Toujours se souvenir que tout passe ! Un jour au sommet, un jour au dernier rang. Rien de bien terrible. Tout ce qui nous arrive se produit dans le vivant. L'alternative serait la mort et cela ne vaut pas le coup !

- Garder en tête le courage qu'il a fallu pour aller au-devant de votre auditoire, pour accepter de vous montrer vulnérable et fragile devant eux. C'est de ce courage dont ils se souviendront, bien après s'être souvenus que vous avez eu un trou de mémoire !

LOVE

Il vous est peut-être déjà arrivé de prendre un taxi en Angleterre ? 

Peut-être avez-vous eu la chance de tomber sur l'un de ces chauffeurs, plus probablement dans le nord du pays qui vous aura demandé : « Where are we going, love ? ».

Voilà un endroit du monde où un homme peut poser une question à un autre homme et l'appeler « love », « mon amour », comme cela, naturellement, simplement…  

À quoi ressemblerait le monde si tous les hommes agissaient de la sorte ?

S'aimer...

Combien de fois l'ai-je entendu : « Je déteste ma voix ! » ou encore « Je n'aime pas ma façon de me déplacer sur scène ! ». Mieux : « Je déteste me voir ! »...

Sur tous les tons et dans toutes les couleurs, les variations infinies sur le thème du « Ne pas s'aimer soi-même ».

Il y a là quelque chose d'étrange.

D'abord, l'étrangeté de la quasi-universalité du phénomène, au point qu'il est presque admis que s'autodétester est naturel.

Puis étrangeté du fait que nous ne naissons affublés de cette tare, elle nous est apprise, imposée, déposée sur nos épaules comme un fardeau supplémentaire à nos existences de souffrance ! Les enfants s'adorent, pour la plupart ! Les enfants se découvrent, se cherchent et se donnent toute latitude pour faire des erreurs, partir dans de mauvaises directions et n'en deviennent que plus curieux.

Enfin, étrangeté qu'il en soit si peu qui ne se disent : « Assez de tout cela, à partir de maintenant entre moi et moi, ce sera le grand amour !", car après tout, ne dit-on pas « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ! ». Pas étonnant qu'il y ait autant de guerre quand on voit à quel point s'aimer soi-même est une vue de l'Esprit.

C'est une fois de plus un choix.

Il vous est possible de vous détester tout votre saoul et de vous détester au point de ne pas vous connaître… Ou vous pouvez voir en vous cet être de potentiel et en devenir. Magnifique dans son désir de s'améliorer, de se découvrir. Magnifique dans ses erreurs, comme dans ses succès. Magnifique dans sa quête d'un sens, d'une lumière, d'un espoir... dans ce monde perdu, au cœur de cet univers indifférent et sombre…

Coachés

Grands champions : coachés

Grands politiciens : coachés

Grands footballers : coachés

Grands musiciens : coachés

...

La plupart de ceux qui réussissent ont compris, assez rapidement, qu'un troisième œil, extérieur, allait leur être nécessaire. Plus que nécessaire, essentiel, pour parvenir à leur fin.

Un athlète ne se lancerait pas dans l'aventure de préparer les Jeux Olympiques, par exemple, sans un coach en plus de son entraîneur. 

Un coach apporte quelque chose en plus. Il va aller au-delà du potentiel physique, de la technique, de la méthode. Il va révéler le potentiel. Libérer bien des freins inconscients. En plus de tout le reste.

De façon assez surprenante, dans le monde professionnel, tel que je le côtoie, le coaching est encore rare, quasi systématiquement proposé, rarement demandé, perçu comme l'accompagnement de la dernière chance pour ceux qui n'ont pas les capacités de réussir et comme un gâchis de ressources…

Absurde !

Génétique ?

Il est possible que subsiste en nous, au niveau génétique, des traits, des aspects liés à notre ligné et à nos ancêtres et que nous ne soyons que le dernier maillon d'une longue chaîne qui se terminera avec l'humanité elle-même... Il est possible que ce lignage décide en partie de qui nous sommes...

Il est aussi possible que nous ne puissions que constater cette appartenance à quelque chose qui nous dépasse totalement...

