Les histoires que
nous fabriquons ne sont pas une interprétation ou une représentation de la
réalité, elles sont notre réalité.
Lorsque vous arrivez
en retard à un rendez-vous important, le premier réflexe est souvent de fabriquer une
histoire pour expliquer, justifier, cautionner le retard. L'objectif de cette
histoire n'est pas, d'apprendre de ce qui vient de se passer, mais
de déplacer la responsabilité de ce retard ! Les embouteillages, une source sûre de dédouanement, les enfants qu'il
faut déposer à l'école, des travaux sur la ligne 5… Les histoires sont foisons
! Bien sûr, pour votre conscience et pour que cela fonctionne vraiment, il est préférable que ces histoires
ne soient pas de pures fictions. Le fait qu'elles n'en soient pas ne changent
pourtant rien au fait que ce ne sont que des histoires et non la vérité. Que
cet embouteillage, ces travaux pouvaient être anticipés et
que vous auriez sans doute pu arriver à l'heure à ce rendez-vous.
Mais l'histoire est
efficace et grâce à elle, vous en oubliez de questionner ce qui vient de se
passer. Facile alors d'oublier d'analyser la situation et de changer.
L'histoire produit une réalité tellement écrasante qu'elle justifie à elle
seule le retard… Les histoires
sont notre monde et notre monde se façonne à leur image. Pour le meilleur et
pour le pire.
Mais si vous
abandonnez l'histoire et le sentiment qu'elle tente de cacher, vous reprenez la
main sur ce qui vient d'arriver… et vous êtes alors en mesure de changer
les choses.
Impossible de
changer si vos histoires vous cachent ce qui devrait être fait.
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