lundi 12 août 2024

Un petit communicateur !

Dans mes années de jeunesse, le futur tenait une immense place dans mes rêves.
C'était l'endroit où il fallait être ! La technologie détenait dans ses progrès ce qui allait nous rendre heureux, promesses de vies faciles, de réalisations folles...
Parmi les fenêtres sur le futur, une série : Cosmos 1999.
L'enfant que j'étais se voyait un jour possesseur de l'un de ces communicateurs. Un petit appareil porté à la ceinture qui permettait d'appeler et de voir la personne à qui l'appel est destiné. La puissance de cet objet me fascinait... La pression d'un bouton et au bout des doigts, tous ceux à qui je désire parler sont là, dans ce petit écran en noir et blanc.
Aujourd'hui, 40 ans plus tard, j'ai à mes côtes un petit communicateur. Son écran est en couleur et dispose d'une surface 5 fois plus importante, en haute définition et 120 bit de rafraîchissement ! Je peux grâce ce communicateur traduire en simultané une langue que je n'ai jamais entendue parler. Je dispose de tout le savoir accumulé par l'humanité au bout d'une question que je peux poser ou rédiger. Je dispose d'un GPS qui me dit où je suis, me montre l'endroit où je veux aller, m'indique les chemins possibles et me guide pas à pas, cela partout dans le monde et à tout instant. Je peux prendre une photo ou une vidéo, en faire le montage et la montrer à quelqu'un, à l'autre bout du monde en un instant. Je peux identifier une chanson, une plante, un oiseau, un bâtiment en une fraction de seconde. Je peux me renseigner sur une enseigne, un restaurant ou un hôtel et connaître les avis de dizaines de personnes avant moi. Je peux payer mes courses. Je peux appeler un taxi d'un seul clic, le réserver de deux. Je peux lui poser des questions sur ma santé et obtenir des réponses pertinentes et rassurantes. 
Jamais je n'aurais imaginé que de mon vivant ce petit communicateur de mes rêves deviendrait cet ordinateur surpuissant et que j'en disposerais. Que tous, nous en disposerions. Tous, y compris dans le fin fond de l'Afrique, dans les forêts vietnamiennes, sur le fleuve Amazone. 
L'enfant que j'étais en reste émerveillé. Ébahi. 
L'adulte que je suis devenu se désole de voir que la plupart d'entre nous utilise ce petit miracle de technologie pour propager des fake news et regarder des courtes vidéos idiotes...









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