Le passé est passé

Il y a ce qui s’est passé. Ce qui s’est passé, vous en conviendrez, n’est plus. Cela appartient au passé. Fini, terminé.

Puis, il y a ce que nous aurions aimé voir se produire. Ce que nous nous reprochons d’avoir laissé advenir. Ce que nous reprochons aux autres d’avoir causé.

Tout cela n’est pas raisonnable.

Ce qui s’est passé s’est passé tel que cela s’est passé – et n’aurait pu se passer autrement, puisque cela ne s’est pas passé autrement !

Le premier pas vers la raison consiste à embrasser la réalité telle qu’elle est. Accepter ce qui fut, sans détour, ni artifice. Cela implique aussi de renoncer à s’accuser ou à accuser qui que ce soit pour ce qui n’est plus.

On peut apprendre du passé, en tirer des leçons. Mais, il n’est jamais raisonnable de souffrir de ce que l’on ne peut changer, car cela n’existe plus – sinon dans nos mémoires.

Débordé !

Il est assez facile d'être sur-occupé, débordé, dans l'urgence, tout le temps sur le qui-vive à enchaîner les rendez-vous.

Mais « débordé » est un piège, parce que « débordé » ne veut pas dire « productif ».

Tous ces mouvements, cette agitation ne produit rien, ne fait rien avancer. Une bonne façon de faire la différence entre « débordé » et « productif » est de compter à la fin du jour tout ce qui a été créé, tout ce qui n'existait pas et qui est là, maintenant, à la valeur que cela représente. 

Une bonne façon de ne pas être productif est peut-être aussi de vouloir rester débordé !

Un fil de vie

Existe sur Terre quelque chose qui tient littéralement du miracle, lorsqu'on connaît la violence potentielle de notre univers.

Ce miracle, c'est la vie.

Un fil de vie qui s'étire sur 4,5 milliards d'années sans aucune interruption.

4,5 milliards d'années passées à peaufiner le vivant. De l'entité unicellulaire, à des formes plus complexes pour en arriver à nous et à tout le vivant qui nous entoure. 

C'est un miracle dont nous sommes l'aboutissement. 

À notre naissance, nous sommes la parfaite incarnation de cet aboutissement. Une forme de vie aussi parfaite qu'il est possible sur cette Terre, fruit de 4,5 milliards d'années de travail !

À la naissance, nous ne sommes rien d'autre que ce miracle.

Pas besoin de grosses voitures, de yacht ou de 250 mètres carrés habitables dans le centre de Paris. À la naissance, nous sommes !

Dans les moments de doute, il est bon de se rappeler qu'il fut un moment de notre vie où cela nous apparaissait comme absolument suffisant !

Quelque chose

Nous sommes si obsédés par tout ce que nous n'avons pas, tout ce qui nous manque, tout ce qu'il nous faudrait pour que la vie soit enfin agréable... que nous en oublions totalement tout ce que nous avons déjà... Tout ce que nous avons créé pour nous-même au fil du temps. 

Ce n'est certes pas suffisant, mais c'est tout de même quelque-chose, même si cela semble peu.

Souvenons-nous que nous sommes arrivés sur cette Terre parfaitement nue et les poches complètement vides... Quoique nous possédions aujourd'hui vient donc en plus !

Apprendre, toujours apprendre

La force de l'humain est sa capacité d'apprentissage.

Une capacité inouïe !

Si vous travailliez votre voix, par exemple, vous pourriez aisément espérer disposer d'au moins 50 % de la puissance, du rayonnement et de l'intensité vocale d'un Pavarotti. Si ce n'est plus. Imaginez !

Si vous travailliez le piano et l'harmonie, vous pourriez aisément disposer de la moitié du tiers du talent d'un Mozart ! Assez pour composer des sonates de votre cru qui épateraient tout votre entourage et vous donneraient certainement un sentiment d'accomplissement !

Rien de tout cela n'est possible au reste du règne animal, qui ne se contente d'apprendre que ce que l'instinct de survie lui commande.

Nous, humains, pouvons-nous extraire de notre condition et apprendre jusqu'à créer des merveilles, jusqu'à envisager l'univers. Qui que nous soyons. Où que nous soyons. Il suffit de le choisir et de le vouloir. Tout le nécessaire est disponible sur le Net, sept jours sur sept et gratuitement qui plus est !

Mais, qui peut vraiment affirmer qu'il apprend tous les jours ? Qu'il use et exploite ce formidable pouvoir ? Bien peu et cela est tellement surprenant.

Sans doute est-ce parce que cela demande du travail et qu'il est plus facile de se laisser ensorceler par les courtes vidéos de certains réseaux sociaux.

Sans doute aussi parce que derrière les résultats que cela produit, tout apprentissage est source de transformation et que toute transformation conduit à une modification de nos représentations du monde. Cela est inconfortable, dérangeant parfois.

Mais, à moins de nous engager sur la voie de l'apprentissage, nous, adultes, n'avons que bien peu de chance de nous améliorer vraiment et de vivre notre vie comme il le faudrait... sans passer à côté !

