C'est le mot du
moment : post-truth… Quelque chose qui serait au delà de la réalité… comme un
autre monde où cette réalité se plierait à ce qu'exigent nos émotions et nos
états d'âme.
Bien sûr, il n'y a
rien au delà de la réalité que la déception et le regret. Pour nos amis
anglais, il n'y aura rien d'autre au bout de ce chemin et du Brexit que de
l'amertume et de l'animosité. Il n'y aura pas de Brexit Hard pour les Européens
continentaux et Soft pour les anglais. Il n'y aura pas de solution qui permette
de conserver tous les avantages de la situation antérieure et de se débarrasser
de tous ses désavantages. La réalité est bien là. Dure et précise. Les anglais,
au nombre de 66 millions, par leur décision viennent de se couper de l'un des
plus grands marchés au monde, de l'accès à 450 millions de clients potentiels
et vont tenter de compenser cette perte par un accès à un autre grand marché,
américain celui là, dont le leader actuel ne cesse de vociférer que son pays
passera en premier et qu'il n'y aura plus de concession. La réalité est là. Le
Brexit est une partie perdue d'avance et aucun discours post-truthesque ne pourra l'infléchir.
A force de croire en
ses propres mensonges, on finit par en faire une réalité. C'est là que cela
devient dangereux.
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