Cela semble évident de nos jours, mais pendant des millénaires, la certitude de survivre un jour de plus n'existait pas. Nous étions constamment sous la pression des éléments et d'un environnement hostile.
Dans ces conditions, il pouvait être tentant de vouloir en rester là.
Pour cela, le cerveau a inventé de nombreux mécanismes qui nous offrent des versions déformées de la réalité, pour que cette réalité ne nous apparaisse pas dans toute son horreur ou sa difficulté.
L'un de ces mécanismes a pour nom : le biais de positivité rétrospective.
Notre cerveau édite nos souvenirs ; il met de côté les détails négatifs et amplifie les aspects agréables de notre passé. Il pose un filtre rose et chamarré sur nos expériences passées... Notre hippocampe et notre amygdale travaillent de conserve pour atténuer les souvenirs négatifs avec le temps. Ce phénomène est là pour nous aider à mieux gérer les expériences difficiles du passé et permet en partie notre résilience. Le passé n'était en fait pas si terrible. Autant continuer !
Ce biais est utile.
À condition de garder les pieds sur terre et de garder à l'esprit que le passé est passé et que vouloir y revenir sera toujours une anomalie.
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