mardi 21 juin 2022

Le déni humain...

Nous autres humains avons cette fâcheuse tendance à préférer ne pas voir plutôt que de faire face à ce qui est désagréable. Ce n'est pas, a priori, une mauvaise façon de faire. Il faudrait plutôt le voir comme un amortisseur.

Par exemple : une personne proche, aimée, décède. Le choc est violent. La psychée, pour se protéger de cet afflux émotionnel, de la violence de cette séparation, a inventé ce mode spécial : le déni. 

Durant cette période, nous acceptons de ne pas regarder la réalité, mais de nous enfermer dans un état d'entre deux, dans lequel la souffrance est réduite, un peu plus supportable. Bien sûr, notre "vision" périphérique sait que quelque chose ne va pas, qu'un jour il faudra faire face, qu'un jour il faudra accepter la colère liée à la séparation, la tristesse et embrasser la réalité. Cette personne n'est plus. 

Le déni n'est pas là pour rien. Il est une aide. Un cataplasme temporaire sur nos blessures psychologiques.

Le problème, c'est lorsque nous embrassons ce mode de défense pour en faire un mode d'interaction avec le monde et que nous refusons de voir, non plus ce qui nous fait souffrir, mais ce qui nous dérange. 

Déni climatique, déni politique, déni social...

Ce n'est pas de ne pas regarder qui modifie la réalité. Cette dernière fini toujours par nous rattraper. 

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