Pourtant, je pense qu'à l'intérieur de ce qui nous est donné, il est possible de trouver assez d'espace pour que créer le talent qui nous convient soit possible.

Fabriquer notre propre talent me paraît être la plus respectable des missions pour un être humain. C'est sans cesse vouloir grandir et s'améliorer et devenir plus que ce que nos ancêtres nous auraient laissé !

L'homme de demain sera...

Résultat de l'évolution : une certaine violence est valorisée chez les hommes. 

Oui, il faut faire valoir son point de vue. Oui, bomber le torse et user de violence fait un mâle alpha. Oui, nous acceptons cette violence, tous autant que nous sommes, toutes autant que vous êtes !

Il suffit de regarder nos films, nos séries, nos romans. 

L'homme doux, l'homme calme, l'homme apaisé fait sourire, attendri, mais il n'a pas réellement ce qu'il faut pour forcer le respect.

C'est en fait cela qui doit changer pour un monde nouveau.

Il faudrait que nous les femmes, nous tournions plus souvent vers les hommes doux et généreux et délaissions les hommes forts ou imposants... 

Motivés !!

Je l'entends souvent : l'importance de la motivation.

Elle serait l'ingrédient secret de toutes nos actions. Elle serait le Graal à trouver avant de se lancer. 

Alors, il est urgent d'attendre qu'elle soit là, sinon, que succès espérer ?

Mais il en va de la motivation comme il en va de l'amour, c'est une force intrinsèque sur laquelle il est impossible d'agir à la force de la volonté.

La motivation n'apparaît pas parce que nous en aurions besoin, elle apparaît parce que quelque chose ou quelqu'un la réveille et la révèle. C'est cela qu'il nous faut trouver avant d'agir. Quel est le sens que nous donnons à nos actions et derrière ce sens, en quoi cela nous concerne au plus profond de nous-mêmes...

Exister !

Nous sommes tous, plus ou moins, en quête de reconnaissance.

C'est en nous. Depuis l'enfance. 

Il faut exister. 

Ce besoin de reconnaissance nous pousse parfois à des comportements étranges afin de montrer que nous existons et que nous avons de l'importance. Ces comportements vont de l'achat de grosses voitures (difficiles à garer, chères à entretenir, dépensières en essence...), à un style vestimentaire ostentatoire et tape à l'oeil, motos bruyantes et queues de poissons sur l'autoroute... ou encore dépasser tout le monde dans une file d'attente...

Ces comportements n'ont pour seul objet que de montrer au reste du monde que ce que nous sommes et ce que nous faisons est important et mérite d'être remarqué. A l'évidence, c'est absurde, mais c'est en tout cas bien plus rapide et facile que de devoir véritablement fournir le travail qui permettrait cette reconnaissance.

Il existe pourtant d'autres manières de montrer notre importance et notre valeur. Celles qui consistent à faire l'opposé des comportements que je viens de mentionner. Celle de rouler en Fiat 500 électrique et d'être le boss d'une grosse startup, de s'habiller en T-shirt et en jeans pour diriger une grosse entreprise de Tech, de tenir la porte à la personne qui suit, de laisser quelqu'un prendre notre place en tête de file parce qu'il en a besoin.

Le statut que cela démontre est d'une toute autre nature. Il y a ceux qui harcèlent et qui s'imposent et ceux qui s'invitent en nous par leur élégance et leur flegme.

Je suis de ceux qui admire et respecte ces derniers...

La puissance des réseaux...

Oui, je le confesse, j'ai une sainte aversion pour les zombies digitaux qui arpentent nos rues. Je peste dès que je vois quelqu'un, le visage penché sur son téléphone marchant dans les couloirs du métro, imperméable au monde qui l'entoure ! 

Cela ne veut pas dire que je ne reconnais pas la puissance des réseaux sociaux, leur formidable impact et tout ce que j'y ai découvert et tout ce que cela m'a apporté.
Instagram m'a permis de découvrir Sadhguru, Jordan Peterson, Huberman, Tim Ferris et bien d'autres... Certaines de ces personnalités sont polémiques, tant mieux !

Elles ont toutes un point de vue intelligent sur le monde et une contribution à apporter.

