Il y a deux façons
d'aborder la vie.
La façon de
l'artiste, qui est celle de la liberté, avec tout ce qui va avec de peur,
d'angoisse, de stress… et la façon du fondamentaliste, avec tout ce que cela
contient de rage, de colère, de regrets. Entre les deux, il n'y a que de l'eau
tiède, des gens qui se cherchent et qui pour la plupart ne se trouvent pas.
L'artiste est
l'Homme de la liberté et la liberté est contre-intuitive. Nous ne sommes pas
câblés pour être libre. Nous ne sommes pas programmés pour que notre tête
dépasse, pour la désobéissance ou pour la brillance. Nous sommes câblés pour
l'obéissance, pour la tribu, pour la caverne. L'individu se sacrifie pour
que la survie de la horde. Des millions d'années d'évolution ont imprégné nos gènes
de ce programme. La peur de la rejection, de l'humiliation est aussi génétique, biologique et terrassante que celle des araignées ou des serpents.
Être libre,
combattre pour sa liberté, pour être et s'accomplir.
C'est un combat et parce
que la génétique nous montre un chemin différent, les artistes ne sont pas
compris. Mais c'est un combat que nous devrions tous mener parce que
l'alternative est terrifiante.
L'Homme qui renonce
à sa liberté, c'est à dire à accomplir ce qu'il doit accomplir, pour se
réaliser, pour s'épanouir, finit par s'étioler, par se recroqueviller et le
stade ultime de ce retrait sur soi est le fondamentalisme…
Le fondamentalisme
est le retour en arrière, à un temps fantasmé, où tout allait pour le mieux, où
nous n'avions pas à nous poser la question de notre liberté parce que survivre
occupait tout notre espace, toutes nos capacités, toutes nos pensées.
Les fondamentalistes
détestent la liberté, détestent l'art, parce que l'art est sans certitude, sans
garanti alors que le passé est certain, tangible. Pour cela, toute forme de
liberté est anéantie dans un système fondamentaliste, celles des plus faibles
d'abord : celle des enfants, puis des femmes et enfin celle des hommes
eux-mêmes jusqu'à l'implosion…
Il ne faut pourtant
pas trop se leurrer, les fondamentalistes sont des anges déchus. Il n'est pas
d'hommes qui ne souhaite s'accomplir, mais tous ceux qui n'ont pas trouvé de
voie pour y parvenir ont le choix : celui de se résigner (l'indifférence à soi-même) ou celui de la colère et
du fondamentalisme, de quelque nature qu'il soit (religion, addiction,
politique, sexuel…).
Si vous choisissez
la liberté, et c'est une voie exigeante, vous faites le choix de l'humain et de
l'évolution. Le choix qui a permis aux singes que nous étions de marcher un
jour sur la lune.
La liberté, l'art,
vous… tout cela est magique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire