Il y a quelque chose
entre nous et l'apprentissage. Quelque chose qui ne passe pas et qui nous
retient, nous individus, mais aussi nous, espèce !
Nous continuons
d'apprendre, d'éduquer nos enfants, d'assouvir notre besoin d'apprendre, de la
même manière qu'il y a 150 ans.
L'école que
fréquente vos jeunes enfants ressemble beaucoup à l'école qu'avait pensé Jules
Ferry. Il y a toujours des salles de classe, des professeurs, des leçons, des
matières, des notes, des tests, des devoirs et la semaine de classe est pour
ainsi dire la même. Le mercredi est chômé, le week-end aussi.
Ceci est fou ! C'est
une folie que notre société pensait pouvoir se permettre et elle s'est dispensé
de toute réflexion sur ce qu'est l'apprentissage et à quel point il est
essentiel à une société bien portante. Cette dispense on en voit les
conséquences aujourd'hui. Notre société est malade et ne veut pas l'admettre et
nous sommes proches de l'effondrement.
Bien sûr, le
réchauffement climatique n'est pas la conséquence direct de notre incapacité à
faire évoluer l'éducation ! Mais cette incapacité explique en partie les
difficultés qui sont les nôtres d'y répondre avec force et à une échelle
inédite jusqu'à présent.
Il y a 150 ans, un
professeur, une salle de classe, tout cela était justifié par l'absence
d'alternative technologique et par une ignorance généralisée de notre cerveau,
de ces capacités et de nos façons d'apprendre. De la même manière, si vous
vouliez écouter de la musique, vous n'aviez d'autre choix que d'aller assister
à un concert. La musique "live" était la seule disponible.
Aujourd'hui, la
musique "live" ne représente qu'une part infime, voire infinitésimale
de la quantité de musique qui est consommée chaque jour. Nous avons
drastiquement évolué et nos façons de vivre, d'appréhender, de profiter de la
musique se sont transformées avec nous.
Rien de tout cela
avec l'éducation. Les technologies modernes sont boudées, les écoles n'évoluent
que difficilement, les professeurs campent sur des positions du siècle passé et
ne voient pas comment cela pourrait ou comment cela devrait changer. Je ne dis pas que rien n'est fait, mais nous sommes loin de ce qui devrait être, compte tenu des avancées spectaculaires de notre espèce ces dernières décennies.
Pour sortir de cette
folie, il importe de comprendre que le SAVOIR n'est plus la prérogative du
professeur. Le SAVOIR est sur Internet. Le réseau nous abreuve de toute la
science et les enseignements cumulés par des centaines d'individus au fil des
siècles. Tout y est. Tout ! Cela est remarquable. Ce qui n'est pas sur Internet, c'est ce qui nous rend humain : la motivation, la stimulation, l'émulation, le plaisir, le désir !
Le professeur doit
devenir une machine à stimuler, à mobiliser, à énergiser. Le professeur est le
carburant de la machine à apprendre. Il est essentiel de former les professeur
à la science de l'apprentissage et d'apprendre à nos professeurs à devenir des
coachs, des accompagnants, des repères dans cet océan de SAVOIR, des bouées et
des phares… Et non plus des "sachants" sur un piédestal vieillissant
et obsolète…
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