De la longueur du menu

Il est bien sûr tentant d’étoffer un menu, d’ajouter toujours plus de produits, de plats et de desserts, dans l’espoir de séduire par l’abondance et de briller grâce à un choix sans fin.

Si toute cette énergie était concentrée ailleurs ? Si elle servait à créer, chaque jour, un seul plat. Un plat si exceptionnel, si irrésistible, que vos clients traverseraient toute la ville rien que pour y goûter ?

Prendre le risque de signer un seul plat, c’est accepter de mettre sa réputation en jeu, sans artifice, sans dilution. Cela demande du courage. Mais, c’est précisément ce qui en fait l'importance.

Le mur du son !

Lorsque vous vous sentez offensé par une insulte ou un propos diffamatoire à votre encontre, vous laissez des mots vous atteindre.

Mieux, qu'est-ce que sont les mots ? Des sons. 

Des sons sont donc capables de vous mettre en colère !

La bonne attitude face à une insulte est d'entendre le son et d'en faire une musique !

L'interprétation de ce son vous appartient !

Personne et en tout cas, aucun son ne peut vous mettre en colère, à moins que vous ne soyez d'accord !

Facile

Facile.

La solution de facilité est souvent là, sous nos yeux... Tentante. 

Facile de céder à l'égoïsme, au court terme, au moindre effort.

Facile de laisser parler les instincts les plus simplistes et de renoncer à toute compassion.

Facile de vouloir avoir raison à tout prix.

Facile ne présente aucun intérêt, parce que facile est ce que nous savons déjà faire et produire.

Le but n'est pas d'aller à la facilité, mais de nous améliorer.

Graals

Argent et renommée.

Ce sont les Graals des temps modernes, les étalons de la réussite.

Pourtant, le monde fourmille d'individus qui dédient leurs vies entières à la poursuite de ces deux objectifs et qui n'en ont jamais assez et ne parviennent jamais à se dire : "ça y est, je suis satisfait, je suis heureux...". Voire qui montre au monde combien ils sont malheureux de tout ce qu'ils ont manqué au cours de cette quête.

L'argent est utile et la renommée le fruit de nos efforts, mais ni l'un, ni l'autre ne peuvent nous apporter ce dont nous avons réellement besoin : la liberté, l'acceptation de soi, la paix intérieure...

Il vaut mieux commencer par la quête de ces Graals-ci. Une fois parvenu à un résultat satisfaisant, se demander si plus d'argent et plus de gloire reste un objectif pertinent.

Pas le temps !

Il est possible de penser qu'être sur-occupé, débordé, assailli de toutes parts par les obligations de nos professions est le prix à payer pour notre existence.

"Je n'ai pas le temps", devient le credo. De cette croyance, le temps de vivre s'efface au profit d'un autre temps. 

Il est sans doute plus probable que nous ayons tous le temps. Le temps pour nous, pour ce qui compte, pour qui nous sommes et qui nous aspirons à devenir et que ce sentiment d'être aspiré dans un puit sans fond passerait si nous ouvrions seulement les yeux !

Ou comme l'écrivait Sénèque : 

“Mon retard à répondre à votre lettre n’est pas dû à un surcroît d’occupations. Ne prêtez pas attention à ce genre d’excuses ; je suis libre, tout comme quiconque souhaite être libre. Aucun homme n’est à la merci des affaires. Il s’y enlise de son propre gré, puis se flatte de croire que son activité est une preuve de bonheur.”

Consulting

Un bon consultant est certes quelqu'un qui a une excellente connaissance de votre business, de votre environnement et des problèmes qui sont les vôtres... Mais cette connaissance, pour excellente qu'elle puisse être, est sans doute largement inférieure à la vôtre. Vous êtes dedans tous les jours. Pas votre consultant ! 

D'autant que votre consultant préféré doit lui partager son temps de cerveau disponible avec d'autres clients qui naviguent dans des industries qui n'ont rien à voir avec la vôtre.

Alors, quelle est la valeur de conseils venant d'individus dont on peut questionner la compétence et dont vous pouvez être certain qu'elle n'est pas aussi complète que la vôtre ou celles de vos collaborateurs.

La valeur d'un consultant, d'un bon consultant, n'est pas tant dans le conseil, mais dans l'accompagnement qu'il vous propose à prendre les bonnes décisions à partir de ce que vous savez mieux que lui !

La vraie valeur n'est pas d'être conseillé, l'IA le fera mieux que lui dans quelques années, mais de prendre tous les risques qu'il y a à trancher.

Pour cela, avec un bon consultant, le poids de cette solitude paraît moins lourde.

Décider et choisir

Décider est un acte stratégique qui mobilise votre intelligence. C'est l'action qui découle de votre appréciation de la situation. La meilleure en fonction des circonstances présentes, de qui vous êtes à ce moment-là et des informations dont vous disposez.

Pour ces raisons, regretter une décision est parfaitement naturelle au regard de ce que le temps qui passe apportera d'information supplémentaire et un éclairage nouveau sur la situation.

