Grosso modo...
La meilleure manière
de déterminer qui est en haut de la chaîne du pouvoir est de savoir qui est en
haut de la chaîne de la peur… "Au plus proche de César, plus grande est la
peur…"
Le pouvoir induit la
peur. Celle de le perdre, celle de ne pas être à la hauteur des attentes
exprimées par ceux qui le détiennent, etc…
Nous sommes
programmés par des centaines d'années d'histoire à envisager le pouvoir comme
détenu par des puissants. Les puissants furent pendant de nombreuses années des
femmes et des hommes investis de pouvoirs divins : les pharaons, les rois, les
princes, tous revendiquaient une liaison avec le divin, l'inexplicable.
Quelle meilleure
manière d'asseoir son autorité !! Je suis dieu et si vous me touchez, vous
touchez à l'ordre des choses, à l'ordre universel des choses !
Bien sûr, ceci n'eut
qu'un temps, parce qu'aujourd'hui, à quelques exceptions près, parfaitement
négligeable, nous avons tous fini par ne plus croire que le père Noël existe.
La puissance fut
donc remise entre les mains du peuple, donc des politiques. Dans des sociétés
économiquement désorganisées et dont les marchés potentiels n'étaient que
nationaux, le peuple, de par ses élus avaient donc son mot à dire. Le politique
est devenu une force en lui même et cette force, ce pouvoir, a régné pendant
quelques décennies.
Aujourd'hui, le
pouvoir n'est plus du côté des politiques. Il en subsiste l'illusion. Mais dans
un monde globalisé, dont les marchés sont internationaux, le politique est
totalement largué, avec une vision nationale des choses. Le pouvoir est du côté
des entreprises internationales. Les entreprises internationales sont tout en
haut de la pyramide de la peur. Ce sont d'elles dont le gouvernement irlandais
a peur lorsqu'il refuse les 13 milliards d'Euros d'impôts dû par la société
Apple. C'est d'elles dont notre président a peur, parce que de ces entreprises
dépendent l'emploi, la stabilité, l'économie, l'organisation de nos sociétés…
et qu'on ne se leurre pas, à moins d'avoir un président comme Emmanuel Macron,
la plupart des dirigeants politiques n'ont aucune connaissance profonde du
monde économique et de ses fonctionnements, ce qui les met plus encore à la
merci de processus qui les dépassent.
Ce sont les "entreprises internationales" qui
détiennent le pouvoir. Mais avec ce pouvoir ne vient aucune responsabilité sociale. C'est ainsi. Il n'y a de social dans l'entreprise qui si cela aide à servir la finalité de l'organisation qui est de survivre par le profit (le capitalisme).
Certes, ces
entreprises font du bien à notre économie ? Ces entreprises c'est
nous, nos emplois, nos équipements, nos matériels, nos téléphones, nos voitures.
Le seul
outil qui permet au politique de contrebalancer sa perte monumentale de
pouvoir face au capital internationalisé, c'est l'impôt. Suffisamment d'impôts
pour que la richesse créée soit mieux répartie, qu'elle permette de continuer d'assurer
le fonctionnement de nos sociétés, de nos institutions, de nos écoles, de nos
hôpitaux.
Ce qui pose problème aujourd'hui, ce sont
donc les entreprises internationales qui ne paient pas d'impôts. Et pour parler
à une entreprise internationale qui n'a ni empathie, ni volonté d'apaisement, ni
désir de paix sociale, parce que c'est dans sa nature (et que cela n'est absolument pas un problème à moins de payer de l'impôt), il suffit de parler à son portefeuille en privilégiant
dans nos achats les entreprises qui paient de l'impôt.
C'est simple.
2 commentaires:
J'adore la conclusion: c'est simple :-)
Où trouver la liste des sociétés qui payent des impots (ou l'inverse) et comment se sortir de l'emprise des GAFA qui nous tiennent.
J'ai essayé Qwant, c'est bien, mais c'est pas encore au niveau de google
Et je suis habitué à mon iphone...
Joyeuses Fêtes
Merci Jean-Loup et très belles fêtes également !
Enregistrer un commentaire