Quoique vous fassiez
pour gagner votre vie, quel que soit l'objet de votre entreprise, quel que soit
le produit que vous vendez, vous êtes gagnant lorsque vos actions, vos ventes,
vos recommandations aident votre client à devenir ce qu'il souhaite devenir.
Tout le reste n'est
qu'une façon de brasser du vent ou de justifier des honoraires là où ils sont
inutiles.
Ce n'est pas parce que vous ressentez par toutes les fibres de votre corps qu'une situation est dangereuse, qu'elle l'est dans les faits. Prendre la parole vous paraît être une situation dangereuse...
Elle ne l'est pas.
Le danger et la perception du danger sont parfois différents. Ce n'est pas de le savoir qui vous apaisera, mais de le savoir, vous pourrez affronter ce danger avec la certitude que vous n'en mourrez pas !
Il suffit de
regarder autour de soi pour réaliser que le paysage n'est pas devenu ce qu'il
est à coup de tempête ou de tsunami ou encore de tremblement de terre
dramatique… mais que ce qui a façonné notre environnement, bien souvent, ce
sont ces gouttes de pluie, ces rivières opiniâtres, ces mouvements réguliers, cette
érosion répétitive… Il n'y a pas beaucoup de place pour le drame et le
spectaculaire dans la nature… Même les chaînes de montagne sont lentement
rongées par la patience destructrice du vent, du sable, de la pluie.
Vous ne vous
construirez pas en une journée de tempête et de décisions audacieuses ! Vous ne
parviendrez pas à devenir qui vous rêvez de devenir sur un lancé de dés… Il y
faudra une goutte, puis une autre, puis
encore une autre…
Très souvent, la
critique est une manifestation de cette force intérieure qui n'a pour seul
objet que de vous voir échouer. Manifestations que j'ai vu appelées de tous les
noms et prendre toutes les formes : résistance, procrastination, drama, retard,
Harley Davidson…
La critique est bien
souvent une façon pour la personne qui vous critique de dire : je t'enfonce
avec l'air de vouloir t'aider pour que tu cesses de me rappeler que je ne fais
le travail que je pourrais faire ! Je détruis ton rêve avec des airs de vouloir
lui donner des ailes alors que mon objectif est de te réduire à la forme la plus
médiocre que tu puisses atteindre afin que je ne sois pas rappelé que je
pourrais devenir meilleur !
La critique est
l'art le plus fin et le plus sournois d'entretenir la médiocrité. Lorsque
quelqu'un vous envoie une critique, a fortiori si celle-ci est dite positive,
remerciez le et passez votre chemin ! Ou prenez-le comme un signe, un indice de
ce que vous êtes en train de réaliser quelque chose qui dérange suffisamment
pour que certains aient l'envie de vous freiner, de vous gêner, de vous
empêcher !
La critique est un
empêchement. Ne l'écoutez pas. Travaillez !
Bowie le disait : "L'art est, sérieusement, la seule chose que j'ai jamais voulu posséder."
Faites-vous du bien, rendez-vous ce service, offrez-vous le travail d'artistes aboutis et au sommet de leur technique. Placez dans votre salon une oeuvre qui vous rappellera à chaque instant où vous la regarderez ce que l'être humain est capable d'accomplir lorsqu'il fourni le travail ultime, lorsqu'il se dévoue à sa mission. Et cela, peut-être, vous inspirera et vous donnera ce qu'il faut pour suivre ce chemin.
J'ai ainsi quelques pièces de céramistes dont j'ai déjà parlé. Leur travail est auprès de moi comme un carillon, comme un réveil. Il me rappelle la constance, la ténacité et aussi la magie, le résultat, la beauté, tout l'univers.
Si posséder, c'est être possédé, alors posséder de l'art, c'est être possédé par l'art, et c'est la plus belle des possessions...
Il y en a pour toutes les bourses et pour tous les goûts...
C'est un terme
emprunté à l'aristocratie italienne qui contient tout ce que le style, la mode,
la personnalité et la connaissance de soi peuvent permettre d'atteindre une fois maîtrisés.
