Vacances...

Vous l’avez constaté, depuis une semaine le blog de François Maurin est en vacances !
L’occasion pour vous comme pour moi de questionner ce mot : déconnexion et d’aller trouver le dépaysement là où il se trouve.
Je vous souhaite de très belles vacances d’été.

Une originalité qui ne mène à rien...

Présenter n'a pas toujours bonne presse. Beaucoup le constate et beaucoup le subisse. On s'ennuie ferme.

Certains tentent de corriger le tir et osent des choses nouvelles, se lancent des défis, tentent l'originalité, le théâtre, le chant, les punch-line de comiques...

Et ça floppe.

Dur.

Et ce n'est pas si étonnant. 

Acteur, comique, chanteur, sont des métiers et des métiers qui pour être maîtrisés demandent des centaines et des centaines d'heures de pratique. Vos auditoires se sont habitués au fil du temps à voir des acteurs professionnels, à aller voir les spectacles de comiques professionnels, à aller à des concerts de chanteurs dont c'est la carrière... et tout cela ne laisse aucune chance à tout amateurisme !

Vos présentations ne manquent pas d'originalité, puisque c'est vous qui les donnez.

Inutile de tenter de les impressionner avec autre chose que vous-même et votre point de vue !

Ce que PowerPoint n'est pas...

Je sais que je l'ai déjà écrit, mais je ne peux que constater que les choses empirent et cela me désole.
PowerPoint n'est pas un téléprompteur.
PowerPoint n'est pas là pour vous permettre de projeter vos notes à tout votre auditoire.
PowerPoint n'est pas un aide-mémoire projeté sur le mur, que ce soit pour vous ou pour eux.
PowerPoint n'est pas un outil au service de l'orateur.
Pourtant, je ne vois que cela. L'immense majorité des orateurs que je vois à l'oeuvre se sert de cet outil logiciel comme d'un prompteur. Qu'ils lisent. Dos au public.

La meilleure manière de vous assurer que vous faites une meilleure utilisation de PowerPoint, c'est de commencer par ne pas préparer vos présentations sur PowerPoint.
PowerPoint n'est pas un logiciel de préparation de présentation.
Pour préparer vos présentations, utilisez un autre logiciel ou mieux : un bloc papier et un crayon.
Puis, une fois que vous savez ce que vous allez dire, voyez si PowerPoint peut les aider à mieux vous comprendre !

PowerPoint n'est pas un téléprompteur.

Et si je suis trop court...

Vous allez avoir peur d'être trop court. C'est dans notre nature. Cette angoisse du vide. Cette petite voix qui nous dit que nous allons nous retrouver une bonne heure avant la fin du temps imparti, sans plus rien à dire, plus rien de préparé. Silence. Mort. Damnation.
Eh bien, pour vous rassurer, sachez que les plus courtes sont les meilleurs.
J'insiste là dessus : il n'y a aucune prime, ni aucune récompense pour les présentateurs qui comblent à la seconde le temps qui leur est donné. Au contraire !
Si vous êtes en avance : donnez-leur la parole. Ecoutez-les. Vérifiez que vous les avez mené là où vous le souhaitiez et que ce changement que vous aviez l'intention de créer va bien se produire.
Court - Simple - Droit au but.
C'est cela qui nous intéresse et pas le blabla habituel.

Ce secret que personne ne veut admettre !

