Plaisir et
déplaisir, jouissance et souffrance sont des inventions. Des inventions de la
nature pour nous permettre de mieux survivre. Pour cela, la nature s’est dotée
d’une palette de substances chimiques propres à déclencher dans l’organisme
humain une chaîne de réactions propices à optimiser la durée de vie et la
potentialité de l’acte reproductif. Tout le reste n’est que détails ou aspects
corolaires.
Le problème avec la
quête du bonheur dans laquelle l’espèce humaine semble s´être embarquée, c’est
justement que ce bonheur, ce Graal de toutes les psychés, n’est pas utile, ni
pertinent lorsqu’il s’agit de survivre. Un être submergé de bonheur et dans un
état de béatitude constante ne donnerait que peu de chose face à un prédateur ou
un représentant du sexe opposé ! Pour cela, la nature s’est doté de
gardes-fous. Tout comme les répliquants du film «Blade Runner » ne
disposent que de 4 années d’espérance de vie, notre bonheur ne dispose lui que de
quelques heures. Une fois la victoire, la conquête, la réussite empochée, il
convient de bien profiter des quelques instants de bonheur et d’accomplissement
que cela procure, parce que cela sera court ! C’est ainsi.
Courir après le
bonheur comme s’il s’agissait de quelque chose qui puisse rester constant et
durable est une hérésie qui va à l’encontre de ce que nous sommes et de notre
biochimie.
Le bonheur est là
puis il n’est plus là et c’est ainsi. A moins de prendre des substances
illicites dont l’effet répondra à la même règle et nécessitera des doses
toujours plus fortes pour contrer notre fonctionnement profond, le bonheur est quelque chose qui se saisit, puis s'estompe et enfin disparaît... jusqu'à la prochaine fois.
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