La sprezzatura est
une façon d'être et de se comporter qui désigne le fait d'accomplir quelque
chose, de se tenir là, sans effort apparent, sans que le travail ne se
remarque.
C'est une expression
qui est utilisée dans le monde de la mode et qui correspond à ce qu'on
appellerait une certaine nonchalance, un brin de laisser-aller, une
décontraction sophistiquée.
Pour atteindre à la
sprezzatura et donner cette impression de maîtrise évidente, il faut bien
souvent des heures et des heures de travail, de connaissance de soi, des matières, des couleurs et de son environnement. Mais rien de tout cela ne peut et ne doit se voir. La sprezzatura, c'est le rafinement qui ne s'impose pas, qui se dépose sur les regards et les envoute. C'est mieux que le dandysme, c'est la séduction absolue, parce qu'elle ne se reflète que dans l'oeil de celui qui la voit... Rien n'est imposé.
La sprezzatura,
c'est toute cette confiance accumulée au fil des années de travail, toute cette
certitude que vous avez ce qu'il faut pour réussir et qui vous permet de
paraître à l'aise, simple, bien dans vos baskets.
Au bon endroit, au bon moment, parfaitement aligné, parfaitement centré.
Il est possible de trouver l'inspiration à peu près partout. Les grands champions, les grands athlètes, les grands maîtres, tous nous rappellent à notre grandeur, pourvu que nous décidions de prendre ce chemin.
Je fais rarement référence au monde du body building !
Pourtant, dans cette vidéo, Arny (Arnold Schwarzenegger) fait référence à quelque chose que je trouve passionnant. Ce qu'il appelle le "shocking principle" (à 5:14 dans la vidéo ci-dessous).
Qu'est-ce que ce principe ?
Lorsque vous créez du geste, de l'habitude, du travail soutenu et systématique, votre corps, votre mental s'habitue à votre routine, entre dans une sorte de torpeur, anticipe sur les efforts que vous allez fournir et vous ne progressez plus. Vous êtes revenu dans une zone de travail qui ne créé plus suffisamment d'inconfort pour cela produise des effets.
Les pages que vous écrivez ne sont plus aussi satisfaisantes, la musique devient rengaine, le corps ne produit plus de masse. Vous stagnez. La solution : briser la routine, de façon inattendue, y compris de vous et commencer par produire ce qui vous demande le plus d'effort, le plus de tension mental, ce que vous réserviez à la fin de la séance. Choquer vos muscles, c'est (pour le body building) conduire le muscle dans un tel état d'inconfort, de tension, de destabilisation, qu'il n'a pas d'autres choix que de se dépasser. Le rendre pantelant, tremblant, incrédule...
Vous pouvez, vous aussi, choquer vos limites, dépasser la dose prescrite, heurter votre routine... Vous donner un tel choc, qu'il se passera quelque chose de nouveau, d'inattendu, d'intense.
Personne n'a dit que le chemin vers le succès était paisible et régulier, dénué de doutes et de moments de parfaite horreur...
Shock the muscle!
La panique est un
ressenti bien particulier. Elle se saisit de nous lorsque nous estimons que
nous sommes en dehors de notre zone de sécurité. La panique est un état qui
nous intime l'urgence de revenir à la sécurité. C'est un ressenti puissant qui
peut parfois nous amener à faire n'importe quoi pourvu que nous nous
débarrassions de ce sentiment d'insécurité et de danger imminent.
Pourtant, il est
rarissime que le danger soit proche à ce point que vous ayez à prendre une
décision dans l'instant. L'interprétation de la situation n'est pas
systématiquement ce qu'est cette situation et ses éventuels dangers.
Pour cela, lorsque
vous paniquez, interdisez-vous de prendre la moindre décision importante.
Attendez que ce ressenti archaïque vous ait quitté.
Ce sentiment de
sécurité retrouvé, même s'il est agréable, ne vous est pas nécessairement
favorable...
Il m'a encore été
demandé récemment de travailler la gestuelle.