Sans Instagram, je serais passé à côté de leurs messages, de leurs existences, de leur importance...

Facebook, et il m'est rappelé que "First and Last and Always" des Sisters of Mercy, groupe phare de mon adolescence, est sortie en mars de 1985.

Sans Facebook, je serais sans doute passé à côté…

Youtube. Je n'ose dire tout ce que j'ai découvert et appris sur Youtube. C'est mon préféré. Est-ce un réseau social ? Sans doute. Sans doute pas. Mais, c'est pour moi une mine intarissable de talents incroyables. Je ne peux les citer tous alors, je n'en citerai qu'un : Rick Beato. Musicien, pédagogue qui m'a révélé mille facettes différentes sur les titres de musique que je chéris. 

Il y a tant d'exemples de tout ce que ces réseaux ont à nous donner, pourvu que nous nous souvenions que ce qu'ils ont à offrir doit être saisi avec parcimonie, intelligence et réserve. Exige une démarche. Une intention. Un désir d'apprendre, de comprendre, d'ouverture. Tout l'inverse d'une addiction à la dopamine et aux likes...

Les réseaux exigent de nous que nous soyons au top de notre intelligence et de notre conscience. Mais, à cette condition, ils proposent une formidable richesse et un accès phénoménal au savoir. 

Quelques poncifs auxquels vous devriez renoncer !

Vous êtes un créateur, un artiste, un professionnel de votre profession et vous avez du talent et pourtant, cela ne marche pas aussi bien que vous souhaiteriez ? Vous vous demandez ce qui vous retient ? 

Peut-être est-ce l'un de ces cinq clichés, poncifs, appelez-les comme vous le désirez...

1- Je dois rencontrer une personne qui m'aidera à atteindre mon plein potentiel.

Musicien, vous attendez de signer un label ? Artiste, il vous faut un agent ? Diplômé, il vous faut un mentor ? 

Vous attendez en vain. Les mentors n'ont jamais existé et vous n'en avez pas besoin.

Lancez-vous et de vous lancer, vous rencontrerez ceux qui éclaireront votre chemin. Les labels et les agents ne font pas le boulot que vous imaginez qu'ils font. De fait, il ne s'intéressent à vous qu'à partir du moment où vous avez déjà en partie réussi !

2- Je refuse d'utiliser les réseaux sociaux, ce truc pour ados attardés...

Ah oui ? Réfléchissez ! Où est votre public, que font ceux à qui vous vous adressez ? Ils sont là, sur les réseaux, à donner à ces plateformes des quantités astronomiques de la seule ressource qu'ils ne puissent renouveler : leur temps ! Allez en prendre une dose. Branchez-vous sur les médias qu'ils affectionnent.

Sinon, ne venez pas vous plaindre que personne ne vous écoute... Vous prêchez dans le désert !

3- Mon art n'est pas de cette époque... 

Mozart est toujours d'actualité. Ce qui est beau est toujours d'actualité. Oui, l'ère est au Rap, au R&B, à l'électro, mais cela ne veut pas dire que plus personne n'écoute de musique classique ou de Jazz...

Si c'est beau, il y a un chemin ! 

Cela vaut pour la musique, c'est un fait. Mais, cela vaut aussi pour tout le reste ! 

4- Je vais embaucher toute une équipe de PR, marketing gurus et autres influenceurs...

Ne faites pas ça. La plupart de ces gens n'en ont qu'après votre argent et ils ne feront jamais aussi bien le job que vous. Vous êtes le seul à croire en votre projet autant que vous y croyez ! Vous êtes le seul à avoir ce feu sacré. Vous êtes le seul à vouloir tout donner. Alors, vous êtes le seul à pouvoir faire votre comm. !

5- Attendre le bon moment pour créer l'événement...

Ce temps est révolu. Les grandes sorties, les grands moments tous les quatre ou cinq ans... C'est de l'histoire ancienne. Le monde fonctionne aux sorties quotidiennes, aux grands moments tous-les-jours. Pas de grands lancements, mais des centaines de petits lancements !

Fatigué ?

