Pendant des millions d'années, les communautés
humaines ne comptaient pas plus de 80 individus. Lorsque l'un de nos anciens
souhaitaient une nouvelle protection pour l'hiver, il ne lui était pas
difficile d'aller voir celui qui dans la tribu maîtrisait le mieux la
confection de vêtements en peaux de bête et de faire un échange avec quoi que
ce soit que lui maîtrisait. Le vêtement était ensuite fait à sa mesure, pour
lui et par quelqu'un qui le connaissait.
Lorsque les
communautés se sont mises à enfler, il fut de plus en plus difficile d'aller
voir ce spécialiste et de lui demander de faire des vêtements sur mesure, trop
de monde, trop de demandes et pas assez pour y répondre. Seuls les (très)
riches ont eu accès à cette possibilité pendant les quelques siècles qui nous
précèdent. C'est encore le cas aujourd'hui. Pour les autres, c'est la
production de masse. C'est à dire prendre une moyenne et produire dans cette
moyenne le vêtement ou le produit qui satisfera le plus grand nombre et laisser
de côté les autres.
Le problème, c'est
que cette approche est devenu la norme. On ne sait plus quoi faire de ceux qui
ne sont plus dans la moyenne, ceux qui sont grands, petits, surdoués,
audacieux, courageux… Notre société n'a de place que pour le moyen, le
régulier, le compréhensible et se méfie de ce qui frôle les limites, navigue
aux frontières, ose, menace le statu quo. Conséquence : les voitures sont
toutes noires ou blanches, les enfants sont moyens en tout, jamais géniaux en
quelque chose. Conséquence : à force nous avons cette tendance à nous envisager
de cette manière - faire partie de la moyenne, être moyen, aspirer au moyen,
désirer la moyenne.
Il y a peut-être une
autre façon de voir les choses…
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