Lorsque vous
présentez, vous êtes stressé. C'est normal et nous avons abordé ce sujet de
nombreuses fois. Ce stress créé de fortes tensions musculaires liées au fait
que votre corps est dans un état de "combat /fuite", cette fameuse
réaction réflexe de survie que la nature a placé en chacune des créatures de
cette terre. Puisque vous êtes tendus, vos muscles sont contractés, le sang
afflue, vous tremblez, votre cœur bat… Difficile alors d'avoir une gestuelle
naturelle et décontractée dans ces conditions… Mais tout ceci n'a rien à voir
avec la gestuelle qui est la vôtre dans votre vie de tous les jours !
Je n'ai encore
jamais vu personne venir à moi avec un vrai problème de gestuelle ! Personne
n'a jamais entendu sa femme ou ses enfants lui dire : " Je comprends tes
arguments, mais ta gestuelle est totalement étrange !". Lorsque vous êtes
détendu, vous avez votre gestuelle et elle est parfaite. Vous ne vous en
souciez pas et c'est justement cela qui la rend authentique…
Pour retrouver une
gestuelle authentique quand vous êtes sur scène, vous n'avez pas d'autre moyen
que de minimiser les effets du stress grâce à la respiration.
Ne vous souciez pas
de votre gestuelle, elle est là, quelque part, qui vous attend ! Une fois que
vous saurez comment préparer une présentation efficace et que vous accorderez
plus d'attention à votre respiration en situation de stress…
Ce n'est pas de
réclamer un monde meilleur qui le fera venir, mais c'est de le construire, avec
tout ce que vous avez de talent, de désir, de volonté, de jeunesse ou
d'expérience, de puissance ou de sensibilité.
Le retrait ou le
non-retrait de la loi sur le travail ne changera rien. Le monde d'avant n'est
pas mieux que le monde que cette loi promet, si les jeunes et les autres moins
jeunes ne se choisissent eux-mêmes pour construire le monde qu'ils désirent.
Autour de cela, oui,
ce monde n'est pas juste. Oui, ce monde est dégueulasse et les infirmières sont
payées un tiers de ce que sont payés certains consultants dont nous pourrions
aisément nous passer ! Mais cela ne change rien au fait que vous pouvez devenir
l'infirmière la plus payée du monde, si votre talent, votre goût pour cette
profession, vous propulse là ou personne n'est encore allé. Vous avez le choix : hurler pour plus dans les oreilles d'individus qui ne vous écoutent
pas et ne vous écouteront pas parce qu'en vérité le pouvoir économique leur
échappe… ou vous prendre en main, y aller quand même, seuls ou à plusieurs et
construire ce monde dont vous nous dites qu'il est mieux que celui-là…
Cette construction
ne peut se décréter, elle ne tient pas dans une loi ou dans un décret. Elle est
en chacun d'entre nous.
Je vais sur la place
de la République. J'écoute. Puis je reviens à ce que j'ai à faire. Mon travail.
Ma mission.
Tiger Woods continue
de chercher les conseils et l'enseignement de Chris Como, son consultant en
swing (Swing consultant). Tiger Woods est peut être l'un des meilleurs golfeur
du monde, mais il a toujours besoin d'être accompagné. Il peut encore devenir meilleur
et pour s'améliorer, même si ce n'est que d'un pouillième, il lui faut le
support et l'expertise d'un autre.
Les vrais
professionnels continuent de se former, de se questionner, de réévaluer leur
performance.
Lorsque le tennisman
Federer a senti que Nadal, son principal adversaire, prenait lentement mais
sûrement le dessus, il est allé voir son entraîneur pour lui demander ce qu'il
fallait faire. La réponse fut rude : "avec le tennis que tu pratiques aujourd'hui
: rien…"
La seule solution
pour Federer a été de réinventer son tennis, totalement… et pour cela, il lui a
fallu accepter d'abandonner les premières places du classement mondial avant de
redevenir numéro 1.
Les vrais
professionnels ne s'installent pas dans leurs acquis, dans la facilité. Ils ne
se laissent aucun répits. Ils luttent pour devenir et rester les meilleurs.