J'entendais Sophia Aram exprimer combien elle était fatiguée par la violence suscité par chacun de ses billets contre le populisme rampant qui prévaut dans une certaine émission de télévision, sur une certaine chaîne de télévision. Combien nos institutions font preuve de lâcheté et de laxisme face à ce qui devrait, bien souvent, être tout simplement interdit.

Je la comprends.

Oui, je me sens moi aussi fatigué. Fatigué de cette énième grève, de ce énième combat alors que tout le monde sait et répète, les communicants comme moi en tête, qu'il est toujours possible de trouver un compromis. C'est là l'essence même de ce qui fait notre humanité. Notre aptitude à écouter, à accompagner et à avancer dans le même sens. Fatigué de voir que c'est encore la violence et tout ce qu'elle a d'abruti, de débile, d'imbécile qui prévaut une fois de plus. 

Notre société est traversée de mouvements de changement important. L'avenir n'a jamais été aussi incertain. Nous ne savons pas, au sens le plus dramatique de ces mots, si l'humanité sera encore là dans une cinquantaine ou une centaine d'années ! Certains prévisionnistes sont à ce point alarmistes... Notre seule issue est le dialogue. Notre seule voie de salut est l'entraide, la sororité, la fraternité, le respect, l'attention à l'autre…  

Dans un monde ou co-existe des Poutine et Xi Jiping, ou la violence et la vexation sont encore à l'œuvre, il est de notre devoir de montrer qu'il est possible de faire mieux. De rester humain. 

Lorsque le bateau coule, on n'exige pas une nourriture de meilleure qualité. On se serre les coudes et ensemble, l'heure est au colmatage des brèches. Il faut sauver le navire. 

Le bateau coule et personne ne semble s'en souvenir. Et la colère rend aveugle. 

Parents...

Pourvu que nous soyons « bien » nés, enfants, nous avons cette certitude. Nos parents savent. Ils possèdent la clé de la vie. Ils ont un plan. Leurs vies sont structurées et précises, tandis que les nôtres, qui ne demandent qu'à s'émanciper, ne sont que chaos et potentiel…

Nous gardons cette image, cette idée... fausse.

Un jour, nous devenons parents ou nous gagnons en âge pour découvrir cette vérité première : nos parents n'avaient et n'ont aucune idée de ce qu'ils font. Ils sont tout aussi perdus que nous ! Ils sont tout aussi vulnérables et angoissés que nous pouvons l'être devant la vie. 

La vie n'a pas de clé ou il n'en existe aucune. Nous naviguons tous à vue. Nous faisons tous comme nous pouvons. Du chaos, nous tentons de mettre du sens, de trouver une direction...

La pierre angulaire de notre civilisation !

Le fondement de notre société : le contrat.

Se mettre d'accord et respecter les termes de cet accord.

Le contrat est le substitut nécessaire à cette si précieuse confiance qui est la base de toute relation assertive.

Il est impossible d'avancer à moins qu'un minimum de confiance lie les deux parties.

La valeur du contrat est telle qu'il devient possible d'en envisager la présence dans toutes nos relations...

Lorsque la conversation se tend, devient difficile... quel contrat pourrait être passé qui puisse favoriser la confiance et une relation future de meilleure qualité ?

Cela marche !

Les fleuves de la connaissance !

Il y a tant de choses à comprendre, à apprendre, à découvrir, à envisager...

Le monde est là devant nous, riche de merveille et de surprises. Devant nous, littéralement, dans un jardin, un parc, une rue, sous une motte de terre ou dans un interstice formé par deux pierres...

Combien de temps la plupart des gens passent-ils à se connecter à ces merveilles ? Peu. 

Combien de temps la plupart des gens passent-ils à se distraire de ce qui ne demanderait finalement que peu d'effort pour pouvoir se laisser traverser par tout ce que cet univers a à nous donner ? 

Bien sûr, il est aujourd'hui impossible de désirer tout savoir, tout comprendre, tout envisager... mais que cela ne nous empêche pas de nous intéresser, tous autant que nous sommes, aux problèmes profonds de notre temps et de vouloir nous enrichir de plus que ce que savons pour tenter de les résoudre !

Dans la bonne direction...

Il serait tentant de penser que ce qui s'oppose à la guerre est la paix.

Le véritable opposé à la guerre est ce que l'on appelle Civilisation.