Il est un secret bien gardé dans les organisations d'aujourd'hui. C'est le prix des présentations.
Les présentations, et plus généralement, tout ce qui exige que vous soyez vous et vos auditoires en "live", parfaitement synchrones et tous concentrés au même moment sur la même chose, cela coûte cher. Très cher.
Le temps salarié dépensé pour une présentation d'une heure et qui rassemble une vingtaine de personnes peut assez rapidement se monter à plusieurs milliers d'euros.
Prenez l'exemple, comme je le fais parfois, des présentations faites devant les 400 top managers d'une grande organisation. Chacune de ces présentations représente un coût qui avoisine les 20 000 euros ! 20 minutes du temps de 400 managers les plus payés d'une grande entreprise, c'est à peu de chose près ce que cela représente. Une seule journée de tunnel de PowerPoint dans ce contexte et ce sont près de 500 000 euros qui partent en fumée !
Le problème ici n'est pas de dire que cela coûte trop cher et qu'il vaudrait mieux se taire ou tout basculer dans le digital ou couper les têtes de tous ceux qui sont ennuyeux ! Le problème est ici de reconnaître que lorsqu'on utilise un média qui est coûteux, en lui-même, il vaut mieux savoir pourquoi c'est ce média là qui est utilisé et ce qu'on en attend.
Avant de présenter devant vos 400 top managers, demandez-vous ce que vous voulez faire de ces 20 000 euros. Demandez-vous ce que vous allez changer. Quel mouvement ou quelles décisions vous allez créer.
A moins d'en avoir une idée très précise, ce ne sera, une fois encore, que de l'argent jetée par les fenêtres !

Ne plus JAMAIS stresser, le conseil de S. Sinek...

Dans cette vidéo, Simon Sinek nous explique que le stress, le trac, correspondent à des symptômes que nous interprétons. La plupart d'entre nous choisissons de les interpréter comme un signe de danger à venir et notre mental se conforme à cette affirmation. Mais il est possible de choisir de voir ces symptômes comme un signal précurseur à quelque chose d'enthousiasmant, puisque les symptômes sont les mêmes !
Regardez :

Le stress et le souvenir !

Il n'est qu'une seule manière de se souvenir d'un évènement, c'est d'en avoir ressenti toute la tension et toute la pression avant que ce dernier ne se déroule.
Pas de pression, pas de stress et il est fort probable que votre mémoire n'impressionnera pas grand chose.
Le stress, et donc l'importance que l'on attache à l'évènement, permet la mémorisation.
Une vie sans stress, sans tension, est une vie sans mémoire...
Et une vie sans mémoire... 

La France est en finale et ne devrait pas... quoique...

La Belgique, l'Angleterre... Deux pays où le football a de l'importance. Deux "petits" pays en taille et en nombre d'habitants. Deux pays arrivés en demi-finale de la coupe du monde.
Pour parvenir a cet exploit, l'Angleterre et la Belgique ont reconnu avoir changé les règles de l'apprentissage de ce sport depuis quelques années. C'est par ces changements : l'apprentissage et une façon différente de coacher et d'encadrer les joueurs qui ont permi leur succès.
Donc le changement, des techniques et des approches nouvelles, permet de réussir l'improbable.
On s'y attendait.
Pourtant, la France est en finale !
La France qui n'a pas véritablement changé sa façon d'enseigner, qui n'a pas fait preuve ces dernières décennies de beaucoup d'innovation dans le domaine de la performance et de l'enseignement de la performance aux jeunes générations.
La France est pourtant un pays de référence dans la monde du football. Elle inspire les nations, telle l'Uruguay qui veulent se réinventer... avec un modèle desuet... mais qui marche... (je rappelle que lors des 5 dernières coupes du monde, la France a terminé finaliste trois fois !)
Certes, la France est un plus grand pays, qui, avec ses 65 millions d'habitants dispose d'un vivier plus importants d'individus dont le potentiel pourra se confirmer par des aptitudes physiques hors normes, mais cela n'explique pas tout.
L'un des éléments de réponse est qu'il est possible de changer l'essentiel, sans changer les fondations, de surfer sur un système défaillant avec les bons arguments, de trouver les mots pour reprogrammer des joueurs. Et la France ferait partie de ces pays qui ont changé leur façon de faire pour réussir... sans en avoir l'air !

Le job n'est pas la mission... et la mission est plus que le job !