Récemment, parce que
cela arrive, je me suis retrouvé devant un groupe qui n'a rien pris de ce que
je lui proposais. Mes arguments, ma façon de voir les choses, polie après des
années et des années de pratique et de questionnements : des flops. Je n'ai trouvé
en face de moi que questionnements dubitatifs, remise en question, doutes,
scepticisme.
Cela arrive.
L'idée, une fois que
cela est arrivé, est de n'en prendre que la juste part. C'est arrivé et il est
probable que cela arrivera encore. Ce groupe et moi ne nous sommes pas compris.
Pas de communion cette fois ci. Pas de trajectoire modifiée. Pas d'exaltation.
Et alors ?
Ce que je fais, ce
que vous faites, n'est pas pour tout le monde. L'échec rode. Tout peut arriver.
L'important reste de
mettre tout ça derrière soit le plus vite possible et de passer à autre chose.
Célébrer les bons moments : et passer à autre chose. Ronger son frein sur les
échecs : et passer à autre chose.
Tout acteur le sait
: un rôle commence par les chaussures. Un bon acteur s'intéresse très vite au
costume, parce qu'il y a dans le costume une infinité de petites contraintes,
de petits indices qui vont donner vie au personnage et authenticité.
Ce qui vaut pour les
acteurs vaut pour vous ! Votre costume affecte la façon dont les autres vous
voient et vous perçoivent.
Chanel l'écrivait
fort bien en son temps : "si une femme est mal habillée, on remarque sa robe,
mais si elle est impeccablement vêtue, c'est elle que l'on remarque."
Lorsque vous prenez la parole, lorsque vous exprimez votre point de vue, le costume que vous portez prend une part non négligeable dans ce qu'ils vont retenir et dans leur interprétation de votre message.
Mais ce costume affecte aussi affecte aussi
votre performance, la façon dont vous vous voyez vous-même. Vous habiller avec
style, avec attention, modifie le regard que vous portez sur vous-même et
accroît votre niveau de confiance… Bien sûr, tout ceci est confirmé par des
études très sérieuses.
Mais qu'importe, le
moment est peut-être venu pour vous de vous intéresser à votre costume !
Alors que je
tournais un petit rôle dans un télé-film. Rôle qui ne me valait que quelques
lignes de dialogue, ces quelques lignes me donnait un statut totalement
différent de celui des figurants ! Les acteurs (ceux qui ont
des lignes à dire !) ne mangent pas dans la même cantine, ne parlent pas aux
figurants (ou discrètement) et bénéficient d'un statut à part. Vous pouvez, sur
un même tournage passer de l'une à l'autre de ces catégories et être regardé
par les mêmes individus de façon totalement différente, d'un jour sur l'autre !
Il y a une
hiérarchie sur un plateau et elle est intéressante.
Il y a les
figurants, les assistants. Ils sont en bas de l'échelle. Cela ne les rend pas
moins essentiels. Ils n'existent que parce que les autres sont là…
Les autres, ce sont
d'abord les acteurs. Les acteurs sont ceux qui font vivre le film, qui lui
donne son visage, son identité. Ce sont ceux qui brillent. Les stars. Même si
elles brillent et ont un destin profondément lié à celui des films dans
lesquels elles jouent, elles ne sont que les jouets du réalisateur. Le
réalisateur est celui qui agite tout ce petit monde, celui qui décide. Il est
le dieu du plateau, celui aux ordres duquel tout le monde se plie. Les acteurs
donnent le meilleur d'eux-mêmes pour un grand réalisateur. Les acteurs
craignent les grands réalisateurs. Mais les réalisateurs, même les plus grands,
ne sont rien sans les producteurs. Les producteurs sont les dieux parmi les
dieux, ils sont ceux qui ont droit de vie ou de mort sur les réalisateurs et
qui peuvent décider si un réalisateur aura la possibilité d'exprimer son talent
ou pas. Les producteurs sont en haut de la chaine alimentaire
cinématographique. Ils décident. On ne les
connaît pas. On ne leur demande aucun autographe. Rare sont ceux dont
l'histoire se souviendra. Pourtant, pas de cinéma sans eux.