Nous avons fait d'énormes progrès dans cette direction au fil des années. Nous avons banni l'esclavage et en avons fait une abomination. Nous avons rendu accessible au plus grand nombre la santé, l'éducation... Nous vivons dans un monde bien plus civilisé qu'il ne l'était au début du siècle dernier.

Ce sont des avancées précieuses. Tellement précieuses que cela pourrait devenir un but. Gagner, chaque jour, chaque minute, en civilité ! Apprendre à s'écouter les uns les autres, à construire un consensus, quelles que soient les questions, peu importe les problèmes. 

Une société de violence, dans laquelle il serait possible de souffrir ou de mourir à tout instant, nous contraindrait à être sur nos gardes et nous retiendrait dans notre désir et nos efforts pour nous améliorer. Mais, la société que nous avons construite nous prémunit contre cela. Il n'en est pas un parmi nous qui pense mourir aujourd'hui dévoré par une bête sauvage ou sous le feu des armes au coin de la rue…

La civilisation est en chacun de nous. Dans chacun de nos actes. De nos gestes. A nous de la rendre tangible, vivace, présente... 

Transparente comme le cristal...

Ma première question, face à une situation de coaching est toujours la même. 

« Quel est le problème ? »

Je ne travaille pas. Je ne commence pas à travailler à moins d'avoir une réponse claire à cette question.

C'est toute la question de l'intention.

Cela n'a l'air de rien, mais bien souvent, nous agissons sans intention, sans vraiment savoir pourquoi...

Regardez cette dernière présentation à laquelle vous avez assisté. Pourriez-vous vraiment en définir le pourquoi. Exprimer clairement ce qu'elle a généré ? Quel en a été le résultat ?

Je parierai que non ! La plupart du temps, en présentation, les gens parlent de ce dont ils ont envie de parler, ils tentent de convaincre à leur opinion sans réel objectif…

C'est cette absence d'intention qui rend l'exercice aussi fastidieux et qui crée cet ennui profond.  

Avant de s'engager dans quelque action que ce soit, clarifier l'intention est salutaire. Parce que cela permet de définir la mission, de calibrer les moyens qui seront nécessaires et surtout, cela donne une échelle de mesure du succès. 

Habitudes...

Nos habitudes nous façonnent. Nous sommes, au sens le plus littéral de ces termes, ce que nous faisons avec régularité. 

Parce qu'elles sont ce que nous sommes, il devient difficile de les voir et de les questionner. 

Pour changer, cela commence ici. Quelles habitudes nous constituent et sont-elles satisfaisantes ?

Un tout

Nos émotions influencent fortement tous nos comportements. Ce sont elles, notamment, qui dirigent en grande partie nos décisions, quelle qu'en soit la nature ou l'importance.

Pour cette raison, il est d'un intérêt immense de mieux les connaître, de les apprivoiser et surtout de les révéler à soi-même. De ne pas tenter de les cacher, de les enterrer, mais au contraire, de les écouter et de les reconnaître pour ce qu'elles sont, au moment de leur apparition. 

A cette condition, il devient possible de faire corps avec soi-même. De redevenir un tout. 

Panache

Lorsque quelque chose n'est pas aligné. Lorsque les valeurs de paix, de respect, de dignité sont bafouées. Cela ne tient qu'au courage de tout un chacun de se lever et de refuser ce qui nous est demandé.

Il est bien plus aisé d'accepter le compromis. Ce n'est finalement pas si grave. Cela ne changera pas la face du monde. 

De compromis en compromis, de petites taches en petites taches, cela ne fait pas un remords, mais une gêne obscure… Il n'y a pas de quoi être fier de soi.

Tout ce que nous avons, c'est notre panache. 

Au milieu...

De nos jours, l'accès n'est plus un problème. Il est possible de diffuser du contenu et d'être reçu par tous.

La tentation est grande de rechercher ce qui va plaire en moyenne au plus grand nombre et de produire un contenu non par passion, mais par intérêt. C'est la définition même de la médiocrité. Ce qui vise la moyenne. Ce qui doit plaire au plus grand nombre. 

En soit, ce n'est pas mauvais. Puisque cela plaît. 

Mais c'est médiocre.