Choisir est une affaire personnelle. C'est aussi un acte créateur qui vous engage. Faire un choix, c'est vouloir changer, profondément et aligner votre comportement sur ce choix.

Une résolution utile

Puisque le temps est aux bonnes résolutions, j'en ai une pour vous :

Que cette année signe pour vous la fin de l'eau en bouteille, sauf cas exceptionnels !

L'eau du robinet n'est pas forcément d'une qualité exemplaire, je l'entends et je le comprends. Pour rehausser la qualité de l'eau que vous consommez quotidiennement, il y a d'autres façons plus efficaces que d'acheter de l'eau dans un contenant en plastique.

Vous pouvez filtrer cette eau, ce qui est tout de même le meilleur moyen de ne pas se faire arnaquer dans les très grandes lignes par des industriels peu scrupuleux !

L'eau en bouteille est vendue plusieurs centaines de fois (100 à 400) sa valeur réelle (celle du robinet) et si cela ne vous donne pas de l'urticaire, cela devrait !

Alors, à moins que vous n'acceptiez la contrainte de devoir brûler les bouteilles en plastique dans votre salon, achetez un filtre à eau et libérez notre planète de cette absurdité !

Maxime pour nos relations

Courte maxime pour nos relations à autrui :

Tout le monde mérite une deuxième chance. Rarement une troisième.

HUG !

Hug.

Cette façon de se serrer dans les bras l'un de l'autre, entre amies ou entre collègues n'est pas très populaire en France. La pratique n'est pas commune. Pourtant, quel plaisir il y a à se connecter à cette essence de l'humain qu'est l'unité, le besoin et le goût des autres.

Si vous ne l'avez jamais pratiqué, je vous encourage à vous lancer. 

Lorsque je "hug" quelqu'un j'ai une règle : ce n'est jamais moi qui romps en premier. 

J'en ai une deuxième : je ne tape jamais le dos de l'autre !

La bonne façon de critiquer !

Lorsque je travaillais à l'écriture de scénario, j'avais une règle : ne jamais prendre les critiques à moins qu'elles ne soient complétées d'une proposition d'amélioration. 

Critiquer est toujours facile.

La bonne façon de critiquer est d'aider à rendre la chose meilleure.

Sinon, on s'en passe !

Avancer

Une bonne façon de savoir si nous sommes en route vers nous-même est de compter le nombre de "Je ne sais pas..." que nous sommes amenés à prononcer dans une journée !

Contournez la force de la volonté !

Rien d'extraordinaire ne s'accomplit dans la contrainte.

Certes, à toute œuvre, il faut de la discipline, mais à moins d'un minimum de joie, de désir, de plaisir…, je puis vous garantir que vous n'irez pas loin.

La force de la volonté a ses limites et ces limites ne sont pas éloignées !

Nous pouvons tout à fait imaginer perdre des kilos grâce à ce régime drastique ou dormir 4 heures de moins par nuit, viendra un moment où la volonté ne suffira plus et où nous nous verrons irrémédiablement replonger dans nos habitudes anciennes. 

Pour que cela marche, il importe de contourner la discipline, d'oublier la volonté et d'accepter notre incapacité à tenir des engagements intenables !

Cela porte un nom : bonnes habitudes.

Toute réussite commence par l'installation de petites, simples et efficaces habitudes qui, d'accomplissement en accomplissement, nous conduiront lentement sur la voie du succès !

Les bonnes résolutions !

C'est la nouvelle année.

Avec les jours qui rallongent et le printemps en ligne de mire, il devient facile de s'identifier à ce mouvement de régénération de la nature et de prendre de bonnes résolutions !

Alors, pour cette année, nous nous verrions bien perdre une dizaine de kilos, éditer un recueil de nos poèmes ou obtenir cette promotion avant la fin du mois de juin.

Les bonnes résolutions annuelles ont un inconvénient que nous connaissons tous : elles ne marchent pas !

Une bonne façon de contourner cette difficulté est de transformer la résolution annuelle en douze résolutions mensuelles ! 

Douze résolutions comme douze travaux, de plus petites tailles, plus mesurables, plus observables et donc disposant de plus de chances d'être un jour accompli.

Commencer petit est le secret de tout effort de volonté !

Un futur meilleur ?

La vie, c'est maintenant !

Dès l'instant où nous nous trouvons dans un état qui nous indique la parenthèse, l'absence à nous-mêmes, dans une attente quelconque, alors nous cessons d'être vraiment.

Cela n'a évidemment l'air de rien, parce que ces moments en suspension sont légion dans une existence : le métro du matin, les heures assis dans le train, les moments d'attente, ce travail qui nous ennuie, etc. 

Pourtant, il importe de toujours mettre de la vie dans nos vies, où que nous soyons et quoi que nous fassions. Parce qu'il n'existe pas de meilleure vie pour nous dans le futur, parce que tous ces moments en suspens sont des moments de pure absence à nous-mêmes et à ce que nous sommes ici pour accomplir !