Et puis il y a les scénaristes. Ils sont une drôle de race qui existe par
elle-même, mais qui ne pourrait exister sans les autres. Les scénaristes sont
dans l'industrie sans y être. Tout dépend d'eux (pas d'histoire, pas de film),
et rien ne dépend d'eux. Leurs scénarii sont achetés et leurs auteurs sont bien
souvent oubliés. Les réalisateurs reprenant le fruit de leur travail à leur
compte (bien souvent). Ils sont une race à part, qui marchent leur chemin.
Il y a là une
intéressante métaphore du monde dans lequel nous vivons. Chacun son rôle,
chacun son salaire, sa vision des choses.
J'ai joué tous ces
rôles, à des moments différents de ma vie…
Si je devais revenir
à l'un d'entre eux, je choisirais celui qui décide, celui qui se choisit, celui
qui ne dépend de personne, celui dont qui tout dépend…
Il y a en vous une
force colossale, une force démoniaque qui s'applique a ce que vous ne deveniez
pas ce que vous aspirez à devenir. Cette force est votre ennemi. Cet ennemi que
vous devez combattre de toutes vos forces, de toute votre énergie. Cette force
ne cédera pas, ne s'avouera jamais vaincue, ne renoncera jamais. Elle
s'éteindra avec vous, quelle que soit l'étendu de vos accomplissements. Elle
vous réveillera la nuit du jour où vous aurez remporté un César.
Cet ennemi est en
vous. Il est en moi. Il est en chacun d'entre nous, que vous vous appeliez Einstein, Mozart, Dupont ou Chostakovitch.
Il n'a pas de nom.
Il est une partie
de vous-même.
Camus la décrivait
ainsi :
"Depuis
toujours, quelqu'un en moi, de toutes ses forces, a essayé de n'être
personne".
Vous pouvez vaincre
cette force. Chaque jour, en commençant, en agissant, en créant, ce pour quoi
vous êtes là.
Vous pouvez choisir
de la rendre courte en vérifiant vos emails plus de cinquante fois par jour, en
vous livrant à des activités qui ne sont que des distractions, en vous
concentrant sur autre chose que votre art…
Ou la vie peut être
longue…
Ce qu'il est
possible d'accomplir en 16 heures est surprenant, à raison de 6 heures par
jour, il est possible d'écrire et de terminer un roman en trois semaines, de créer une
symphonie en 5 ! La
vie devient longue une fois que vous commencez à travailler sur ce qui compte,
ce pour quoi vous êtes là. Elle est courte lorsque vous n'en faite rien…
Le fait qu'autant de
gens disent encore que la vie est courte n'est que le signe que beaucoup n'ont
pas encore pris le risque de devenir qui ils sont…
Je l'ai souvent dit, lorsque vous rentrez chez vous après une longue journée de travail et votre femme s'enquiert de savoir comment s'est passée votre journée, il semblerait absurde de lui répondre : "Écoute chérie, j'ai eu une journée passionnante et dans le train, j'ai conçu pour toi un petit slideshow dont tu me diras des nouvelles !".
La communication humaine, celle que vous pratiquez tous les jours se passe totalement de PowerPoint ! Il n'y a guère que dans le monde de l'entreprise que cette forme de communication s'est mise à proliférer... pour le pire !
Que se passerait-il si nous utilisions PowerPoint dans la vie de tous les jours avec la même démesure et le même aveuglement ? Que donnerait, par exemple, une rupture avec PowerPoint ?...
Et bien cela ressemblerait sans doute à la vidéo ci-dessous. Vous le verrez, cela fait peur, fait rire, fait réfléchir...
Mais, ne vous y trompez pas, lorsque vous alignez les slides en salle de réunion, cela vous paraît moins absurde parce que vous n'êtes pas le seul à le faire, mais ça l'est sans doute tout autant !
