Je viens de
récupérer mon MacBook Pro de l’atelier de réparation.
Cela fait près de 20
ans que j’utilise des ordinateurs portables de la marque Apple et en 20 ans, je
n’ai jamais connu la moindre panne. A peine quelques menus problèmes, quelques
petites déconvenues de sauvegardes incomplètes ou de mises a jour un peu laborieuses…
mais cette fois, ce fut du sérieux…
Mon MacBook refusait
de reconnaître le clavier intégré et me proposait d’installer un clavier
externe… sans accès au clavier, inutile de l’écrire, l’ordinateur est
inutilisable.
Habitué à des
comportements irréprochables, j’avoue que le moment où je me suis retrouvé à la
porte de mon mac fut un moment de sidération ! C’était arrivé ! Une panne !
Bien sûr, cela
arrive et ce n’est pas grave, mais tout de même, un Mac ! D’à peine deux ans
d’âge!
Sur Internet, je lis
que la panne est connue !
Je file chez le
réparateur et quelques jours plus tard récupère mon outil de travail. Ces
quelques jours furent au passage l’occasion pour moi de vérifier par la preuve
que l’iPad Pro (emprunté à ma compagne), n’a de Pro que le nom !
Je demande la cause
de la panne alors que l’on me rend ce bijou de technologies et la réponse me
laisse un rien… sidéré !!
Il s’agirait d’un
câble, situé à l’arrière de la coque du Mac qui passerait donc sur la batterie
et qui finirait à force de frottements par se sectionner… Avant, m’assure-t-on,
le câble passait sous la batterie et se trouvait protégé. Plus maintenant et en
moins de deux ans, c’est la panne… Deux années d’une utilisation raisonnable et
loin d’être intensive !
Je ne sais pas ce que vous en penserez, mais un câble
qui se sectionne alors qu’il était protégé dans des versions antérieures, cela
ressemble furieusement à ce que Jobs appelait du Bad design…
Difficile de savoir
ce qui a présidé au choix de dessus ou dessous la batterie, difficile de savoir
si ce n’est que de la malchance et que ces 20 années sans panne devaient un
jour se terminer… mais il n’est pas difficile de savoir comment une entreprise
change, se modifie par le bas… Ce sont les petits compromis, les petits
renoncements, les abandons sans conséquence visible, les « dessus »
au lieu de « dessous » parce que c’est plus facile, plus économique…
et un compromis après l’autre, ce qui faisait la fierté de tous devient ce que
tous redoutaient !
Évidemment, Apple
n’en est pas là…. Et qui suis-je pour en juger ? Mais je sais les dangers qui
la guette ! Ils sont les mêmes pour nous tous !
Un compromis après
l’autre…
1 commentaire:
Et c'est comme cela que les fusées explosent ou que les sondes martiennes se craschent... L'ingénierie de pointe est dirigée par les normes. Si les normes sont suivies, le produit est irreproachable, mais il est cher et prends du temps à produire. Pour réduire coûts et délais, une solution est de faire des compromis sur les normes.
Dès lors, on prend des risques. Et on transforme l'ingénierie en gestion de risque. On pousse le curseur des compromis jusqu'à ce que ça explose, et après on revient juste un peu en arrière.
Les téléviseurs ne sont plus testés en usine. Ils sont livrés et testés par l'acheteur. C'est moins cher d'aller en changer quelques uns chez l'utilisateur plutot que de tous les tester.
Nous sommes maintenant gérés par la statistique des risques.
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