Nous vivons dans un
monde dans lequel la valeur des choses est subjective. La loi du marché n'est
pas la seule à décider du prix des choses… Elle l'est même beaucoup moins qu'on
ne le pense… Ce qui décide du prix de ce que nous achetons est l'histoire que
nous nous racontons et les représentations que nous en avons.
Les êtres humains ne
sont pas rationnels et cette irrationalité est encore plus criante quand il
s'agit d'ouvrir ou de fermer nos porte-monnaie.
Le problème pour
vous, lorsque vous avez quelque chose à vendre, c'est que cette conversation
intérieure sur le prix des biens et des services, sur ce que vous seriez prêts
à payer pour ce que vous faites, n'est que l'expression de votre irrationalité,
ce qui ne vous est d'aucune aide, puisque c'est eux qui vont devoir payer pour
vos services !
Pour cette raison,
votre travail consiste à accepter cette irrationalité et travailler sur le
narratif qui viendra les convaincre que ce que vous faites vaut le prix que
vous souhaitez en obtenir. C'est simple. Rien ne vaut cher en soit. Quelque
chose est cher parce que des gens sont prêts à payer ce prix là.
Je parlais récemment
avec une ostéopathe de talent. Elle me raconte qu'elle a sauvé un jeune enfant
d'une vie de misère, que ce gamin est son (ce sont ses termes) miracle !
Combien pour ce
miracle ? : 10 séances à 70 euros - 700 euros pour une vie transformée.
Et lorsque je lui
dis : mais tu pourrais vendre tes sessions plus chère, sa réponse : personne ne
voudrait payer plus…
Et moi de lui
répondre : je serais prêt à tout donner pour sortir mon enfant de ses
difficultés de développement, et je sais que je ne suis pas le seul !
Entre" 700
euros" et "tout" se trouve le juste prix - et c'est à vous de le
fixer !
1 commentaire:
Effectivement, le prix des choses (ou des services) est subjectif.
Mais je trouve que l'exemple choisi ne cadre pas complètement avec le but, légitime par ailleurs d'un point de vue business, de démontrer qu'un prix peut être maximisé...
En effet, il est arrivé que des enfants soient sauvés d'une vie de misère sans contrepartie financière. L'exemple porte avec lui des aspects déontologiques qui questionnent, et même si je serais moi aussi prêt à aller loin pour mes enfants, jusqu'où accepterais-je sereinement que l'autre aille?...
Alors que je trouverais parfaitement normal d'exploser les prix du tout dernier iPhone, ou de vêtements qui ne coûtent que quelques euros à fabriquer (pourvu que ce ne soit pas par des enfants) et qui sont vendus une fortune parce qu'ils sont griffés.
Apple n'a t il pas "testé" le marché avec son Iphone X pour dépasser leur irrationalité avec un narratif qui n'a pas eu l'air d'avoir convaincu tout le monde...
C'est un plaisir de découvrir tous les jours vos articles qui remettent en perspective, encouragent, et sonnent souvent juste au regard de l'expérience...
Enregistrer un commentaire