On le voit et on l'entend de plus en plus, mais encore faudrait-il que cela pénètre ! Il n'y a pas de talent, il n'y a que du travail.
J'ai récemment vu un documentaire sur Michael Jackson. Ce documentaire se concentre sur l'évolution et les années qui ont permis au jeune Michael des Jacksons 5 de devenir le Michael Jackson de l'album "Off the wall", qui reste une référence dans la pop music.
Tous le disent : Michael nous regardait travailler, il nous posait des questions, puis il repartait de son côté, travaillait encore et revenait avec une idée nouvelle. Il arrivait tôt, il passait des heures avec la personne en charge du mix, pour comprendre comment cela marche... Il travaillait comme personne. Il était habité d'une mission et absorbé par le process, par son art.
Comme le dit Kobe Bryant, le champion de basket, qui aurait bien connu Michael Jackson, dans le court extrait de ce documentaire : il suffit de décider de travailler autant que lui pour devenir phénoménal...
Lorsque la situation est bloquée et que toute communication semble échouer alors que vous avez fait tout ce qu'il vous semblait possible de faire, il ne vous reste plus que deux questions à poser.
La première : voulons-nous vraiment continuer ? A travailler ensemble, à collaborer, à entretenir une relation ? Si la réponse est oui alors se pose la deuxième question : comment faire ? quel est le chemin qui nous mènera à l'apaisement ?
La plupart du temps, nous ne nous posons que la deuxième question : comment faire pour avancer, quelle solution donner pour que les choses bougent et que ce sentiment d'immobilité s'estompe et disparaisse. Mais il ne peut y avoir de chemin pour deux personnes qui ne veulent plus voyager ensemble... Aussi réfléchi, aussi majestueux, aussi passionnant que ce chemin puisse sembler être...
La première est
celle à laquelle l'école vous a habituée : passivement.
Écouter passivement,
c'est prendre note de ce qui vous est dit, se préparer à apprendre le tout pour
l'examen à venir et s'empresser de jeter l'ensemble une fois ledit examen passé.
La seconde est
l'écoute active, qui consiste tout simplement à questionner ce qui vous est dit.
J'écoute, je confronte à ce que je sais et je pose une question pour mieux
intégrer ce que je viens d'entendre à ce que je suis. L'écoute active est
active lorsque la question est posée ! Avant, c'est une forme d'écoute passive
!
La troisième est
l'écoute disruptive, qui consiste à écouter et à confronter tout ce qui est dit
pour le simple plaisir de la confrontation. L'écoute disruptive revient à ne
pas écouter ! Écouter exige de vous que vous sortiez de vos certitudes, que
vous envisagiez qu'il existe une autre forme de connaissance que la votre et
que celle-ci mérite une part de votre attention. Si vous n'êtes pas prêt à
faire cet effort minimum, toute écoute est inutile.
Écouter, c'est s'abandonner à l'idée de changer par le seul pouvoir qu'ont les mots. Et ce pouvoir est immense.
On peut tirer une
simple leçon d'une expérience de vente aux enchères : ce n'est pas l'autre
enchérisseur qui compte, c'est combien vous seriez prêt à payer pour tel ou tel
objet. Lorsque cette limite se présente et que vous n'êtes plus le meilleur
enchérisseur, il est temps de se retirer de la vente. C'est l'attitude la plus
rationnelle à avoir et la plus raisonnable. Si vous luttez contre un autre
enchérisseur, le jeu n'est plus le même. Ce n'est plus un jeu d'acquisition,
mais le jeu de celui qui l'emportera, quelque chose d'émotionnel.
De la même manière,
lorsque vous vous engagez dans un nouveau projet, vous devez être en mesure de
savoir combien vous allez investir, engager, dédier à ce projet et à ses
équipes… Si vous deviez dépasser ces limites, vous devez savoir si cela
signifiera abandonner ou reconsidérer votre participation. Vous devez savoir
quand abandonner et rester dans le rationnel. Ne pas céder aux sirènes de votre
peur ou de votre cerveau reptilien qui préfèrera le confort court terme de
continuer au désagrément de l'abandon.