La mission qui vous est confiée n'est pas forcément celle que vous croyez...
Attablé à la table d'une pizzeria dans la sublime ville de Rome, je viens de manger l'une des meilleure pizza de ma vie ! Je suis repus et content !
Mais le service traîne. Les serveuses et les serveurs sont sympas, attentionnés, mais ça pédale dans la semoule. On ne sait pas qui s'occupe de qui, qui fait quoi, qui sert, qui dessert, qui prend les commandes et qui s'occupe de nos assiettes vides. Bref, le sentiment de bonheur et d'accomplissement qui a suivi l'ingestion de cette divine pizza est suivi par un autre sentiment, plus diffus... celui que l'expérience vécue dans ce restaurant n'est pas bonne, alors que la nourriture était excellente...
Si vous êtes restaurateur, le job est de donner à vos clients une nourriture excellente et goûteuse, mais la mission est de transformer une expérience classique et quotidienne : celle de manger en quelque chose d'autre !
Si vous êtes chirurgien, le job est de guérir vos patients de maladies graves, la mission est de les accompagner dans leur guérison, de les comprendre, de les écouter.
Et la liste est longue.
Le job et la mission.

Ces noyaux dont vous aurez besoin pour réussir !

La motivation n'est pas grand chose... c'est un ingrédient sur-valorisé et ce qui compte, c'est de commencer, c'est de s'assoir à sa table de travail et de s'y mettre. Le reste suit.
Seulement voilà, il y a une raison pour laquelle nous parlons autant de motivation et pour laquelle il en est qui réussissent et d'autres qui luttent... Cette raison porte un nom : noyaux gris centraux !
Ces noyaux sont le lieu de notre cerveau où se forment les habitudes liées au mouvement. Ce sont ces noyaux gris qui nous permettent d'avoir des mouvements fluides et maîtrisés. Ce sont eux qui vont faire agir les muscles de nos jambes lorsque nous prenons la décision de nous mettre au travail. Mais ces mouvements fluides sont fait de mouvements et de contre-mouvements. Les noyaux gris centraux gèrent les mouvement ET les contre-mouvements. Ainsi, lorsque vous décidez de presser un bouton d'ascenceur avec l'index de votre main gauche, quelque chose se passe dans vos noyaux gris centraux qui inhibe la possibilité de presser le-dit bouton avec votre nez !
Cette fluidité de mouvement est ce que notre cerveau produit de plus complexe.
Ainsi, lorsque vous faite le choix de vous mettre au travail et que commence le mouvement qui consiste à vous déplacer vers votre table de travail, il ne se passent que quelques secondes avec que vos noyaux gris centraux n'aient commencé à contre-agir. C'est dans ce laps de temps que vous devez finaliser votre action. Après, il est trop tard. Ce laps de temps se compte en seconde.
Dès que votre cortex se dit paré à commencer, le compte à rebours à commencé.
Debout !

Le but et le résultat...

Le but n'est pas le résultat !
Arriver quelque part et vous atteignez le but... mais vos heures d'efforts, votre capacité de navigation, les rencontres faites sur le chemin, les joies et les peines, et voilà votre résultat.
Bien sûr, vous voulez aller quelque part, vous avez un but...
Mais n'oubliez pas que pour aller vers ce but, existe un chemin dont la valeur et les enseignements auront peut-être, au bout du compte, plus de valeur que celle d'être arrivé là où vous souhaitiez arriver...

Pas d'ma faute !

Un syndicaliste affirmait il y a quelques jours que la décision de faire la grève à SNCF pendant les vacances n'était pas de la responsabilité des syndicats, mais celle du gouvernement qui s'entête à ne pas faire ce que les syndicats souhaiteraient qu'il fit !

Ce n'est pas ainsi que cela marche !

Il n'est pas possible de se débarrasser de la responsabilité que nous prenons par nos choix. 

Si nous avons la liberté de faire des choix et si nous pouvons exprimer cette liberté (et c'est un luxe), alors nous en prenons mécaniquement la responsabilité. 

Motivé !

