Passionnant le
"c'était mieux avant"… Les "nous allons renouer avec notre
gloire passée" !
Qu'est-ce qu'il y
avait de tellement mieux avant que nous ne cessions de faire référence à ces époques
bénies durant lesquelles tout semblait plus simple, plus clair, plus rassurant.
Avant : les années
40 ? La 2nde guerre mondiale, l'invention de la bombe, Les balbutiements de la
chirurgie, pas de traitement pour un bon nombre de maladies graves…
Avant : les années
50 ? La guerre froide, les guerres d'Algérie, de Corée, les guerres
d'indépendance, la lobotomie, le docteur Freeman…
Avant : les années
60 ? La condition féminine, les privations de liberté côté bloc communiste, la
guerre du Viet Nam, la ségrégation, l'intolérance.
Ou mieux, essayez
500 ans en arrière : pas de villes de plus de 100 000 habitants, pas d'eau
courante, d'électricité, de médecine, de transports fiables et sûrs…
La révolution
scientifique et les immenses progrès que nous avons réalisé, en tant qu'espèce,
sur les 500 dernières années sont sensés rendre le "C'était mieux
avant" de plus en plus absurde. Et pourtant !...
Ce regard envieux
porté sur les années passées n'est que l'expression de notre aversion pour le
changement, de ce constant besoin de revenir à ce qui n'est pas instable,
inconstant. Le futur est inconstant par essence, imprévisible et donc apeurant.
Le passé, lui, est stable, fini, rassurant. Il est tentant de vouloir y
revenir.
Vouloir le retour du
passé, c'est oublier que l'homo sapiens est de ces espèces qui vont de l'avant,
porté par une vague qu'il a bien du mal à maîtriser.
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