Il y a quelque chose entre nous et le désir.
Nous sommes des êtres de désir. C'est justement parce que nous désirons et que ce désir est infini que nous sommes devenus cette espèce si dominante sur Terre. Nous voulons plus, toujours plus !
Le problème vient du fait que notre société a fait de nos désirs un prétexte à toujours plus de consommation. Les outils du marketing et le capitalisme savent parfaitement comment attiser nos désirs et nous inciter à vouloir ces objets, ces expériences, ces propriétés. Ces désirs si parfaitement amplifiés nous conduisent à tout faire pour que cette soif s'éteigne ; un objet chasse l'autre. Une fois que nous avons ce que nous voulons, le vide que cela créé nous pousse à vouloir de nouveau, et de nouveau et ainsi de suite. Parce que le désir efface l'avoir.
Cette quête, à moins de s'en extraire, n'a pas de fin. Elle est basée sur un désir infini qu'aucun objet ne peut satisfaire, aucune richesse ne peut combler.
Alors ne nous reste qu'une solution, résiliente, celle de désirer ce que nous avons déjà.
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