Nous valorisons beaucoup trop la motivation. Nous en faisons un trait de caractère, une qualité primordiale de tous ceux qui réussissent. Etre motivé, c'est l'assurance du succès, et ce n'est pas tout le monde qui est motivé et qui le reste. Motivé pour aller à la salle de gym, motivé pour pratiquer son instrument tous les jours... Motivé !
Pourtant, la motivation n'est rien. C'est un mythe, une légende, une licorne !
Si vous attendez que la motivation vous saisisse avant de vous mettre au travail, vous risquez d'attendre longtemps. La motivation ne peut venir d'elle même parce que ce n'est pas une qualité.
Personne ne naît motivé ! La motivation est la résultante de votre pratique. Elle est ce qui advient une fois que vous avez commencé à travailler. Ainsi, la seule de vos missions, si vous souhaitez réussir, c'est de vous mettre au travail. De commencer. Et de ne faire que cela.
Une fois dans l'action, dans la pratique, vous allez mécaniquement devenir meilleur et vous aurez envie de continuer, parce que c'est satisfaisant. C'est cette envie que nous appelons motivation. Mais ce n'est qu'une énergie, l'émanation d'un effort déjà fourni.

Créateur de changement...

Parler est le meilleur outil dont vous disposiez pour créer un changement.
Il est impossible d’amener tout le monde à changer en même temps ! De tous les convaincre de faire ce que vous souhaitez au même instant.
Le changement est en général une affaire spécifique.
C’est pour cette raison que vous devez d’abord identifier ceux que vous visez, ceux que vous allez convaincre en premier et ne pas encore vous soucier des autres.

Le but du jeu

SNCF remplit notre besoin de nous déplacer. Orange, notre besoin de communiquer. Satisfaire des besoins. Satisfaire le besoin de faire quelque chose. Les entreprises qui nous entourent ce sont données cette mission, nous aider à réaliser ce que nous souhaitons réaliser. Et c'est ce qui fait leur succès.
Les entreprises qui réussissent sont là pour nous aider à faire ce que nous voulons faire pour que nous puissions devenir qui nous sommes, dans nos aspirations, au déplacement, à la communication, à la créativité, à la sécurité.

Histoire de boutons !

Il est probable qu'aujourd'hui, la plupart d'entre vous allez boutonner quelque chose... Une chemise, un blouson, un pantalon. Il paraît totalement évident que la meilleure manière d'attacher deux pans de tissus l'un à l'autre est d'utiliser cette technique simple du bouton et de la boutonnière, l'un s'imbrique dans l'autre et le tour est joué. Pourtant, il s'est passé plus de 3000 ans entre l'invention de l'un et celle de l'autre. Cette évidence que nous croisons tous les jours ne semble pas l'avoir été de tous temps !
Les boutons ont commencé par être décoratifs et ce depuis l'âge de bronze. Puis un jour, au 14ème siècle, apparaît la boutonnière. Mais elle ne sera largement introduite en France que sous Louis XIV !
On ne connaît pas le nom de celui qui compris l'importance du bouton et de la boutonnière et qui se faisant révolutionna notre façon de nous habiller, nous libéra des tissus flottants et mal ajustés.
Mais il nous rappelle qu'il est sûrement autour de nous d'autres boutons qui attendent leurs boutonnières, qui attendent que quelqu'un fasse un pas vers "autrement", "différemment"...

La mesure du Pourquoi

Le but d'Apple n'a jamais été de vendre le plus possible d'ordinateurs ou de téléphones. Jamais Steve Jobs ne s'est donné pour objectif d'être l'une des plus importantes capitalisations boursières des Etats-Unis.
Bien sûr, ces deux critères nous permettent de mesurer le succès d'une société comme Apple, mais la mesure du succès n'est pas ce qui permet ce succès. Steve Jobs, comme la plupart le savent, souhaitait changer le monde grâce à la technologie. C'est ça qui le faisait avancer. Et ça, ne se mesure pas.
Il est important de connaître le Pourquoi, avant d'identifier ce qui permettra de mesurer que ce Pourquoi est atteint...