Il y a un dicton :
"C'est en comparant que l'on devient sensible".
Pourtant, prendre du
temps à comparer ce qui est vôtre et ce qui ne l'est pas encore avec ce qui est
à eux est du temps perdu.
Il n'y a pas grand
chose à gagner à se demander comment vous pourriez avoir plus, si ce plus ne se
défini que par rapport à ce qu'ont les autres. La comparaison est devenue une façon
d'évaluer la réussite : si j'ai plus que mon voisin c'est donc que mon succès se
peut mesurer - et pour cela je dois m'assurer que mon voisin détient moins que
moi-même…
Il existe encore des
wagons de première classe en dépit du terrible et ridicule anachronisme qu'ils
représentent. Les wagons de deuxième classe de nos jours sont d'un niveau de
confort qui surpasse largement les première classes des wagons d'antan. Mais les
première classes subsistent pour rappeler à ceux qui font le choix d'y voyager
qu'ils ont plus que ceux qui voyagent en deuxième. C'est moins du confort qu'un
statut qu'ils achètent ! Comme cela nous perpétuons, de la façon la plus
insidieuse qui soit, une culture de la comparaison et de la jalousie.
Il n'y a plus de
première classes dans le métro parisien, pas plus que dans le métro de la
plupart des grandes métropoles, parce que certains ont compris qu'il y avait
quelque chose d'indigne et d'absurde à perpétuer ce système dans un mode de
transport populaire.
Mon souhait serait
qu'un jour nous sachions retenir une définition de la réussite qui soit
respectueuse de tous.
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