Max Verstappen vient de perdre le championnat du monde à deux points près. Et pourtant, dans son interview d’après-course, il nous offre une leçon qui dépasse largement la Formule 1. Le résultat n’importe pas. Il y a un temps pour gagner, un temps pour perdre, et la course est longue. Ce qui compte davantage que l’instant où l’on franchit la ligne, c’est tout ce qu’on a traversé avant d’y arriver.
Ce qui me frappe, dans ses mots, c’est l’accent mis sur le processus. Sur le « fun ». Il répète que la course fut amusante, que la saison fut amusante. Qu’à ce niveau de compétition, dans un sport aussi compétitif, il puisse dire qu’il s’est amusé a quelque chose de presque bouleversant. Il rappelle que la joie est possible même au sommet, même sous une énorme pression, même lorsque tout se joue à un souffle.
Si vous êtes amoureux du processus, de la joie quotidienne que vous apporte ce que vous faites, du plaisir qu’il y a à s’investir dans le désir de devenir meilleur que soi-même la veille, alors pourquoi vouloir gagner à tout prix ? Pourquoi se crisper sur un résultat, quand la simple fidélité au chemin suffit déjà à vous faire grandir ? Car, dans bien des cas, lorsque l’on tombe amoureux du processus, le résultat finit par suivre. Il devient presque une conséquence naturelle, parfois même anecdotique.
La quête devient plus intéressante que la victoire. Le but n'est peut-être pas de gagner, mais d’aimer ce qui, chaque jour, nous mène vers le meilleur de et en nous-mêmes ?